samedi 6 janvier 2018


 

 

 

 

LES GORGES DE LA CARANÇA

Une rando enchanteresse qu’il faut néanmoins se peler
 
VENDREDI 13 OCTOBRE 2017

(Texte et photos: André ROSAT)

 

 
Distance : 11 km

Durée : 4 h30

Dénivelé : 450 m       

 

                     Participants :   -      Michel BARTOLI dit l’ Okapi

-          Pierre DELPUECH dit le Lynx  ( voiture )

-           

-          André ROSAT dit la Fure, Chef du jour

 

 

       C’est à 7 h 30 pétantes que les Vambes rescapées se retrouvent à la Saurine ; un petit café s’impose pour finir d’évacuer les derniers miasmes de la nuit alors que dehors , un brouillard à couper au couteau accompagne une fine bruine.

     Après l’incontournable détour chez Chantal pour le pain et les viennoiseries, le Lynx nous véhicule comme un chef jusqu’au parking de la Carança sur les hauteurs de Thuès-entre-valls. Peu avant Marquixanes , comme si nous avions franchi une porte, nous sommes brusquement passés d’un épais fog tout britannique à un grand soleil et ciel bleu qui ne nous quitterons plus de la journée.

    Vers 9 h 30 c’est le départ, après avoir englouti les viennoiseries offertes par la Fure. Le temps est très doux et la journée s’annonce superbe.
 

    Après avoir franchi le grand pont du petit train jaune qui constitue l’entrée dans les gorges, nous avalons tranquillement les derniers méandres de la Carança par sa rive droite pour atteindre rapidement le petit pont qui conduit, une fois franchi, au chemin des Campilles et à celui de la Corniche. Mais nous restons rive droite et commençons une longue et éprouvante ascension par un vieux sentier muletier, plus ou moins caladé qui monte en lacets serrés, arrachant ci et là quelques gemecs à nos trois pieds nickelés.
 
L'entrée des gorges, et le pont du petit train jaune ...
Des gorges qui s'annoncent lugubres et étroites...


Le petit pont qui permet d'atteindre la rive gauche, sera emprunté au retour. Les Vambes vont rester rive droite.
La montée est rude....
 

    Après avoir été dépassé par un jeune couple de catalans, nous finissons par atteindre l’étonnant Roc de la Foradada ( la roche trouée ). Continuant à flanc de montagne, nous découvrons, à main droite, sur le versant opposé, la saignée de la corniche qui sera notre itinéraire de retour.
Vue sur l'impressionnante corniche qui sera empruntée au retour, rive gauche..


 ROC DE LA FORADADA

    Nous grimpons toujours depuis le départ et comme il est 10 h 30 passées, voici le moment bienvenu de la « pause hypo ». Tout le monde se met en tenue légère : le métabolisme basal a grimpé de deux crans et il faut bien l’avouer les trois compères tirent la langue ; et la d’évoquer sans aménité nos chers « boulets » absents.
 
Incontestablement.... L'effort laisse des traces.... Malgré l'absence des boulets.
 

    Allez à cheval ; nous ne tardons pas à atteindre la plateforme du Roc de la Madriu. Puis il nous faut encore grimper sec  vers un cirque, franchir une brèche avant de redescendre enfin vers la Carança au bord de laquelle se trouve un carrefour que nous retrouverons pour la boucle du retour. Durant cette descente, nous avons perdu quelques degrés et il fait nettement plus frais au bord de l’eau.
 
Le Lynx dans un passage délicat....
La belle rivière de la Carança...

   Nous poursuivons sur la rive droite et atteignons maintenant la partie la plus ludique de la rando qui nous verra franchir dans le désordre,  deux passerelles fixes, trois ponts suspendus ou ponts de singe et deux coursives métalliques dans des décors sublimes. A cette occasion, Pierre, le plus sujet au vertige des trois, domine ses sensations et fournit une prestation impeccable.
Et maintenant, le royaume des passerelles et des ponts de singe...
Le Lynx..
La FURE...
L'OKAPI...
 
Le Lynx a vaincu sa peur du vertige...
Impressionnant...
La Fure est la force tranquille du commando....

 Et nous nous retrouvons, pour finir, sur la rive gauche de la Carança. La montée reprend alors mais nettement plus cool dans les sous-bois de la berge puis nous franchissons un chaos pour atteindre un large chemin caladé bordé d’anciennes feixes et parvenir enfin à notre but : l’ancien pont de pierre qui est situé à 3 km du chalet du ras. Il est midi pile et l’ami Pierre ( et son pont ) accuse un petit coup de mou nécessitant une réhydratation et quelques mouvements d’assouplissement pour chasser l’acide lactique. Nous décidons malgré tout d’avancer sur le chemin du retour et de pique-niquer vers la prise d’eau de l’usine hydro-électrique.
Le fameux pont de pierre....
Le Lynx à bout de souffle....

   Cette perspective booste la troupe qui refranchit allègrement les différents ponts et passerelles. L’Okapi, égal à lui-même , reste « trrranquilleu » et le Lynx, tout à fait à l’aise, a pris en main le reportage photo et mitraille parfois dans des positions acrobatiques. Ah passion quand tu nous tiens !



 

   Ces chorégraphies aériennes aboutissent au final sur la rive gauche que nous longeons maintenant au plus près, parfois sous d’épaisses frondaisons jusqu’à atteindre la fameuse prise d’eau. Sur ce tronçon retour, ce n’est pas moins d’une trentaine de personnes, pour la plupart catalans du sud que nous aurons croisé. En plein été ça doit être les Champs Elysées !

  Il est 13 h et voici venu le merveilleux moment du pique-nique précédé de la cérémonie désormais sacrée de la Sainte Flasque et son cortège de pensées émues pour nos chers absents. Nous avons tous l’estomac dans les talons et c’est donc un sympathique concert de mandibules sur le mode allegro. Cerise sur le gâteau pour les amateurs, voici à présent le bon café de l’Okapi accompagné d’une désormais classique pique venimeuse à l’encontre du Cabrit : les traditions , messieurs , ça se respecte !

QUE SON BELS !!!
Certes.. Les BOULETS sont absents, mais avec eux jamais le pique nique ne s'est fait DEBOUT !!!

Du coup, l'OKAPI tombe d'épuisement....

Le coin est tout de même sympa....

Un petit café pour réveiller les troupes.... Et maintenant on attaque la corniche...

 

  Repus, nous redémarrons pépère vers 14 h. Quittant la prise d’eau, nous longeons d’abord une coursive étroite, filons sur un sentier ombragé à travers une hêtraie puis prenons rapidement de la hauteur pour découvrir la grande corniche , taillée en 1943 comme chemin de service dans le cadre de l’aménagement hydraulique de la chute de Thuès. Le parcours devient de plus en plus aérien avec des apics avoisinant une centaine de mètres obligeant à la vigilance.  Fort heureusement cette corniche a été équipée d’une main courante cablée rassurante. Notre Pedro serre peut-être les fesses mais, très digne, n’en laisse rien paraître.

Heureusement, le passage est sécurisé...
Vertigineux...

     Puis nous parvenons au carrefour d’El Fornas et choisissons l’option de redescendre vers la rivière par un chemin caillouteux en lacets serrés qui plonge rapidement vers le pont non traversé à l’aller. Ce dernier une fois franchi, il ne nous reste plus que quelques hectomètres à parcourir le long des berges droites pour atteindre le parking des gorges ou nous attend  le « qua-quatre » blanc immaculé du Lynx.



Et voilà la sortie des gorges...

   Enchantée par cette rando qui reste pour beaucoup un des must du département, la troupe bien « madura » décide de se jeter un petit rafraîchissement derrière la cravate au chalet-bar du parking offert par notre Okapi tout heureux d’y trouver son infâme mixture schweeps-agrumée. Assis en terasse, en plein soleil, ce moment de dégustation-récupération est tout simplement délicieux.

Un petit rafraîchissement offert par l'OKAPI.
 

     Le retour au bercail s’effectue tout en douceur permettant à la Fure, Chef du jour impeccable,  de relâcher la pression et de s’autoriser un petit cluc. Il est  16 h 30 lorsque nous arrivons à Villelongue ou nous retrouvons la grisaille.

    Voilà mes amis,  par un temps estival, une bien belle rando  à classer dans le top 5 du palmarès déjà fourni des Vambes Valentes. A refaire sans faute avec les absents du jour, peut-être sous une forme plus complète jusqu’aux lacs.

   Amicalement.

                                   La Fure

 

                                 



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