LA BOUCLE DU ROC ET DE LA TOUR DE
LANSAC
Au chant du coq, les Vambes ahanent …
André ROSAT Chef du jour
Distance :
8 km
Durée :
3 h hors pauses
Dénivelé :
280 m
Participants : -
Michel Bartoli dit l’Okapi ( voiture )
-
Gérard
Berseille dit le Bizut ( Pain & viennoiseries )
-
Jean-Pierre
Flajolet dit le cabri
-
André
Rosat dit la Fure, Chef du jour
C’est vers 8 h que se retrouve la crème
des Vambes, chemin de la Saurine. La troupe paraissant enchifrenée, un petit
café s’impose pour fouetter les sangs et retrouver un peu de peps.
Notre brave Gégé, en stagiaire exemplaire,
ayant déjà acheté pain et viennoiseries, c’est d’un conduite appliquée que Mimi
( mon Chéri !) transporte le bétail dans les Fenouillèdes jusqu’au parking
du tennis à l’entrée de Lansac ou notre regard aiguisé repère illico une table
en bois un peu vétuste mais qui fera parfaitement l’affaire pour nos agapes d’après
l’effort.
En un gloup, les chocolatines sont
englouties ( Merci Gérard ) et vers 9 h 20, c’est le départ sous un ciel
brumeux et plus couvert que ce que nous l’annonçait la météo.
La Branchie, qui officiait la semaine
dernière à la baguette de chef , ayant proposé une interprétation certes très
personnelle et pleine de poésie mais totalement erratique de la partition de
« Mr la paire de … » ce qui nous a valu une volée de bois vert et de
quolibets désobligeants de la part du Caribou ( et quelques sourires silencieux
mais narquois de notre insolent bizut ), la Fura, piquée au vif, a décidé de
s’autoproclamer Chef du jour afin que les Vambes retrouvent au plus vite, sinon
leur gloire d’antan, du moins un minimum de dignité.
Nous empruntons d’emblée le chemin de la
Tartarouse, une belle sente longeant un muret de pierres sèches en légère
montée qui nous met tranquillou dans le bain.
Nous cheminons ensuite dans une végétation
typiquement méditerranéenne au milieu de chênes verts et de cystes. Après un
petit passage goudronné nous reprenons une montée facile qui nous mène à la
piste du Bac de la Serra del Sol.
Un petit aller-retour sur la gauche (et
non pas à droite) nous amène à un très bel abri en pierres sèches ou Capitelle,
fréquemment observé en Fenouillèdes. C’est le moment choisi par notre Gégé
national, un peu coincé depuis le départ, pour élaborer en toute discrétion un
cairn écologique ; cet acte productif lui rend en tout cas instantanément
sourire éclatant et dynamisme.
Après avoir contourné une vigne, nous
filons cap Sud-Est en direction des balcons des Fenouillèdes et de Caramany.
Délaissant le chemin templier ( St-Arnac abritait au moyen-âge une importante
commanderie templière ) nous obliquons vers le nord pour nous atteler désormais
à la rude ascension du Roc de Lansac.
Prenant de la hauteur, nous dominons
progressivement le lac de Caramany au milieu de chaos délicats parsemés ça et
là de buis, de chênes kermès ou de genévriers. Il nous faudra 40 mn pour
parvenir au sommet du Roc, 350 m, point culminant de notre rando. En récompense
s’offre à nous un chouette panorama à 360°. Le soleil commence à percer avec le
vent mais une légère brume nous empêche de profiter au maximum.
ROC en vue....
Les VAMBES au ROC de LANSAC
Il est maintenant 10 h 45, et c’est une
belle opportunité d’effectuer la rituelle pause hypo, tout en profitant de ces
magnifiques paysages, de Caramany à Lansac, la chaine des Corbières avec
Quéribus, les Albères avec le Neulous mais aussi Ansignan et à droite la Serre
de Vergès ( escaladée lors d’une précédente rando et d’altitude comparable au
Roc du jour), en bas à l’ouest la Tour
de Lansac avec tout au fond, dans la brume, notre bon vieux Bugarach. Belle vue
enfin sur les terrils et les carrières de feldspath à cheval sur les communes
de Lansac et de St-Arnac.
OKAPI en exercice de repérage...
Le ROC VERGES qui cache la commune d'Ansignan.
Le BUGARACH.
Le lac de Caramany et son vignoble.
Jampy qui, contrairement à son patronyme
totémique, n’apprécie que médiocrement les descentes abruptes, décide de
prendre un peu d’avance. Et effectivement cette descente se révèle rocailleuse,
assez piégeuse et vraiment rude. Au bout d’une vingtaine de minutes, nous
rencontrons une petite croix en fer forgé plantée sur un rocher. Tout en
délicatesse, nous laissons la Branchie (mon chéri, chéri !) s’y recueillir
à loisir en ce Vendredi Saint.,
Des passages dangereux....
Jampy prudent.
Toujours en descente, nous tangentons le
surplomb des anciennes carrières, bien protégé par un haut grillage en bordure
de failles monstrueuses fragilisant cette ligne de crête qui menace de
s’effondrer à tout moment sous l’effet de l’érosion.
La TOUR de Lansac.
Nous aboutissons rapidement à la Tour de
Lansac, de forme carrée et partiellement ruinée, ancienne tour à signaux,
bordée d’un rempart en partie arrasé et qui surplombe l’ancien village
moyenâgeux enfoui dans la végétation avoisinante. Pour certains datant de
Charlemagne comme la Tour de Trémoine, sa voisine de Rasiguères, pour d’autres
datant plutôt du XI° siècle. Selon la légende, l’ancien village de Lansac
aurait été détruit au chant du coq par les armées de Simon de Montfort lors de
la croisade des Albigeois soit un exemple diamétralement opposé à la légende
des oies du Capitole.
La descente maintenant beaucoup plus
douce emprunte une large piste qui va nous mener tranquillou au village de
Lansac, passant devant le cimetière et une vieille citerne partiellement
enterrée devant lesquelles nous étions déjà passés lors d’une précédente rando
citée plus haut.
Nous tenterons bien de visiter l’église
de Lansac qui ressemble furieusement aux chapelles mexicaines observées dans de
nombreux westerns mais nous trouvons malheureusement porte close au grand dam
de la Branchie qui souhaitait y égrener quelques patenôtres. Puis c’est la cave
coopérative et le parking ou trône toujours la 3008 immaculée de notre ami le
« troceur ».
La coopé de Lansac.
Il est 12 h 45 et le soleil maintenant
radieux. Chacun se change tranquillement car nous avons copieusement mouillé le
maillot. L’Okapi, telle la fée du logis, sort de son coffre une belle toile
cirée qui masquera avantageusement la misère de notre table de pique-nique bien
crouquée.
L'embourgeoisement des VAMBES....
Puis c’est le rituel de notre jaune très
attendu et mérité aujourd’hui suivi des casse-dalles personnalisés parfaitement
agrémentés d’un biberon de Côtes du Roussillon de Calce, histoire de récupérer
rapidement nos déperditions en vitamines et en sels minéraux de la matinée.
Ambiance cordiale et détendue qui verra se
décocher de nombreuses flèches n’épargnant bien sur ni les absents mais
également les présents ce qui est bien plus drôle. Vers 14 h , repus et café
bu, voici venu le moment du retour au
bercail avec notre cocher l’Okapi, beaucoup plus à l’aise au volant que comme
Chef du jour.
A l’arrivée vers 15 h, une petite mousse
bien fraiche s’impose sauf pour la Branchie toujours addict à son breuvage
américain hyper-sucré.
Au total, très très belle journée avec un
Chef du jour discret mais impérial qui n’aura guère eu de mérite à enterrer la
prestation totalement calamiteuse de l’Okapi la semaine dernière.
Hasta la vista, Companeros.
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