LA BALADE DE PORT MAHON ET LES CABANES DE SIGEAN
Vendredi 8 février
( TEXTE: André ROSAT)(Photos: Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
Enfin une rando
en tous points réussie !
Distance :
10,5 km
Durée :
3 h
Dénivelé :
environ 100m
Participants : -
Michel Bartoli dit l’Okapi
-
Pierre
Delpuech dit le Lynx ( parce que c’est le plus malynx )
-
Jean-Pierre
Flajolet dit le Cabrit
-
Louis
Pallure dit l’inénarrable Isard
-
André
Rosat dit la Fura , Chef du jour + véhicule
-
Marcel
Rouillé dit le Caribou ou le Boss + véhicule.
C’est à 8 h 30 « in punto » que se retrouvent les
Vambes , chez le Chef Suprême. Nous y apprenons avec tristesse la défection (
sans a après le c ) de notre cher Patoufet cloué au lit par une méchante
angine. Ce brave compagnon nous fait toutefois parvenir, par le truchement de
Pedro, la sacro-sainte chiffonnade de jambon, sa marque de fabrique. Qu’il en
soit publiquement loué et remercié pour sa générosité !
Patoufet ne plaisante pas avec les mangements !!! La chiffonnade de chez ASRUC sera appréciée…..
Merci PATOUFET.
D’entrée de jeu, la Fure s’empare
autoritairement du topoguide et s’autoproclame Chef du jour dans l’indifférence
générale.
Il est en effet excédé et pour dire vrai
profondément humilié par l’incurie des différents Chefs du jour qui se sont
succédés depuis le début de 2019 ruinant l’honneur et la réputation ( patiemment
construite depuis des années ) des
Vambes qui sont maintenant
devenues, disons le tout net, un pitoyable
troupeau errant et hagard . Pour résumer, ce ne sont plus des randos
mais de pathétiques divagations erratiques, honteusement dissimulées dans les
différents compte rendus derrière des périphrases lénifiantes qui n’abusent
personne.
Alors stop ! Ara n’hi a prou ! Aujourd’hui, Messieurs, nous allons retrouver
la lumière et notre rang !!
C’est donc avec la Duster DAAAcia du Caribou
et l’ambulance de moins en moins blanche de la Fure que nous gagnons par le
littoral la commune de Sigean.
Le Caribou , d’humeur badine, va nous
gratifier d’un petit tour de ville gratuit avant d’atterrir au parking de la
place de l’Octroi.
La chacun s’ébroue et s’harnache, non sans
avoir englouti avec délectation les viennoiseries de l’Isard. Merci mon Loulou !
Et vers 10 h moins le quart, c’est le départ
d’une boucle qui sera en fait un mixt du circuit des cabanes de Sigean et de
celui de Port Mahon. Il faudra donc être vigilant mais le balisage nous est
promis de qualité et le Chef du jour très serein est manifestement au top. Une température à peine fraiche, pas un pet
de vent ni le moindre nuage, mes amis, cette journée s’annonce radieuse !
Quittant Sigean par le nord, en passant
devant la distillerie, la route devient gravillonneuse et nous amène rapidement
à longer le Grand Salin au milieu duquel dort, le pif sous l’aile, une
communauté de flamants roses : superbe !
Après un petit mamelon, nous traversons une
belle pinède pour atteindre le carrefour du Mourillon et emprunter à droite le
sentier des Cabanes.
Le parcours légèrement vallonné offre des
paysages très variés passant de vignes en pinèdes puis en garrigues pour
dominer le Salin Grimaud actuellement inexploité et à l’abandon ou se retrouve
une faune aviaire variée parmi
lesquelles des flamants roses toujours endormis arrachant l’admiration envieuse
du Lynx , plutôt silencieux depuis le départ , mais toujours en quête de développement
personnel.
Au loin plein sud, se découpe la lugubre
silhouette de la zone industrielle de la cimenterie de Port la Nouvelle avec
les nombreux soupçons qui pèsent sur l’enseigne.
C’est ensuite la descente jusqu’en bordure
de l’étang de Bages , pour faire un aller-retour, plein sud vers les Cabanes de
Sigean, cabanes de pécheurs très
similaires à celles de St Hippolyte mais
plus variées et pour certaines luxueuses
et arborées avec coté étang leurs pontons et leurs barques.
Mais voici venu l’incontournable moment de
la pause Hypo, cérémonial institutionnellement initié par notre chef suprême et
qui semble maintenant bien accepté par l’Isard qui n’apprécie pourtant guère
les arrêts buffet..
Ara, le soleil tape plein pot, on se régale et
nous allons longer pendant deux km plein nord le bord de l’étang de Bages,
passant devant le lieu-dit St Joseph.
Continuant toujours au nord nous repérons
un ilot de tables jointes abritées propices à un grand pique-nique qui ne nous
emballe guère. Les Vambes constitue un club hors norme qui chérit une intimité
propice aux « bestieses »
Le côté industriel de ce coin pique-nique ne nous a pas convenu, nous préférons l'intimité d'une table isolée….
Le côté industriel de ce coin pique-nique ne nous a pas convenu, nous préférons l'intimité d'une table isolée….
Par contre, arrivés un peu plus loin à Port
Mahon, nous reluquons à droite ou au-dessus d’une espèce de cirque romain en
pierres sèches jouxtant les locaux du cercle olympique sigeannais, quelques
tables isolées bien sympathiques, « in petto » plébiscitées pour nos
agapes.
Voici le point de vue que nous aurons depuis la table sélectionnée à PORT-MAHON.
PORT-MAHON
Dépassant la base nautique, nous grimpons sur
un plateau à la pointe nord duquel se trouve une table panoramique originale
constituée de 4 bornes descriptives du splendide paysage qui s’offre à nous sur
un 360°. Même l’Okapi, jusque très discret vraisemblablement en raison de sa
calamiteuse prestation de chef du jour la semaine passée retrouve un peu
d’enthousiasme démonstratif. Devant nous, Corbières maritimes, Peyriac de Mer,
les iles de l’Aute et de Sainte Lucie et au loin le massif de la Clape et
l’étang des Eyrolles.
Cette fois nous obliquons au sud, pour
atteindre après une petite portion de bitume le ravissant Mas St Joseph et son
oratoire devant lequel nous laissons respectueusement l’Okapi accomplir ses
dévotions.
Le mas St Joseph….
Bifurquant à droite dans la pinède, nous
atteignons rapidement le carrefour St Michel. Il est maintenant un peu plus de
midi et la faim commence à tenailler la troupe. La cadence s’accélère sous
l’impulsion compulsive de l’Isard.
Les genoux de l'Okapi fléchissent suite à l'accélération de l'Isard.
Nous avalons donc presto le sentier qui nous
mène au carrefour des Caussagues. Ignorant le chemin qui conduit au mas des
Clavettes, nous continuons plein fer au sud vers le carrefour du Mourillon,
rejoignant ainsi le sentier emprunté à l’aller qui longe le bassin du Grand
Salin ou nous retrouvons nos flamants
roses. La situation a toutefois sensiblement
évolué ; certains comme Jampy se sont réveillés et nous observent l’œil
vide, d’autres comme l’Okapi sont encore dans le pâté. Circonstance atténuante,
notrre pauvre Mimi est tout enchifrené et ne jouit pas de toutes ses facultés
respiratoires. Il finira donc péniblement le circuit, admirablement soutenu par
le Lynx , absolument parfait en voiture balai et dont on ne louera jamais assez
l’altruisme.
Il est 13 h lorsque nous rejoignons nos
véhicules. Après changement de garde robe sauf pour l’Isard qui ne semble pas
avoir déversé la moindre goutte de sueur, nous reprenons les bagnoles jusqu’à
Port Mahon, lieu unanimement choisi pour notre pique-nique.
Et la , messeigneurs, c’est le
festin !
Tout d’abord la chiffonnade de jambon de
notre bien aimé Patoufet agrémente joyeusement le jaune de la Ste Flasque.
Puis c’est le feu d’artifice ; notre
Cabrit qui fête gaillardement ses 95 ans, nous gratifie d’un succulent foie
gras d’oie accompagné pour la glisse d’un vieux Rivesaltes ambré de
Caladroy. Vraiment royal ! Quel crève-cœur que Patoufet ne soit pas des
nôtres en ce jour, car nous sommes sans repère sans son dentier-vernier, étalon
indispensable pour un partage équitable du divin « paté ».
Merci JAMPY et bon anniversaire.
J’ai l’impression que notre ami l’Isard,
ascète assumé d’un mode d’alimentation dit sportif mais en réalité d’un
scientisme médical totalement suranné, est complètement « espanté »
devant la « morfalité » des Vambes. Mais il en est ainsi depuis la
nuit des temps, l’éducation progresse toujours « poc a poc ».
Ah Dieu que la vie est belle !
Une journée
radieuse, un bon repas, un Chef du jour tangentant la perfection ( mais qui
reconnait, toute modestie bue, que l’histoire était facile ). Voilà bien une
journée parfaitement réussie. Aujourd’hui,Messieurs, je vous le dis, les Vambes
ont enfin retrouvé leur dignité.
Les VAMBES repues s'accordent un debriefing.
Comme il est encore bien tôt, nous décidons
de poursuivre l’éducation de notre Isard, grand habitué des cimes mais ignorant des splendeurs de notre
littoral pour aller faire un tour à Bages, charmant village de pécheurs
aujourd’hui particulièrement désert puis à Peyriac de Mer ou nous trouvons une
terrasse accueillante pour le dernier pot de l’amitié.
La belle équipe des VAMBES....
Installés sur une table haute, les Vambes ,
probablement jalouses de sa prestation, font preuve d’une ultime mesquinerie en
laissant à la Fura un ridicule tabouret , lui autorisant péniblement de poser
son menton sur la table !
Que ferem, que direm !
Au bistrot ou au volant de son ambulance, notre FURE venimeuse a toujours son profil aérodynamique et rasant.
Cela valait bien un doublon !!!!!
Voici venu
le moment du retour à l’écurie. Le Caribou ayant opté pour la route du littoral
arrivera bien avant la Fura, passée, elle, par la N9.
Merci mes amis pour ces moments chaleureux
et à bientôt pour de nouvelles aventures.
Cordialement.
La Fura
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