ERMITAGE St-JACQUES DE
St-ANDRE-DE-ROQUELONGUE
Vendredi 15 mars 2019
Distance 10 km
Dénivelé 200 m
Durée 3 h
Participants : -
Michel BARTOLI dit
l’Okapi ( viennoiseries )
-
Pierre DELPUECH dit le Lynx
-
Jean-Pierre FLAJOLET dit le
Cabrit ( voiture )
-
Jean-Louis GRACIA dit Patoufet ( voiture)
-
André ROSAT dit la Fura ( chef du jour )
-
Marcel ROUILLE dit le Caribou
7 h 45, l’ensemble de la troupe se
retrouve pour une fois pile à l’heure et en tir groupé chez le Caribou. Comme
nous sommes 6 zouaves, deux véhicules seront nécessaires et se sera au tour de
Jampy et de Patoufet de transporter le bétail. Nous n’étrennerons donc pas ce
jour la rutilante et flambant neuve Peugeot 3008 blanche dont Maitre Okapi
vient tout juste de prendre livraison et qui recueille qq commentaires
admiratifs ( la bagnole, pas cette vielle carne d’Okapi !).
En l’absence de l’Isard qui use sa
couenne sur le chemin catalan de St-Jacques de Compostelle, notre bon Mimi,
encore tout gonflé par nos compliments sur sa caisse, se « dèsboutoune »
pour le pain et les viennoiseries.
Puis trajet confortable et sans histoire
avec nos deux excellents chauffeurs. Après la traversée de St-André, nous
gagnons la métairie du Coude pour nous garer un peu plus loin dans la campagne
sur un parking en terre avec à proximité une table sympathique qui sera parfaite
pour notre pique-nique au retour.
Il fait relativement beau temps malgré un
vent frisquet nécessitant les doudounes. Tandis que les viennoiseries sont
gloutonnement englouties, la Fure, bombardé chef du jour, hérite du topoguide
assaisonné comme d’hab de quelques
remarques aussi acides que dévalorisantes qui ne méritent qu’un silence
méprisant.
Départ à 9 h 45 plein sud pour rejoindre un
sentier descendant à travers une pinède jusqu’à un large chemin que nous
empruntons par la gauche délaissant derrière nous la métairie. Cheminant entre
les vignes bordées d’amandiers, nous atteignons un petit passage à gué sur le
ruisseau de la Caminade.
Le passage à gué…..
En voulant le franchir d’un élégant saut de
gazelle, ce qui évidemment n’est plus de son âge, la Fure ressent à
l’atterrissage un douloureux claquage au niveau du mollet gauche. Mais sa
décision est vite prise : quelles que soient les circonstances, jamais un
chef du jour ne peut s’autoriser à abandonner son troupeau dont les aptitudes à
l’orientation déclinent de semaine en semaine.
Distraits par cet incident, nous
grimpons pendant une dizaine de minutes sur le chemin sinueux jusqu’à un large
virage d’où la vue dégagée nous permet d’apercevoir la métairie en contre-bas.
Pas de doute, il faut faire demi-tour car nous sommes en fait sur le trajet retour
de notre boucle. Bien entendu c’est un tombereau de quolibets sur cette pauvre
Fure sans la moindre prise en compte de son handicap.
Redescendu juste avant le ruisseau de la
Caminade, le Caribou qui a momentanément repris les rennes ( excellent ! )
en bougonnant comme il le fait souvent après les bévues de plus en plus
fréquentes des chefs du jour, nous propose une sente sur la droite bien que non
balisée . Après avoir erré un bon moment sur ce sentier de chasseurs de plus en
plus difficile, jalonné de quelques perchoirs d’observation, il faut se rendre
à l’évidence : nous nous sommes encore trompés.
Pauvres VAMBES perdues dans la garrigue….
Re quolibets, bref toujours la parabole de la
paille et de la poutre. Encore une demi-heure de perdue mais fort heureusement,
ce sera la dernière boulette de la journée.
Reprenant la direction des opérations,
la Fure finit par retrouver en amont du gué un discret sentier aucunement
signalé qui monte assez dur dans une forêt dense essentiellement constituée de
pins maritimes mais aussi d’arbousiers et de bruyères. Après cette grimpette il
nous faut redescendre pour franchir la combe du Verre au niveau d’une belle
échancrure géologique.
Nous nous coltinons ensuite une longue
montée toujours à travers la forêt qui s’éclaircit toutefois progressivement,
avec émergence ça et là de gros blocs de grès ocres. Nous « buffons »
tous, en particulier notre ami Patoufet, dernier de cordée. Allez il va bientôt
être 11 h et voilà venu le moment toujours agréable de la pause hypo qui permet
à chacun selon son humeur de s’ébrouer, de se vider, de se remplir ou de se
remaquiller.
Reprenons notre ascension, nous
atteignons rapidement une piste carrossable empruntée par la droite d’abord en
descente puis en montée pour parvenir à un carrefour de pistes ou un panneau
indique à droite le discret sentier de l’ancienne chapelle de St-Martin de la
Vernèdre appelée depuis le XVIII° siècle Ermitage St Jacques.
Pour l’atteindre, il nous faudra grimper
au sommet de la colline de la Vernèdre. Patoufet et Jampy décident de faire l’impasse,
tandis que nous commençons l’ascension.
Quelques têtes apparaissent dans la grimpette….
Des jolis paysages nous sont offerts…..
Et voilà l'Ermitage…..
De l’ermitage lui-même, de style
romano-lombard en roches rougeâtres et qui remonterait au VIII° siècle, ne
subsistent que des ruines, quelques pans de mur de la chapelle dont la jolie
muraille méridionale avec son arc cintré roman.
La photo de famille…. (la FURE est aux commandes)
De
ce sommet, s’offre à nous un magnifique panorama à 360° avec au loin les
massifs de l’Alaric et de la Montagne Noire, les falaises de Montséret et de
Thézan-des-Corbières, le massif forestier de Fontfroide, le mont St Victor
derrière lequel pointe la « pica » du Canigou puis le mont Tauch. En
contrebas, la plaine du Ségala rassemble les parcelles de vignes autour des
nombreuses sources de la Caminade, de la fontaine des Tuiles et des anciennes
verreries médiévales. En face de nous un joli mas entouré de vignes dont Marcel
pense qu’il s’agit peut-être du domaine de Villemajou de son ami Gérard
Bertrand. Enfin à l’ouest, la mosaïque de vignes et de friches de St
André-de-Roquelongue, Montséret et Thézan-des-Corbières.
Nous redescendons jusqu’au carrefour pour
prendre la descente sur le versant sud-est de la pinède de la Vernèdre ou nous
ne tardons pas à rejoindre nos deux compagnons qui auront malheureusement loupé
le plus beau moment de cette rando.
Nous atteignons la DFCI 01 qui nous mène à
une grande cabane de chasseurs, ouverte aux randonneurs, garnie sur une
quinzaine de mètres de long d’accueillantes tables. La Fure, qui n’a pas émis
la moindre plainte, commence à boîter bas surtout depuis l’ascension vers
l’ermitage. Et c’est spontanément que le chef suprême lui prête ses bâtons de
marche afin de lui faciliter cette fin de rando. Merci Marcel pour cette attention ;
aucun de ces misérables n’aurait levé le petit doigt !
Tu as raison la FURE …. Tous des misérables !!!!
Sympa la maison des chasseurs….
Après avoir franchi un gué submersible
nous continuons sur le DFCI 15 sur environ 400 m puis une petite piste à droite
sur pratiquement 1 km au milieu de vignes et de friches jusqu’à un carrefour
bordé d’immenses cyprès. Là nous tournons à droite en direction indiquée de la
métairie du Coude. Toujours au milieu
des vignes, nous contournons une petite butte boisée pour apercevoir la
métairie maintenant toute proche.
Patoufet et la Fure optent pour le trajet
direct alors que le reste de la troupe choisit la boucle qui revient au Parking
par le chemin emprunté par erreur ce matin au delà du gué de la Caminade. A la
métairie, nous taillons une bavette qq minutes avec un habitant du lieu au fort
accent britannique et néanmoins fort
sympathique. Arrivés aux voitures, à peine le temps de nous changer et de
préparer la table que voici nos compagnons qui touchent également au but.
C’est maintenant l’instant magique de la
sainte flasque toujours agrémentée de la chiffonnade de jambon de Patoufet et
des olives de l’Okapi. Et bien sur une pensée émue pour notre Loulou qui
pendant ce temps fonce et se défonce sur le Cami de Santiago.
Nous pensons à Louis sur les chemins de Compostelle….
Revigoré par ces
nourritures terrestres mais aussi par la satisfaction du devoir accompli,
l’humeur des Vambes retrouve le zénith, autorisant quelques
« bestièses » plus ou moins grasses qui viendront épicer cet agréable
pique-nique.
Mais maintenant que le ciel s’est couvert
et que le vent a forci, nous ne tardons pas à être transis et décidons de lever
l’ancre, il est tout juste 14 h.
Sur le chemin du retour, nous effectuerons
un léger détour pour admirer de plus près la silhouette majestueuse du château
St André de Toques, perché sur une petite colline et situé à qq hectomètres du
village de Roquelongue. Ce château, propriété privée peut se visiter et sert de
lieu de réceptions et de séminaires.
Puis c’est le retour en douceur à
Villelongue vers 16 h grâce à nos deux remarquables chauffeurs. Encore une belle et conviviale journée
pour nos Vambes dont il faut bien
constater la lente mais rédhibitoire décrépitude.
A bientôt Companys pour de nouvelles
aventures.
Amicalement. La Fura
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