samedi 13 janvier 2018


VENDREDI 3 NOVEMBRE 2017

 

LE TOUR DU BOUICHAS

(Texte : André ROSAT)

(Photos : Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)

 

 

 

Distance : 9 km

Durée : 3 h 30

Dénivelé : environ  450 m

 

                                     Participants :   -     Michel BARTOLI dit l’Okapi

-          Jean -Louis GRACIA dit Patoufet   ( voiture)

-          Marcel ROUILLE  dit le Caribou

-          André ROSAT dit la Fure  (Chef du jour)

 

 

 

 

       En l’absence programmée du Lynx, la crème des Vambes se retrouve in punto à 7 h 45 chez le Chef suprême.  Patoufet  et son « Picasso» sont désignés d’office  pour véhiculer la troupe.

  Lors de nos rituelles emplettes chez Chantal et Victor, nous croisons l’ami Victorio qui part, avec son éternel sourire, s’occuper comme chaque jour de son jardin. « Comme moi » pense Patoufet  en son for intérieur !

    Conduite impeccable, véhicule  tout confort, direction Albas, au fin fond des Corbières en prenant bien soin d’éviter Fonjoncouse et le risque majeur d’y enregistrer la désertion quasi certaine de notre chauffeur. Nous garons le « Picassiette » sur le grand parking du centre bourg , en face du beau bâtiment début  XX°  de la Mairie.

 
Stationnement gratuit, Place de la Mairie, dans le 5ème arrondissement d'Albas.
 
 


 Avides de Culture, les Vambes s'instruisent....

Allez hop, les viennoiseries du Caribou sont prestement englouties et chacun s’harnache comme il l’entend. L’Okapi propose lâchement la chefferie du jour à la Fure, émue, qui l’en remercie d’un poutounas  baveux (  le baiser de Judas diront sans doute certaines  mauvaises langues ).
 
Le bisou de la FURE assorti du venin mêlé d'un soupçon de  bave à l'endroit de l'Okapi....

   La rando étant prévue pour une durée d’environ 3 h, la plupart  se délestent du pique-nique sauf votre serviteur déjà concentré sur ses responsabilités  et prêt à toute  éventualité.  Bien entendu l’Okapi fait honneur à sa « corsitude » et n’emmène  strictement rien : ni sac, ni change, ni eau… ah si ,  pardon, dans un héroïque effort il  prend quand même UN  bâton de marche !!      Qui dit mieux ?  Deux corses of « corse » !

    A 9 h 20 , c’est le départ et nous découvrons d’entrée le bel abreuvoir du village datant de 1889 et décoré de quelques vieux engins agricoles. Un panneau  explicitant la rando du jour en sortie du bourg indique un dénivelé de 130 m ce qui réjouit l’ami Patoufet  qui déchantera bien vite car  en cumulé nous nous farcirons dans la matinée pas loin de 500 m.
Un joli lavoir...

    Quittant la petite agglomération, nous pénétrons rapidement dans les paysages exceptionnels et très inattendus du synclinal d’Albas-Coustouge  dû à la confrontation au crétacé supérieur de la plaque ibérique poussée par la plaque africaine, avec la plaque européenne, entrainant la formation des Pyrénées il y a environ 65 M d’années. Ce fameux synclinal correspond précisément  à la compression du plateau de Mouthournet et des sédiments marins du crétacé formant une sorte de gouttière multi stratifiée tel un millefeuille, orientée est-ouest.
 
Les plissements de la formation de Pyrénées...
 

   Nous descendons progressivement parmi les marnes rouges puis les calcaires lacustres compactés du thanétien pour atteindre le fond du vallon du Périllou  avec son enchainement de vasques plus ou moins remplies d’eau.
 
 
 
Des paysages tourmentés....

    C’est ensuite une rude grimpette à travers une forêt dominée par les chênes par un sentier chaotique qui finit par rejoindre l’ancien chemin rural emprunté jadis par les villageois qui travaillaient aux mines du roc de Quiès.
 
 

  Il est 10 h 30 et voici le moment bienvenu de la pause hypo qui permet à tout un chacun qui de se « rabiscouler », qui de s’hydrater, qui d’ingurgiter fruit ou barre énergétique, qui d’effectuer une vidange, etc…
Le bon moment de la pause...

    Et nous reprenons notre ascension par  le sentier ombragé qui se dirige  vers le col de Villerouge.  Les gemecs fusent ça et là tandis que la géologie se modifie avec passage du calcaire au schiste. Il nous faut bien une horada pour atteindre enfin un vaste carrefour de plusieurs pistes en terre dénommé « parking des Américains ».
Le col de Villerouge....
 

   Tandis que Patoufet s’espatarre et se remet de cette rude montée, les trois autres acolytes font l’approche d’un joli mas totalement isolé en parfait état.
Un joli mas...
Un beau sentier forestier....

     Allez voici maintenant un peu de descente par la piste de gauche, carrossable, qui finit par rejoindre le ruisseau du Quiès. Empruntant toujours à gauche un chemin forestier, nous passons devant les ruines du Moulin à eau de l’Ilhe qu’il est déconseillé de visiter. Après un nouveau carrefour, nous reprenons une brève mais rude montée le long d’un rec asséché  prolongé par un étroit sentier. De nombreuses murettes alentour de pierres sèches témoignent  d’une ancienne occupation pastorale de ces lieux aujourd’hui disparue.
Un trio plein d'entrain !!!

  Au sortir de la chênaie voici un plateau assez abrité ou la Fure trouve sur quelques mètres carrés un bolet et 3 coucoumelles  en attendant que la troupe ne recolle. Allez vite , une photo et un petit MMS au Lynx pour le faire râler ! Patoufet, quant à lui, parti pour une promenade de santé, peste contre le dénivelé  et appelle de ses vœux le moment béni du repas.

     Heureusement  nous amorçons maintenant  la descente par un chemin  difficile et chaotique  mais très bien balisé au milieu d’un mixt chesnaie-buxaie  autorisant de temps à autres lors de trouées de beaux points de vue sur la vallée et Albas. Nous retrouvons en fin de descente les zones calcaires du carbonifère puis les marnes rouges du maastrichtien puis franchissons le ruisseau du Périllou, fin de la boucle, qui nous ramène  au sentier emprunté ce matin pour regagner Albas.

La Fure dans les marnes rouges...


    Sur cette portion, nous taillons une bavette avec une famille de touristes allemands qui profitent d’une semaine de location à Albas qu’ils trouvent bien calme et peu fréquenté.  Merci l’agence de voyage !
Le joli village d'ALBAS.
 
Un territoire où doit abonder le sanglier, vu cette impressionnante collection repérée dans le 3ème arrondissement d'Albas.
 

   Il est 13 h 30 lorsque nous regagnons  le parking  de départ, séparé d’une sympathique placette par une rangée de cyprès à laquelle est accolée une dizaine de panneaux explicatifs passionnants, expliquant par le détail la géologique et l’historique du synclinal d’Albas-Coustouge.   Nous y apprenons, entre autres, qu’il existe une autre balade sur ce secteur dite « la rando du géologue » que nous programmons pour la semaine suivante  car nous nous sommes vraiment régalés. Et cette fois le Lynx sera de la partie.

  Pour être honnête il faut bien reconnaitre que le Chef du jour n’a guère eut de mérite aujourd’hui à effectuer un sans-faute tant le balisage était excellent. Nous prévoyons  donc de passer le relai, la semaine prochaine, à notre excellentissime Okapi afin qu’il puisse exprimer la pleine mesure de ses légendaires talents de guide et de meneur d’hommes !

    En l’absence de vent, nous profitons , coté place, de la présence d’une table et de quelques chaises pour nous y installer au centre. Patoufet, qui a maintenant retrouvé tout son tonus, nous gratifie même d’une nappe plastifiée sur laquelle nous déversons nos victuailles.
 

  Et voilà le moment béni de l’apéro avec son jaune traditionnel, agrémenté  des délicieuses olives marinées de l’Okapi et du cambajou  finement tranché avec amour de Patoufet.  Putain, je vous le dis et le redis à chaque fois : nous sommes les rois !!!  S’en suit un pique-nique extra : mais nom d’un chien quel pied ! Et le bon caferot brûlant de l’Okapi pour faire glisser tout ça ; vive la retraite et ceux qui nous la paient !!
 
 

   Toutes les bonnes choses ayant une fin, c’est le départ vers 14 h 30. Patoufet au volant c’est du grand art. La Fure , le devoir accompli et la panse bien pleine, pique un petit roupillon et c’est peu après 16 heures que nous atterrissons à l’écurie.

   Au total, belle et douce journée dans des paysages splendides et très inhabituels. Et comme d’hab, les absents ont eu tort.

Amitiés de la FURE.

 

 

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