LES GORGES DE LA
CARANÇA
Une rando enchanteresse
qu’il faut néanmoins se peler
VENDREDI 13 OCTOBRE 2017
(Texte et photos: André ROSAT)
Durée :
4 h30
Dénivelé :
450 m
Participants : - Michel
BARTOLI dit l’ Okapi
-
Pierre
DELPUECH dit le Lynx ( voiture )
-
-
André
ROSAT dit la Fure, Chef du jour
C’est à 7 h 30 pétantes que les
Vambes rescapées se retrouvent à la Saurine ; un petit café s’impose pour
finir d’évacuer les derniers miasmes de la nuit alors que dehors , un
brouillard à couper au couteau accompagne une fine bruine.
Après
l’incontournable détour chez Chantal pour le pain et les viennoiseries, le Lynx
nous véhicule comme un chef jusqu’au parking de la Carança sur les hauteurs de
Thuès-entre-valls. Peu avant Marquixanes , comme si nous avions franchi une
porte, nous sommes brusquement passés d’un épais fog tout britannique à un
grand soleil et ciel bleu qui ne nous quitterons plus de la journée.
Vers 9 h 30 c’est
le départ, après avoir englouti les viennoiseries offertes par la Fure. Le
temps est très doux et la journée s’annonce superbe.
Après avoir
franchi le grand pont du petit train jaune qui constitue l’entrée dans les
gorges, nous avalons tranquillement les derniers méandres de la Carança par sa
rive droite pour atteindre rapidement le petit pont qui conduit, une fois
franchi, au chemin des Campilles et à celui de la Corniche. Mais nous restons
rive droite et commençons une longue et éprouvante ascension par un vieux
sentier muletier, plus ou moins caladé qui monte en lacets serrés, arrachant ci
et là quelques gemecs à nos trois pieds nickelés.
Après avoir été
dépassé par un jeune couple de catalans, nous finissons par atteindre
l’étonnant Roc de la Foradada ( la roche trouée ). Continuant à flanc de
montagne, nous découvrons, à main droite, sur le versant opposé, la saignée de
la corniche qui sera notre itinéraire de retour.
Nous grimpons
toujours depuis le départ et comme il est 10 h 30 passées, voici le moment
bienvenu de la « pause hypo ». Tout le monde se met en tenue
légère : le métabolisme basal a grimpé de deux crans et il faut bien
l’avouer les trois compères tirent la langue ; et la d’évoquer sans
aménité nos chers « boulets » absents.
Incontestablement.... L'effort laisse des traces.... Malgré l'absence des boulets.
Allez à cheval ;
nous ne tardons pas à atteindre la plateforme du Roc de la Madriu. Puis il nous
faut encore grimper sec vers un cirque,
franchir une brèche avant de redescendre enfin vers la Carança au bord de
laquelle se trouve un carrefour que nous retrouverons pour la boucle du retour.
Durant cette descente, nous avons perdu quelques degrés et il fait nettement
plus frais au bord de l’eau.
Nous poursuivons
sur la rive droite et atteignons maintenant la partie la plus ludique de la
rando qui nous verra franchir dans le désordre,
deux passerelles fixes, trois ponts suspendus ou ponts de singe et deux
coursives métalliques dans des décors sublimes. A cette occasion, Pierre, le
plus sujet au vertige des trois, domine ses sensations et fournit une
prestation impeccable.
Et nous nous
retrouvons, pour finir, sur la rive gauche de la Carança. La montée reprend
alors mais nettement plus cool dans les sous-bois de la berge puis nous
franchissons un chaos pour atteindre un large chemin caladé bordé d’anciennes
feixes et parvenir enfin à notre but : l’ancien pont de pierre qui est
situé à 3 km du chalet du ras. Il est midi pile et l’ami Pierre ( et son pont )
accuse un petit coup de mou nécessitant une réhydratation et quelques
mouvements d’assouplissement pour chasser l’acide lactique. Nous décidons
malgré tout d’avancer sur le chemin du retour et de pique-niquer vers la prise
d’eau de l’usine hydro-électrique.
Cette perspective
booste la troupe qui refranchit allègrement les différents ponts et
passerelles. L’Okapi, égal à lui-même , reste « trrranquilleu » et le
Lynx, tout à fait à l’aise, a pris en main le reportage photo et mitraille
parfois dans des positions acrobatiques. Ah passion quand tu nous tiens !
Ces chorégraphies
aériennes aboutissent au final sur la rive gauche que nous longeons maintenant
au plus près, parfois sous d’épaisses frondaisons jusqu’à atteindre la fameuse
prise d’eau. Sur ce tronçon retour, ce n’est pas moins d’une trentaine de
personnes, pour la plupart catalans du sud que nous aurons croisé. En plein été
ça doit être les Champs Elysées !
Il est 13 h et voici
venu le merveilleux moment du pique-nique précédé de la cérémonie désormais
sacrée de la Sainte Flasque et son cortège de pensées émues pour nos chers
absents. Nous avons tous l’estomac dans les talons et c’est donc un sympathique
concert de mandibules sur le mode allegro. Cerise sur le gâteau pour les
amateurs, voici à présent le bon café de l’Okapi accompagné d’une désormais
classique pique venimeuse à l’encontre du Cabrit : les traditions ,
messieurs , ça se respecte !
QUE SON BELS !!!
Certes.. Les BOULETS sont absents, mais avec eux jamais le pique nique ne s'est fait DEBOUT !!!
Du coup, l'OKAPI tombe d'épuisement....
Le coin est tout de même sympa....
Un petit café pour réveiller les troupes.... Et maintenant on attaque la corniche...
Repus, nous
redémarrons pépère vers 14 h. Quittant la prise d’eau, nous longeons d’abord
une coursive étroite, filons sur un sentier ombragé à travers une hêtraie puis
prenons rapidement de la hauteur pour découvrir la grande corniche , taillée en
1943 comme chemin de service dans le cadre de l’aménagement hydraulique de la
chute de Thuès. Le parcours devient de plus en plus aérien avec des apics
avoisinant une centaine de mètres obligeant à la vigilance. Fort heureusement cette corniche a été
équipée d’une main courante cablée rassurante. Notre Pedro serre peut-être les
fesses mais, très digne, n’en laisse rien paraître.
Heureusement, le passage est sécurisé...
Vertigineux...
Puis nous
parvenons au carrefour d’El Fornas et choisissons l’option de redescendre vers
la rivière par un chemin caillouteux en lacets serrés qui plonge rapidement
vers le pont non traversé à l’aller. Ce dernier une fois franchi, il ne nous
reste plus que quelques hectomètres à parcourir le long des berges droites pour
atteindre le parking des gorges ou nous attend
le « qua-quatre » blanc immaculé du Lynx.
Et voilà la sortie des gorges...
Enchantée par cette
rando qui reste pour beaucoup un des must du département, la troupe bien
« madura » décide de se jeter un petit rafraîchissement derrière la
cravate au chalet-bar du parking offert par notre Okapi tout heureux d’y
trouver son infâme mixture schweeps-agrumée. Assis en terasse, en plein soleil,
ce moment de dégustation-récupération est tout simplement délicieux.
Un petit rafraîchissement offert par l'OKAPI.
Le retour au
bercail s’effectue tout en douceur permettant à la Fure, Chef du jour
impeccable, de relâcher la pression et
de s’autoriser un petit cluc. Il est 16
h 30 lorsque nous arrivons à Villelongue ou nous retrouvons la grisaille.
Voilà mes
amis, par un temps estival, une bien
belle rando à classer dans le top 5 du
palmarès déjà fourni des Vambes Valentes. A refaire sans faute avec les absents
du jour, peut-être sous une forme plus complète jusqu’aux lacs.
Amicalement.
La Fure
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