VENDREDI 23 OCTOBRE 2015
LE SENTIER DES GARRIGUES DE
CAVES
OU
L’AVENEMENT D’UN « CAIRNOPATHE »
Distance : 9 km
Durée : 3 h
Dénivelé : 200 m
Participants :- Pierre Delpuech dit le Lynx
- Jean-Louis
Gracia dit Patoufet
- André
Rosat dit la Fure, Chef du jour
- Marcel
Rouillé dit le Caribou
- Juliette
Costasèque I
- Emilien
Costasèque I Intermittents du spectacle
C’est à 8 h 30
que les Vambes se retrouvent chez Marcel, un peu décimées du fait des vacances
scolaires mais, pour les mêmes raisons, avec le renfort de Juliette et Emilien
Costasèque , en formation chez leurs grands-parents, les Caribous.
Pierre nous arrive
avec quelque retard, la mine défaite et la ventrouille tenaillée par de
sournoises douleurs ; il a même hésité à venir. Mais pas une plainte de la journée :
saluons le courage du Lynx !
Fort
judicieusement, notre Caribou, prévoyant,
a déjà acheté le pain et les
viennoiseries chez Chantal, permettant ainsi de compenser le retard pris.
Pendant que les vieux dégustent les viennoiseries.....
Le trajet s’effectue en douceur dans les voitures de
Patoufet et de Marcel jusqu’au parking de la Poste de Caves. Les viennoiseries
du Caribou sont prestement englouties ( except the Lynx ) et c’est le temps des
préparatifs et de la concentration mentale tandis que nos jeunes stagiaires
batifolent dans le parc de jeux voisin. Insouciante jeunesse !!
Souhaitant
probablement éviter tout frottement avec ses petits-enfants , Marcelou, dans sa
sagesse, choisit comme Chef du jour un
homme sur : la Fure ! Et c’est le départ à 9 h 45, direction la
Mairie pour y admirer devant son parvis une reproduction d’une borne milliaire
de la Via Domitia découverte près du pont de Treilles et considérée comme la
plus ancienne identifiée dans l’ancienne Gaule.
Quittant ensuite
le village, nous passons sous l’autoroute puis cheminons entre les vignes aux
vives couleurs automnales. La tramontane souffle en « bestiesa » et
les K-ways sont de sortie. Nous l’avons en plein dans le pif et cela limite les conversations.
Juliette restera aux avant-postes toute
la journée tandis qu’ Emilien, plus volatile, papillonnera , lui, de l’avant à l’arrière et même…sur les
cotés !
Nous arrivons à
un étonnant puit non sécurisé de 8 m de profondeur, à la voûte décapitée et
entouré d’un vieil abreuvoir pour moutons et brebis encore utilisé au siècle
dernier.
Après une petite
grimpette, nous empruntons un joli chemin pastoral délimité par deux petits
murs en pierres sèches. Nous traversons ensuite une plantation de pins parasol,
de pins d’Alep et autres cyprès.
En grimpant un peu
plus, la vue se dégage sur le vallon de l’Arène et le pimpant village de
Treilles qui s’est étendu et a prospéré depuis l’installation d’une
demi-douzaine d ’éoliennes sur son territoire. Ce voyant notre Lynx ,
assez mutique depuis le départ lâchera la sentence du jour : « On ne
voit aucun câble, ils sont tous enterrés. Que n’ont-ils fait de même avec les
éoliennes !!! » Imperturbable, Patoufet approuvera.
Le vent est maintenant complètement tombé et la chaleur bien agréable. Après un petit
raidillon forestier parmi les Roques Nègres, nous atteignons une large piste.
Il est 11 h. C’est le moment béni d’une pause hypo bienvenue. Patoufet et
Marcel entament un esmorzé réparateur, le Lynx souffre en silence tandis que la
Fure, qui a eu le tort de dévoiler l’existence proche d’une variante avec un
important raccourci, doit ferrailler avec la bleusaille qui renâcle et souhaite
à tout prix prendre cette variante. La Fure a beau répéter les valeurs de
l’effort que doit cultiver une Vambe digne de ce nom, le « sang
neuf » continue à vouloir la facilité. Nous faisons , une fois de plus, le
constat d’un conflit de génération !
Arrivé le premier au panneau indiquant la variante
Emilien tente naïvement de nous leurrer en masquant le dit panneau. Mais sans
état d’âme, nous nous engageons sur la piste longue ; Juliette
ne dit mot faisant son deuil du raccourci tandis qu’Emilien vocifère de
vaines protestations.
Nous cheminons
dans la garrigue vers le plateau du Castel par une sente bordée de chênes de
thyms et de romarins qui charment nos narines. Le chemin devient de plus en
plus sinueux et caillouteux avec de nombreux cairns en plus ou moins bon état.
C’est une révélation pour Emilien ! Touché par un véritable coup de foudre, il
décide derechef de prendre en charge la maintenance de tous les cairns et d’en
édifier si besoin de nouveaux. Avec son insolente jeunesse et faisant fi de la
classique édification pyramidale Emilien, sous nos yeux incrédules mais
admiratifs, défie les lois de la pesanteur prenant ci et là quelques répits à
grimper avec Juliette dans les nombreuses tourelles en bois des chasseurs
disséminées dans la garrigue.
Arrivés à un
carrefour de pistes, nous obliquons plein est vers le plateau de Fournas par
l’ancien chemin muletier qui joignait le village de Fulla aux étangs et sur
lequel on peut observer de nombreuses traces des charrois creusés dans la
roche.
Les charrois des Romains ont laissé des traces dans la roche...
Les charrois des Romains ont laissé des traces dans la roche...
S’offre alors à
nous un magnifique panorama sur l’Etang de Salses et Leucate avec le cordon
lagunaire et les parcs ostréicoles. Plus au nord, on devine Narbonne , Bages,
le massif de la Clape, l’Etang de la Palme et ses salins.
Nous amorçons la
descente vers Caves tandis qu’Emilien poursuit inlassablement son œuvre
restauratrice de cairns. D’una altra banda le Lynx et le Caribou
délaissent un bon moment le beau point
de vue pour un tête à tête avec leur
Smartphone.
Après avoir
tangenté le ruisseau asséché du Rieu, nous passons devant deux belles bergeries
parfaitement restaurées devant lesquelles notre facétieux Emilien nous gratifie
d’une magnifique démonstration de selfy avec l’appareil de la Fure.
Nous parvenons à
12 h 45 à un carrefour dont une partie est bien ombragée et qui fera un
sympathique endroit pour le pique-nique. A proximité du carrefour une grande
citerne verte fera office de parc à jeux
pour la jeune classe tandis que les ainés sont plus préoccupés par la Sainte
Flasque et le casse dalle sauf… ce pauvre Lynx , toujours en délicatesse
digestive , qui vautré dans l’herbe , met en pratique le célèbre adage
« Qui dort, dine ». Une pensée émue va à nos Vambes parisiennes surtout au moment du café…
Après un repos
bien mérité, nous repartons vers 13 h 30 sous un soleil de plomb par une piste
bordée par intermittence de murets en pierres sèches. Un petit aller-retour
vers le sud nous permet de découvrir une très belle capitelle en plein milieu
d’un clapas avec une superbe voute.
Puis c’est la
descente vers l’autoroute et le retour à Caves. Tandis qu’ encore et toujours
notre jeune bâtisseur continue ses œuvres équilibristes de cailloux. A l’entrée du village nous remarquons un
chouette four à pain accolé à une vieille demeure, repassons devant la borne
milliaire sur le parvis de la Mairie et regagnons nos véhicules à 14 h 45.
Un joli four, gâché par le confort de notre civilisation..
Une belle maison de Maître à CAVES.
Nous retrouvons les voitures, et Juliette joue à l'équilibriste !!!
Voilà , nous avons
passé une agréable journée égaillée par la quiétude de Juliette et l’
« in—quiétude » du vibrionnant Emilien qui, de retour à Villelongue , continuera à assouvir sa passion cairneuse dans le jardin
grand-paternel.
Qu’ils soient ,
l’un comme l’autre chaleureusement
remerciés pour leur présence qui
aura permis de vigoureux mais salutaires échanges intergénérationnels !
Bien amicalement.
NB: Les commentaires sous les photos sont de Marcel.
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