mardi 28 décembre 2021

RANDO MONT CAPELL A ST LAURENT DE CERDANS LE 22 OCT 2021

 

 

 

LE MONT CAPELL

Vendredi 22 octobre 2021

(Texte : André ROSAT)

(Photos : Gérard BERSEILLE, Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)

Distance : 11 km

Durée : 4 h 30

Dénivelé : 660 m

                                                                      Participants : -     Michel Bartoli dit l’Okapi

-          Gérard Berseille dit le Huchon (pain et viennoiseries)

-          Marcel Rouillé dit le Caribou

-          André Rosat dit la Fure (voiture et Chef du jour)

 

 

          C’est à 7 h 30 in punto que se retrouvent chez le Caribou les quatre valeureuses Vambes du jour. Gérard, stagiaire blanchi sous le harnais et qui cherche manifestement à marquer des points, a déjà acheté le pain et les viennoiseries. La Fure, quant à lui, sera le chauffeur du jour mais son véhicule neuf encore à peu près propre n’échappera toutefois pas à de mesquins quolibets qu’il accueille avec équanimité.

      Le trajet étant très sinueux dans sa dernière partie le Caribou, soucieux du bien-être de son cheptel, cède spontanément sa place du mort à l’Okapi réputé pour sa générosité à restituer facilement le contenu de son estomac dans de telles circonstances. Et, après un parcours sans faute tout en douceur, nous garons la bétaillère à St-Laurent de Cerdans sur le parking situé derrière l’ancienne usine sandalière.


L'ancienne usine sandalière.



         Voici venu le moment toujours fort agréable de la dégustation des viennoiseries (merci Gégé) et des préparatifs de campagne. Moment aussi où nous allons rencontrer deux abonnés de l’USAP, voisins de stade, en partance également pour l’assaut du Mont Capell mais que nous ne reverrons plus (insolente jeunesse !).

       A 9 h 10, c’est le départ. La température est plutôt fraiche mais la journée s’annonce splendide, ce d’autant que votre serviteur a démocratiquement été bombardé d’office Chef du jour (je ne ferai pas long sur le soulagement pour la troupe !). Obliquant vers l’Est derrière le groupe scolaire puis l’ancien camping, nous sortons rapidement du village et empruntons en pente douce un chemin forestier en direction du Mas Patiras.

     


 


Des beaux sentiers dans les feuillus.



Les VAMBES en pause.


        La forêt nous offre ses magnifiques couleurs automnales et le sentier apparait déjà copieusement tapissé de feuilles mortes.


Okapi dans les fougères.




Fure et Okapi en tête à tête.

 Le bonheur serait donc total s’il n’y avait de temps à autres quelques réflexions oiseuses auxquelles je ne manque pas de participer activement. Après une bonne heure de marche, nous dépassons le Mas can Gratacos, grimpons un talus puis franchissons une chicane qui délimite la zone pastorale bovine dans laquelle nous venons de pénétrer.


 


      Avant de passer aux choses sérieuses et comme il est 10 h 30, nous décidons d’y faire notre rituelle pause hypo. La discussion portera tout naturellement sur quelques anecdotes vécues ou magnifiées sur les agressions parfois dangereuses de la part de nos amies les vaches. Heureusement aujourd’hui, nous ne risquerons rien car notre polyglotte Okapi parle couramment le langage des bêtes à cornes !


En voilà une qui a subi les foudres de l'Okapi.


Nous surplombons le Mas Gratacos.


Belle vue sur St Laurent de Cerdans.



    Et nous entamons maintenant le dur sentier pentu, plus ou moins sinueux, pas toujours bien balisé dans cette châtaigneraie qui finira par nous mener à un petit col ou nous sortons de la zone pastorale. Il nous faut à présent grimper dans un imposant couloir végétal puis, la forêt s’éclaircissant, dans des landes caillouteuses à genets et fougères.


Au milieu des fougères.

La Fure, le souffle court, tire la langue et les pauses seront multiples avant de parvenir vers midi et quart au sommet du Mont Capell, point culminant de la rando (1194 m) après pratiquement 700 m de dénivelé. Mais ça valait vraiment le coup car le panorama à 360° se révèle véritablement exceptionnel avec ce grand soleil et un ciel immaculé.


Arrivée au Mont Capell.


Les paysages sont sublimes et les Vambes aussi.

   Nous passerons un bon moment à nous repérer carte en main et à admirer les paysages qui s’offre à nous. Moment magique que Marcel immortalisera par un traveling panoramique commenté, balayant le Haut Vallespir avec le golf de Falgos et les tours de Cabrenç, les massifs du Canigó, de Fontfrède et des Albères, la Côte Vermeille, l’Ampurda avec les sierras catalanes de la vallée de la Muga et plus au loin la baie d’Ampuriabrava. Gégé, quant à lui toujours assez focus sur le sujet, a vite repéré au nord-ouest à nos pieds un joli Mas abritant d’après lui un camp de nudistes. Sa petite contribution cul – turelle quoi !





Lac de DARNIU côté Catalogne sud.




Tour de Cabrens zoomée par la Fure.


Le pic de Costabone.



Falgos selon la Fure ou Vilaroja selon le Caribou. Il n'y a pas eu de pari.... Dommage.

    C’est à présent la descente au sud-est parmi les landes à bruyères et fougères puis dans une forêt de pins sylvestres. Au pied d’une pente caillouteuse assez casse-patte, nous optons sans grande hésitation pour la variante la plus simple plutôt que par la serra de Provadona et sa crête acérée.


Des jolis sous bois.



 Restant sur la piste mère, nous dévalons un bon moment avant d’atteindre une petite vallée ou par un écart à gauche nous parvenons à une charmante aire de détente ombragée mise à disposition des randonneurs par un propriétaire privé dotée d’une table ronde, de chaises individuelles ainsi qu’une boîte aux lettres contenant cahier de passage et stylo. Nos montres indiquent 13 h 30.



Et vive le foie gras.


    Nous sommes les Rois !  D’ailleurs les rois commencent par se changer car ils ont tous bien mouillé le maillot puis s’installent confortablement pour l’instant sacré de la Sainte Flasque et de son jaune agrémenté ce jour des olives anchoitées du Huchon et d’une saucisse sèche du Caribou. Et v’la t’y pas que l’Okapi nous sort un foie gras de canard de sa besace à l’occasion de son très proche 77ème anniversaire. Un grand merci Chéri,Chéri mais tu n’éviteras toutefois pas quelques remarques acerbes pour avoir oublié une bouteille de vieil ambré en accompagnement. Que voulez-vous, l’Okapi restera toujours l’Okapi !

L'Okapi serein et royal.


Nous sommes vraiment les rois.


      Et bien entendu une pensée pas vraiment émue pour les absents qui, aujourd’hui encore, ont eu bien tort. Marcel en bon Chef Suprême ne manque pas de laisser au nom des Vambes sur le cahier de passage un message reconnaissant, laissant ainsi trace de notre passage en ce lieu accueillant.

           C’est alors que se pose un questionnement des plus graves :  y a-t-il des « kawas aqui » ?? terme d’ailleurs honteusement détourné par un vulgaire fabricant de moto japonais sans le moindre respect pour le copyright. A ce sujet, une mise au point s’impose : certes l’Okapi, en ce jour, va remporter sans combattre l’étape de notre grand concours du « Grand Maître Torréfacteur des Vambes » mais surtout le voici maintenant placé largement en tête au classement général de l’épreuve. Avis aux compétiteurs !


Tous les bons moments ont une fin, il faut quitter le bosquet et reprendre la Rando.

     A 15 h, pour les Vambes, le ventre bien plein, la reprise s’avère difficile même si les sacs sont plus légers et il nous faudra encore une bonne horada de descente de la Serra d’En Marc pour parvenir à la Font del Paré juste avant les premières ruelles de St-Laurent et rejoindre notre véhicule.

Quelques pauses seront nécessaires ...


     

Enfin revoilà le clocher de St Laurent de Cerdans....


Et les classiques étirements des Vambes (pour remettre en place les boyaux trop sollicités).


Le retour s’effectue ensuite en douceur avec un Okapi toujours accroché à la place du mort, pour regagner l’écurie à17 h 30. Le maître des lieux, qu’il en soit loué, nous gratifie alors d’une mousse bien fraîche réparatrice (sauf l’Okapi qui persiste dans l’hérésie avec ses boissons américaines hypersucrées).


Arrivée CAN CARIBOU.




    Ainsi se termine cette très chouette rando pour l’essentiel dans les forêts de notre Vallespir aux magnifiques couleurs automnales. A très bientôt les Amis pour de nouvelles aventures.

    

La FURE.


NB/ Les commentaires en rouge sous les photos sont du Caribou.

mercredi 22 décembre 2021

 

 CANAVEILLES – LLAR – LE CHEMIN DES CANONS

ou   « Un été en pente douce »°

° titre d’un roman de Pierre Pelot porté à l’écran avec Jean-Pierre Bacri

Vendredi 30 juillet 2021

(Texte : André ROSAT)

(Photos : André Rosat, Gérard Berseille et Marcel Rouillé)

 

Distance : 11 km

Durée : 5 h

Dénivelé : 750 m                                             Participants : -     Lucien Almar dit le Tupa (voiture)

-          Gérard Berseille dit le Huchon

-          Marcel Rouillé dit le Caribou

-          André Rosat dit la Fure (Chef du jour)

 

 

          

 

 

         Le Lynx, qui lézarde du côté de Rosas, étant absent, aucun retard n’est constaté au rendez-vous fixé à 7 h chez le Caribou. C’est Lucien qui sera notre pilote aujourd’hui, excellent au demeurant. Petit arrêt an niveau d’Ille, en bordure de Nationale, chez le Maître Boulanger du « Couvent », seule partie encore ouverte de l’imposant complexe gastronomie-hôtellerie du même nom qui ne manque pas de cachet. Et c’est Gérard qui s’y colle pour acheter pain et viennoiseries ; merci à lui.






      Arrivés à Canaveilles, nous nous garons sur le parking jouxtant l’Eglise St-Martin. Tandis que nous engloutissons les viennoiseries de Gégé et que chacun s’harnache à sa façon, le Caribou, dont les penchants « gérontophiles » sont de plus en plus affirmés, a déjà pris commerce avec une vieille indigène pour lui soutirer quelques informations.








     A 8 H 30, c’est le départ avec un temps déjà magnifique sans aucun vent et qui nous accompagnera le jour durant. Pour la Fure, il s’agit d’une rando de reprise mais il part le cœur léger, Marcel la lui ayant vendue comme « facile » avec un dénivelé régulier « en pente douce » (d’où le sous-titre). La Fure ne verra donc pas malice à être désigné, à l’insu de son plein gré, Chef du jour.

    

 



 





        Remontant au sud-ouest du village par quelques ruelles flanquées de belles demeures en pierres de montagne, et après être passé devant un four à pain puis un oratoire dédié à Ste-Anne, nous empruntons le vieux chemin partiellement caladé de Canaveilles à Llar également nommé Chemin de Vauban.  Il serpente en pente douce pour parvenir à un promontoire d’où l’on domine la vallée de la Têt longée sur sa rive droite de la voie ferrée du Canari, notre cher train jaune que nous avons la chance de voir passer.






En surplomp de Thues les Bains.




En pente douce .....

       C’est ensuite un long cheminement ascendant mais régulier vers l’Est sur cette sorte de balcon naturel arboré de chênes verts. Nous dominons toujours la vallée de la Têt et dépassons successivement Thuès , le gorges de la Carança avec sa célèbre corniche creusée dans une paroi quasi-verticale et qui surplombe de près d’une centaine de mètres la rivière. Un peu plus loin nous aurons même une belle vue sur le pont Séjourné.




Le train jaune.....


Zoom sur le pont Séjourné.


Le hameau de LLAR enfin en vue.....



Lucien grimpe.....


Et vérifie si tout le monde suit....



Vue sur la corniche des gorges de Carança.



Les Vambes impériales....


Petite pause.

      Ce sentier aboutit à la route bitumée de Llar que nous empruntons sur 7 à 800m avant de tourner à droite sur un chemin desservant quelques jardins potagers. Nous y croisons une sympathique paysanne bien mature que Marcel évidemment ne manque pas d’entreprendre quelques instants. 






Continuant sur ce chemin, nous découvrons rapidement la modeste Chapelle St-André précédée de son vieux cimetière, église malheureusement fermée.


Chapelle St André: La Fure prie pour que la pente s'adoucisse......

       Comme le cadran indique 10 h30 et que le soleil commence à plomber méchamment, nous nous vautrons dans l’herbe grasse devant l’ensemble St-André pour profiter bien à l’ombre du moment toujours apprécié de la pause hypo. Marcelou, affamé, sort l’artillerie lourde (embotits) et s’affarte avec délice tandis que le reste de la troupe se contente de quelques ablutions ou vidanges.



La pause hypo.



      Revenant sur nos pas, nous reprenons la route pour atteindre vers 11 h 15 le hameau de Llar. Prenant ses désirs pour la réalité, la Fure qui croit avoir atteint le point culminant du jour, s’engage goulument vers la descente mais vite rappelé à l’ordre par le Chef suprême qui annonce qu’il nous reste encore quelques 300 m de dénivelé à se coltiner. Cette pauvre Fure déjà entamée en est toute « estamordida ».



Le hameau de LLAR.



Paysage vu de LLAR.

    Il nous faut en fait remonter violemment vers le haut du hameau, passer devant les fontaines ou certains refont le plein d’eau fraîche, franchir la clôture qui les surplombe puis grimper parmi les anciennes terrasses autrefois couvertes de blé, avoine et autres cultures vivrières. 






Nous ne tardons pas à traverser le canal de Canaveilles datant de 1860 et aujourd’hui totalement à sec.



Pause


LLAR vu de haut....


Le beau Gérard vu d'en bas.....

C’est ensuite une ascension assez rude et sans répit à travers les murettes en pierres sèches de Lou Cortals. La Fure, à l’agonie, maudit de toute son âme le Marcelou et sa putain de « pente douce ». Cette escalade sera pour lui un chemin de croix ponctué de nombreuses stations. Nous dominons maintenant Llar à main gauche et toujours au Nord les gorges de la Carança mais de plus haut.

La fure maudit la pente douce.....




 En pénétrant dans une forêt de pins sylvestres, nous bénissons l’ombrage mais il nous faut toujours grimper et grimper encore. Belle petite remise en jambes aujourd’hui !

        Enfin brutalement vers midi et demi, le terrain s’aplanit quelques instants avant l’amorce d’une descente pas très difficile car régulière. 


Enfin une pause.




Arrivés au carrefour de la Font de l’Os, nous empruntons cette fois le fameux chemin des Canons qui correspond au chemin militaire créé en 1793 par le Général Luc Dagobert pour acheminer ses pièces d’artillerie de Mont-Louis à Olette ou il mettra en déroute le 3 septembre les troupes espagnoles qui avaient envahi le Roussillon et le Conflent. Ce chemin apparaît actuellement assez accidenté et, en l’état, on a peine à imaginer que de lourds canons aient pu y circuler.

La forêt est exploitée.


Arrivés au Puig de la Creu, il nous faut bifurquer à gauche puis dépasser la Font de Guillemet de laquelle nous avons encore un beau panorama sur le Conflent et, malgré la brume de chaleur sur la plaine du Roussillon. 


Vue sur la vallée de la Têt...


Olette.


Poursuivant notre descente, nous coupons successivement trois fois la piste puis après avoir longé une cabane en bois, nous plongeons dans un vallon luxuriant ou coulait jadis un béal du canal de Canaveilles maintenant à sec.


Retour à Canaveilles.

     Les montres indiquent 14 h 15 lorsque nous atteignons, affamés et fourbus, les abords du village par un large chemin fort heureusement équipé de quelques tables de pique-nique. Nous nous y affalons tandis que Lulu effectue quelques hectomètres de plus pour aller récupérer son véhicule.

     Dès qu’il nous a rejoint, peut commencer le sacro-saint rituel de la Flasque et de son jaune régénérant suivi d’un bon repas tiré du sac qui l’est tout autant. Après le café, notre Tupa sera bien évidemment déclaré « Torréfacteur » gagnant de l’étape du jour mais l’épreuve continue sans aucun totem d’immunité.






Bravo au Chef du jour.


Vers 15 h 30, bien repus, nous levons l’ancre. 



Le trajet retour s’effectue sans problème et en douceur pour une arrivée à Villelongue aux alentours de 16 h 45. Une petite mousse bien fraiche offerte par Marcel sera la très bienvenue pour clôturer la journée.

      Au total, très belle rando estivale bien que nettement plus ardue que celle vendue au départ par le Caribou et qui aura vu dans la seconde ascension une Fure en souffrance, véritable boulet pour ses compagnons et par contre plus à l’aise sur le plat et dans les descentes ou il honorera mieux son statut de Chef du jour.

     A très bientôt, Camarades, sur les sentiers de notre beau pays catalan !