LE MONT CAPELL
Vendredi 22
octobre 2021
(Texte :
André ROSAT)
(Photos :
Gérard BERSEILLE, Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
Distance : 11 km
Durée : 4 h 30
Dénivelé : 660 m
Participants : -
Michel Bartoli dit l’Okapi
-
Gérard Berseille dit le Huchon (pain et
viennoiseries)
-
Marcel Rouillé dit le Caribou
-
André Rosat dit la Fure (voiture et Chef du
jour)
C’est à 7 h 30 in punto que se retrouvent chez
le Caribou les quatre valeureuses Vambes du jour. Gérard, stagiaire blanchi
sous le harnais et qui cherche manifestement à marquer des points, a déjà
acheté le pain et les viennoiseries. La Fure, quant à lui, sera le chauffeur du
jour mais son véhicule neuf encore à peu près propre n’échappera toutefois pas
à de mesquins quolibets qu’il accueille avec équanimité.
Le
trajet étant très sinueux dans sa dernière partie le Caribou, soucieux du
bien-être de son cheptel, cède spontanément sa place du mort à l’Okapi réputé
pour sa générosité à restituer facilement le contenu de son estomac dans de
telles circonstances. Et, après un parcours sans faute tout en douceur, nous
garons la bétaillère à St-Laurent de Cerdans sur le parking situé derrière
l’ancienne usine sandalière.
L'ancienne usine sandalière.
Voici venu le
moment toujours fort agréable de la dégustation des viennoiseries (merci Gégé)
et des préparatifs de campagne. Moment aussi où nous allons rencontrer deux
abonnés de l’USAP, voisins de stade, en partance également pour l’assaut du
Mont Capell mais que nous ne reverrons plus (insolente jeunesse !).
A 9 h 10, c’est
le départ. La température est plutôt fraiche mais la journée s’annonce
splendide, ce d’autant que votre serviteur a démocratiquement été bombardé
d’office Chef du jour (je ne ferai pas long sur le soulagement pour la troupe !).
Obliquant vers l’Est derrière le groupe scolaire puis l’ancien camping, nous
sortons rapidement du village et empruntons en pente douce un chemin forestier
en direction du Mas Patiras.
La forêt nous offre ses magnifiques couleurs automnales et le sentier apparait déjà copieusement tapissé de feuilles mortes.
Okapi dans les fougères.
Fure et Okapi en tête à tête.
Le bonheur serait donc total s’il n’y
avait de temps à autres quelques réflexions oiseuses auxquelles je ne manque
pas de participer activement. Après une bonne heure de marche, nous dépassons
le Mas can Gratacos, grimpons un talus puis franchissons une chicane qui
délimite la zone pastorale bovine dans laquelle nous venons de pénétrer.
Avant de passer
aux choses sérieuses et comme il est 10 h 30, nous décidons d’y faire notre
rituelle pause hypo. La discussion portera tout naturellement sur quelques
anecdotes vécues ou magnifiées sur les agressions parfois dangereuses de la
part de nos amies les vaches. Heureusement aujourd’hui, nous ne risquerons rien
car notre polyglotte Okapi parle couramment le langage des bêtes à
cornes !
En voilà une qui a subi les foudres de l'Okapi.
Et nous entamons maintenant le dur sentier
pentu, plus ou moins sinueux, pas toujours bien balisé dans cette châtaigneraie
qui finira par nous mener à un petit col ou nous sortons de la zone pastorale.
Il nous faut à présent grimper dans un imposant couloir végétal puis, la forêt
s’éclaircissant, dans des landes caillouteuses à genets et fougères.
Au milieu des fougères.
La Fure, le souffle court, tire la langue et les pauses seront multiples avant de parvenir vers midi et quart au sommet du Mont Capell, point culminant de la rando (1194 m) après pratiquement 700 m de dénivelé. Mais ça valait vraiment le coup car le panorama à 360° se révèle véritablement exceptionnel avec ce grand soleil et un ciel immaculé.
Arrivée au Mont Capell.
Les paysages sont sublimes et les Vambes aussi.
Nous passerons un
bon moment à nous repérer carte en main et à admirer les paysages qui s’offre à
nous. Moment magique que Marcel immortalisera par un traveling panoramique
commenté, balayant le Haut Vallespir avec le golf de Falgos et les tours de
Cabrenç, les massifs du Canigó, de Fontfrède et des Albères, la Côte Vermeille,
l’Ampurda avec les sierras catalanes de la vallée de la Muga et plus au loin la
baie d’Ampuriabrava. Gégé, quant à lui toujours assez focus sur le sujet, a
vite repéré au nord-ouest à nos pieds un joli Mas abritant d’après lui un camp
de nudistes. Sa petite contribution cul – turelle quoi !
Lac de DARNIU côté Catalogne sud.
Tour de Cabrens zoomée par la Fure.
Le pic de Costabone.
Falgos selon la Fure ou Vilaroja selon le Caribou. Il n'y a pas eu de pari.... Dommage.
C’est à présent la descente au sud-est parmi les landes à bruyères et fougères puis dans une forêt de pins sylvestres. Au pied d’une pente caillouteuse assez casse-patte, nous optons sans grande hésitation pour la variante la plus simple plutôt que par la serra de Provadona et sa crête acérée.
Restant sur la piste mère, nous dévalons un bon moment
avant d’atteindre une petite vallée ou par un écart à gauche nous parvenons à
une charmante aire de détente ombragée mise à disposition des randonneurs par
un propriétaire privé dotée d’une table ronde, de chaises individuelles ainsi
qu’une boîte aux lettres contenant cahier de passage et stylo. Nos montres
indiquent 13 h 30.
Et vive le foie gras.
Nous sommes les
Rois ! D’ailleurs les rois
commencent par se changer car ils ont tous bien mouillé le maillot puis
s’installent confortablement pour l’instant sacré de la Sainte Flasque et de
son jaune agrémenté ce jour des olives anchoitées du Huchon et d’une saucisse
sèche du Caribou. Et v’la t’y pas que l’Okapi nous sort un foie gras de canard
de sa besace à l’occasion de son très proche 77ème anniversaire. Un grand merci
Chéri,Chéri mais tu n’éviteras toutefois pas quelques remarques acerbes pour
avoir oublié une bouteille de vieil ambré en accompagnement. Que voulez-vous,
l’Okapi restera toujours l’Okapi !
Et bien entendu
une pensée pas vraiment émue pour les absents qui, aujourd’hui encore, ont eu
bien tort. Marcel en bon Chef Suprême ne manque pas de laisser au nom des
Vambes sur le cahier de passage un message reconnaissant, laissant ainsi trace
de notre passage en ce lieu accueillant.
C’est alors que se pose un questionnement des
plus graves : y a-t-il des
« kawas aqui » ?? terme d’ailleurs honteusement détourné par un
vulgaire fabricant de moto japonais sans le moindre respect pour le copyright.
A ce sujet, une mise au point s’impose : certes l’Okapi, en ce jour, va remporter
sans combattre l’étape de notre grand concours du « Grand Maître Torréfacteur
des Vambes » mais surtout le voici maintenant placé largement en tête au
classement général de l’épreuve. Avis aux compétiteurs !
Tous les bons moments ont une fin, il faut quitter le bosquet et reprendre la Rando.
A 15 h, pour les Vambes, le ventre bien
plein, la reprise s’avère difficile même si les sacs sont plus légers et il
nous faudra encore une bonne horada de descente de la Serra d’En Marc pour
parvenir à la Font del Paré juste avant les premières ruelles de St-Laurent et
rejoindre notre véhicule.
Enfin revoilà le clocher de St Laurent de Cerdans....
Le retour s’effectue ensuite en douceur avec un Okapi toujours accroché à la place du mort, pour regagner l’écurie à17 h 30. Le maître des lieux, qu’il en soit loué, nous gratifie alors d’une mousse bien fraîche réparatrice (sauf l’Okapi qui persiste dans l’hérésie avec ses boissons américaines hypersucrées).
Arrivée CAN CARIBOU.
Ainsi se termine
cette très chouette rando pour l’essentiel dans les forêts de notre Vallespir aux
magnifiques couleurs automnales. A très bientôt les Amis pour de nouvelles
aventures.
La FURE.
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