VENDREDI 3 NOVEMBRE
2017
LE TOUR DU BOUICHAS
(Texte : André ROSAT)
(Photos : Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
Distance : 9 km
Durée : 3 h 30
Dénivelé :
environ 450 m
Participants : -
Michel BARTOLI dit l’Okapi
-
Jean -Louis GRACIA dit Patoufet ( voiture)
-
Marcel ROUILLE
dit le Caribou
-
André ROSAT dit la Fure (Chef du jour)
En l’absence
programmée du Lynx, la crème des Vambes se retrouve in punto à 7 h 45 chez le
Chef suprême. Patoufet et son « Picasso» sont désignés
d’office pour véhiculer la troupe.
Lors de nos
rituelles emplettes chez Chantal et Victor, nous croisons l’ami Victorio qui
part, avec son éternel sourire, s’occuper comme chaque jour de son jardin.
« Comme moi » pense Patoufet
en son for intérieur !
Conduite
impeccable, véhicule tout confort,
direction Albas, au fin fond des Corbières en prenant bien soin d’éviter
Fonjoncouse et le risque majeur d’y enregistrer la désertion quasi certaine de
notre chauffeur. Nous garons le « Picassiette » sur le grand parking
du centre bourg , en face du beau bâtiment début XX° de
la Mairie.
Stationnement gratuit, Place de la Mairie, dans le 5ème arrondissement d'Albas.
Allez hop, les viennoiseries du Caribou sont prestement
englouties et chacun s’harnache comme il l’entend. L’Okapi propose lâchement la
chefferie du jour à la Fure, émue, qui l’en remercie d’un poutounas baveux (
le baiser de Judas diront sans doute certaines mauvaises langues ).
La rando étant
prévue pour une durée d’environ 3 h, la plupart se délestent du pique-nique sauf votre
serviteur déjà concentré sur ses responsabilités et prêt à toute éventualité. Bien entendu l’Okapi fait honneur à sa
« corsitude » et n’emmène
strictement rien : ni sac, ni change, ni eau… ah si , pardon, dans un héroïque effort il prend quand même UN bâton de marche !! Qui dit mieux ? Deux corses of « corse » !
A 9 h 20 , c’est
le départ et nous découvrons d’entrée le bel abreuvoir du village datant de
1889 et décoré de quelques vieux engins agricoles. Un panneau explicitant la rando du jour en sortie du
bourg indique un dénivelé de 130 m ce qui réjouit l’ami Patoufet qui déchantera bien vite car en cumulé nous nous farcirons dans la matinée
pas loin de 500 m.
Quittant la petite
agglomération, nous pénétrons rapidement dans les paysages exceptionnels et
très inattendus du synclinal d’Albas-Coustouge dû à la confrontation au crétacé supérieur de
la plaque ibérique poussée par la plaque africaine, avec la plaque européenne,
entrainant la formation des Pyrénées il y a environ 65 M d’années. Ce fameux
synclinal correspond précisément à la
compression du plateau de Mouthournet et des sédiments marins du crétacé
formant une sorte de gouttière multi stratifiée tel un millefeuille, orientée
est-ouest.
Nous descendons
progressivement parmi les marnes rouges puis les calcaires lacustres compactés
du thanétien pour atteindre le fond du vallon du Périllou avec son enchainement de vasques plus ou
moins remplies d’eau.
C’est ensuite une
rude grimpette à travers une forêt dominée par les chênes par un sentier chaotique
qui finit par rejoindre l’ancien chemin rural emprunté jadis par les villageois
qui travaillaient aux mines du roc de Quiès.
Il est 10 h 30 et
voici le moment bienvenu de la pause hypo qui permet à tout un chacun qui de se
« rabiscouler », qui de s’hydrater, qui d’ingurgiter fruit ou barre
énergétique, qui d’effectuer une vidange, etc…
Et nous reprenons
notre ascension par le sentier ombragé
qui se dirige vers le col de Villerouge. Les gemecs fusent ça et là tandis que la
géologie se modifie avec passage du calcaire au schiste. Il nous faut bien une
horada pour atteindre enfin un vaste carrefour de plusieurs pistes en terre
dénommé « parking des Américains ».
Tandis que Patoufet
s’espatarre et se remet de cette rude montée, les trois autres acolytes font
l’approche d’un joli mas totalement isolé en parfait état.
Allez voici
maintenant un peu de descente par la piste de gauche, carrossable, qui finit
par rejoindre le ruisseau du Quiès. Empruntant toujours à gauche un chemin
forestier, nous passons devant les ruines du Moulin à eau de l’Ilhe qu’il est
déconseillé de visiter. Après un nouveau carrefour, nous reprenons une brève
mais rude montée le long d’un rec asséché
prolongé par un étroit sentier. De nombreuses murettes alentour de
pierres sèches témoignent d’une ancienne
occupation pastorale de ces lieux aujourd’hui disparue.
Au sortir de la
chênaie voici un plateau assez abrité ou la Fure trouve sur quelques mètres
carrés un bolet et 3 coucoumelles en
attendant que la troupe ne recolle. Allez vite , une photo et un petit MMS au
Lynx pour le faire râler ! Patoufet, quant à lui, parti pour une promenade
de santé, peste contre le dénivelé et
appelle de ses vœux le moment béni du repas.
Heureusement nous amorçons maintenant la descente par un chemin difficile et chaotique mais très bien balisé au milieu d’un mixt
chesnaie-buxaie autorisant de temps à
autres lors de trouées de beaux points de vue sur la vallée et Albas. Nous
retrouvons en fin de descente les zones calcaires du carbonifère puis les
marnes rouges du maastrichtien puis franchissons le ruisseau du Périllou, fin
de la boucle, qui nous ramène au sentier
emprunté ce matin pour regagner Albas.
La Fure dans les marnes rouges...
Sur cette portion,
nous taillons une bavette avec une famille de touristes allemands qui profitent
d’une semaine de location à Albas qu’ils trouvent bien calme et peu fréquenté. Merci l’agence de voyage !
Il est 13 h 30
lorsque nous regagnons le parking de départ, séparé d’une sympathique placette
par une rangée de cyprès à laquelle est accolée une dizaine de panneaux
explicatifs passionnants, expliquant par le détail la géologique et
l’historique du synclinal d’Albas-Coustouge.
Nous y apprenons, entre autres, qu’il existe une autre balade sur ce
secteur dite « la rando du géologue » que nous programmons pour la
semaine suivante car nous nous sommes vraiment
régalés. Et cette fois le Lynx sera de la partie.
Pour être honnête il
faut bien reconnaitre que le Chef du jour n’a guère eut de mérite aujourd’hui à
effectuer un sans-faute tant le balisage était excellent. Nous prévoyons donc de passer le relai, la semaine
prochaine, à notre excellentissime Okapi afin qu’il puisse exprimer la pleine
mesure de ses légendaires talents de guide et de meneur d’hommes !
En l’absence de
vent, nous profitons , coté place, de la présence d’une table et de quelques
chaises pour nous y installer au centre. Patoufet, qui a maintenant retrouvé
tout son tonus, nous gratifie même d’une nappe plastifiée sur laquelle nous
déversons nos victuailles.
Et voilà le moment
béni de l’apéro avec son jaune traditionnel, agrémenté des délicieuses olives marinées de l’Okapi et
du cambajou finement tranché avec amour
de Patoufet. Putain, je vous le dis et
le redis à chaque fois : nous sommes les rois !!! S’en suit un pique-nique extra : mais
nom d’un chien quel pied ! Et le bon caferot brûlant de l’Okapi pour faire
glisser tout ça ; vive la retraite et ceux qui nous la paient !!
Toutes les bonnes
choses ayant une fin, c’est le départ vers 14 h 30. Patoufet au volant c’est du
grand art. La Fure , le devoir accompli et la panse bien pleine, pique un petit
roupillon et c’est peu après 16 heures que nous atterrissons à l’écurie.
Au total, belle et
douce journée dans des paysages splendides et très inhabituels. Et comme d’hab,
les absents ont eu tort.
Amitiés de la FURE.
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