Vendredi 21 mai 2021
Le SENTIER des ORRIS
Texte : Gérard BERSEILLE.
Photos : André ROSAT, Marcel ROUILLÉ, Gérard
BERSEILLE.
Distance : 8,2 km
Durée : 2h
Dénivelé 400m.
Participants : Gérard
BERSEILLE, dit le stagiaire, chef du jour
Michel
BARTOLI, dit l’OKAPI
Marcel
ROUILLÉ, dit le CARIBOU
André
ROSAT, dit la FURE
Jean-Pierre
FLAJOLET dit le CABRIT
Invitée :
Margaux ROSAT.
Voitures : Michel
BARTOLI
Gérard
BERSEILLE.
Il est 9h et les courageux
randonneurs se préparent sur le parking à l’entrée de Rodes. Il faut prendre
des forces avant l’effort et les viennoiseries apportées par André sont les
bienvenues.
Nous prenons la direction du
centre de Rodes et apercevons la silhouette du château du XIème siècle dont les
ruines sont fièrement dressées sur le monticule rocheux au dessus du village.
Nous longeons le canal de
Corbère qui est une partie du canal royal de Thuir, réalisé au XIVème siècle
pour irriguer les terres du Roussillon, alimenter les moulins et acheminer
l’eau de la Têt jusqu’à Perpignan.
Nous traversons la Plaça
Major avec son magnifique platane.
Nous suivons le canal de
Corbère qui disparaît sous quelques maisons avant de réapparaître plus loin
dans le village.
Après les dernières maisons,
nous abandonnons le canal qui file rive droite et franchissons le pont qui
enjambe la Têt où nous faisons une petite pause photo.
Nous empruntons une piste
carrossable avant de bifurquer sur le chemin qui conduit aux anciennes
carrières de granit.
Nous profitons de la vue sur
le village et son château médiéval ainsi que sur les gorges de la Guillera .
Le sentier fleuri et caladé
nous conduit aux anciennes carrières de granit qui servit à fournir des pavés
pour toutes les villes alentours. Mais avant d’y arriver, les malheurs de
Margaux commencent.
Fort heureusement le chef
suprême a la solution : il confectionne un magnifique strapping des
pataugas avec de l’élastoplast tiré de son sac !
Nous repartons d’un pied
léger et franchissons une brèche ouverte par l’Okapi.
Au détour du sentier, l’œil
avisé de Margaux repère un groupe de bouquetins prenant le soleil sur un rocher
qui domine les gorges de la Guillera et le pont aqueduc d’en Labau.
Le pont aqueduc d’en Labau
(pile droite)
Ce pont aqueduc permettait à
l’ancien canal royal de Thuir de traverser la Têt. Il est remarquable par ses
dimensions, son ancienneté et son histoire liée au royaume de Majorque. La pile
droite comporte une double série d’arches surmontées d’une muraille. Les
claveaux sont de fines lames de schiste, la clef un bloc de granit et une partie
des piles latérales est en marbre rose.
Abandonnant le point de vue,
nous contournons l’ancienne carrière.
Nous reprenons le petit
sentier qui va avoir, pour la deuxième fois, raison des chaussures de Margaux.
(magnifique vue du
village de Rodes sur fond de Canigou)
Les pataugas de Margaux,
chapitre 2 !
Sortis du sac du stagiaire,
des lacets de secours vont venir renforcer le strapping du chef suprême.
Pied gauche attaché par Marcel
Pied droit attaché par l'Okapi
Notre parcours continue dans
la garrigue bordée d’orris.
La traditionnelle pause hypo
permet à Margaux de vérifier ses appels, à Marcel de se protéger contre les
rayons du soleil et à Michel de contrôler l’efficacité de la réparation des
pataugas de Margaux..
Et le pied droit n'a pas tenu..... ce qui devrait valoir un foie gras à l'OKAPI !!!!
C’est avec entrain et
requinqués que nous prenons la piste carrossable qui nous amène au lieu-dit « roc Sabardanne » d’où l’on
aperçoit le barrage de Vinça et le Canigou.
Après avoir traversé le bosquet de chênes
verts, nous rejoignons l’ancien village
médiéval de Ropidera par un sentier
caillouteux bordé d’anciennes terrasses autrefois plantées de vignes et
d’oliviers.
Nous traversons le correc dels cortals après une pause rafraichissante à l’ombre de
chênes verts.
Au loin, les ruines de
l’église romane Saint Félix de les Cazes installée sur le point haut du village
de Ropidera nous servent de repère.
Marcel profite d’une petite
halte reposante au pied du mur de l’église pour nous raconter l’histoire du
site. On apprend ainsi qu’un incendie, en 2005, a révélé l’existence de 38
maisons construites en blocs de granit, dans la pente orientée au Sud et sur
près d’un hectare.
L’église romane fortifiée
Saint Félix de les Cazes mesure 15m de long pour 5 de large. Sa nef unique
rectangulaire se termine par une abside semi-circulaire dont il ne subsiste qu’une
partie des murs et le cul-de-four oriental. La voûte en berceau a totalement
disparu mais un angle du mur, haut de 15m, témoigne d’une tour fortifiée venue
se greffer postérieurement au chevet.
Nous quittons Ropidera par
un magnifique chemin caladé, bordé par de gros murs de pierres sèches, qui
descend sur Rodes.
Après une petite descente
nous entamons la montée vers le col perché de la Guardiola où nous attend Marcel. La vue sur le Canigou et le
barrage de Vinça est imprenable.
On redescend du col jusqu’à
un oratoire de 1651 abritant une réplique de la Vierge de Montserrat. Là, nous empruntons la piste DFCI 85 pour revenir
sur Rodes.
De retour sur le parking,
Margaux est ravie de déchausser ses pataugas qu’elle gardera certainement en
souvenir de cette inoubliable randonnée.
Et nous passons enfin aux
choses sérieuses.
De retour à Villelongue,
Ginou nous accueille avec une bonne bière que nous savourons pendant que
Margaux raconte ses mésaventures !...
À bientôt les amis et merci
de votre sympathique accueil.
Le stagiaire,