VENDREDI 30 AVRIL 2021 – RANDO L’AUCA
VERS BOMPAS
(Texte : Marcel ROUILLÉ)
Distance :
8 km
Dénivelé :
20 m
Durée :
2 h 30
Participants :
JP FLAJOLET dit le CABRIT
Michel BARTOLI dit
l’OKAPI
Marcel ROUILLÉ dit le
CARIBOU (viennoiserie)
« UNE FIN DE CYCLE DANS LE
PLAT PAYS SALANQUAIS »
C’est la
dernière randonnée en mode confinement avec rayon inférieur à 10 km.
Point de
regrets pour ce qui aurait pu être considéré comme une privation.
En effet,
cette situation nous a permis d’approfondir pour certains, de découvrir pour
d’autres, des contrées si proches et si méconnues, mais pourvues d’un charme
certain, telles les embouchures de la Têt, de l’Agly et du Bourdigou, mais
aussi la haute terrasse du quaternaire que nous nommons communément
« l’ASPRE », sans oublier le site génial de Juhègues.
Aujourd’hui,
pour terminer ce cycle dans le plat Pays, nous avons voulu explorer dans sa
partie amont (jusqu’à Bompas) l’agulla de l’AUCA que nous connaissons mieux
dans sa partie aval jusqu’au Bourdigou.
L’intérêt de
cette sortie n’est pas paysager, mais va nous permettre de comprendre comment
Villelongue va se noyer en cas de fortes pluies.
En l’absence
de Pierre toujours convalescent, de la FURE, de PATOUFET et du STAGIAIRE
exceptionnellement absents, ce sont 3 Vambes Valentes qui dès 8 h se retrouvent
CAN CARIBOU pour déguster un petit café accompagné des viennoiseries.
Rien ne
presse, et le départ ne sera effectif qu’à 8 h30.
Nous
empruntons l’itinéraire du « moulin » et de la « carratera
moulinera » pour rejoindre le pont villelonguet de l’agulla de l’AUCA.
L'agulla de l'AUCA.
Un peu d’histoire :
Cette agulla
sert d’exutoire aux eaux pluviales de tous les bassins versants à l'Ouest de
Villelongue (donc Bompas également).
La pente
naturelle de la salanque s’oriente vers l’étang de Salses.
D’ailleurs
au moyen âge, le lit de la Têt empruntait le circuit devenu aujourd’hui
l’agulla de l’auca dite aussi « La Têt vella ».
De même,
l’Agly se jetait dans l’étang de Salses. Elle a été canalisée avec ses digues
au moyen âge pour amener ce fleuve à se jeter directement dans la mer à son
embouchure actuelle au Barcares.
Tout ça dans
le but d’assécher la salanque.
Le seul
endroit où on laissait l’Agly déborder était au niveau de Juhègues,
certainement pour pousser la communauté Juive à quitter les lieux.
En 1089, le
hameau de Juhègues s’appelait « SANTA MARIA DE VILLA JUDAÏCAS ».
Il est
devenu ERMITAGE en 1638.
Le ruisseau
de Torreilles (qui alimente le moulin de Torreilles) est une dérivation du
ruisseau de PIA et la LLABANERE.
L’agulla des
cirarers devient dans son prolongement la « MADRAGUERA » qui récupère
aussi au niveau d’une confluence le ruisseau de Torreilles.
Tous ces
exutoires, ainsi que l’agulla de l’auca et le ruisseau du moulin de Villelongue
se rejoignent au lieu -dit le Bourdigou » pour se jeter à la mer par un
GRAU temporaire.
Revenons à notre RANDO….
Du pont,
nous nous dirigeons en direction de Bompas en remontant l’agulla de l’auca par
sa rive droite.
Nous
arrivons au pont qui permet de traverser la départementale qui relie Bompas à
Torreilles.
Le pont de la départementale entre Bompas et Torreilles. Ici l'agulla prend un virage à 90°0
Nous suivons
longuement l’agulla qui a pris un virage à 90° pour suivre un axe NORD/SUD qui
permet de récupérer les eaux pluviales de la partie amont (tout le village de
Bompas) par pente naturelle, mais aussi toutes les eaux pluviales des nouvelles
constructions situées en aval, avec des systèmes de relevage.
L'axe NORD/SUD pour récupérer toutes les eaux pluviales de Bompas.
Petit hameau près de Bompas.
On peut
constater que cette zone est en plein développement avec de nombreuses
constructions individuelles, mais aussi des immeubles.
Que d’eau que d’eau mes amis…..
Lorsque la pluie viendra !!!
Nous voici
maintenant à l’entrée de Bompas, au niveau du rond-point des
« canards » (sans jeu de mots) qui permet de rejoindre le
centre-ville.
Nous
rejoignons rapidement le rond-point de la « sardane » sur la RD12 et
reprenons la direction de Villelongue par un petit chemin qui passe derrière
les nouveaux immeubles, et empruntons l’ancien chemin de Villelongue à Bompas
pour faire la pause hypo au croisement de la « colominette ».
Marcel
propose pour rallonger un peu le circuit de prendre la traverse de
« Bouchadeil » qui rejoint la RD 12, et de revenir vers le moulin de
Villelongue par la traverse du « ruisseau du moulin ».
Il fallait
bien ça pour méditer sur les risques à venir.
Même si les
endiguements des fleuves Têt et Agly associés aux barrages de Vinça et Caramany
limitent les risques de débordements, le développement exponentiel des
constructions va amener un flux important d’eau pluviale qui sera difficilement
maitrisé par les bassins de rétention.
Ajoutons
l’incontournable recul du trait de côte induit par la montée du niveau de la
mer, et voilà une très mauvaise équation pour la sureté de notre territoire.
Ainsi se
termine notre épopée de randonnée en plat pays, nous avons hâte de prendre un
peu de hauteur dès la semaine prochaine du côté de Montalba le Château.
Bien
amicalement
Le CARIBOU.
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