LES
BOUCLES DE MOLITG
Vendredi 7 mai 2016
(TEXTE ET PHOTOS: André ROSAT)
(TEXTE ET PHOTOS: André ROSAT)
Distance : 10 km
( 11,7 km au compteur de Jampy )
Dénivelé : 410 m
Durée : 4
h 30
Participants : - Michel BARTOLI dit l’Okapi
-
Pierre DELPUECH dit le Lynx
-
Jean-Pierre FLAJOLET dit le
Cabrit
-
André ROSAT dit la Fure ,
voiture et Chef du Jour
C’est à 7 h 30 pour les uns, à 7 h 45 pour
le Lynx qui n’a pas encore parfaitement assimilé le changement printanier
d’horaire, que les Vambes se retrouvent à la Saurine pour de nouvelles
aventures. Ce sera aujourd’hui sans le Caribou, en villégiature avec sa jeune
tribu dans un campement de luxe et sans notre Patoufet qui , manquant de ressort depuis quelques
temps, a décidé de s’en faire poser un. Jo
non plus, mais pour des raisons plus nobles n’a pu être des nôtres.
Pour compenser son retard, le Lynx prend en
charge le pain et les viennoiseries chez Chantal. Puis , ayant bien intégré
certaines remontrances perfides quant à sa conduite « à la
parisienne », c’est avec la douceur d’un coussin d’air que la troupe
chenue est véhiculée par la Fure jusqu’au parking de Molitg Village. Première
bonne nouvelle, l’Okapi particulièrement
digne ne s’est pas répandu dans la voiture furesque.
Face à la maison communale fraîchement
restaurée la troupe se prépare minutieusement au combat et engloutit voracement
les viennoiseries. Gracias El Tuerto !
Et c’est à 9 h pétantes que le groupe
s’ébroue sous la houlette de la Fure autoproclamé sans concertation Chef du
Jour. Nous traversons le village jusqu’à la belle église Ste Marie datant du
XIème siècle flanquée sur son flanc ouest du château de Molitg datant lui du
XIVème.
L’édifice religieux est malheureusement
fermée mais nous pouvons admirer son curieux clocher- tour de défense
semi-cylindrique puis en contrebas de l’esplanade un superbe lavoir de marbre
rouge irrigué par la Font Vella en marbre itou.
Grimpant par le Carrer d’Amunt pour sortir
du village, nous empruntons, dès le Canal d’irrigation franchi, le vieux chemin
muletier de Xixa, tantôt herbeux tantôt grossièrement empierré avec ici ou là,
de profondes encoches laissées dans la pierre par les charrois, tout cela au
milieu d’une garrigue à la flore variée dont le parfum dominant reste la frigoulette. Plus se poursuit notre ascension
plus nous pénétrons dans des chaos granitiques parfois bordés de feixes
rappelant l’heureux temps du pastoralisme.
Prenant rapidement de la hauteur, nous
pouvons admirer derrière nous la verte vallée de la Castellane avec à nos pieds
le vieux village de Molitg et au loin notre majestueux Canigou dont le sommet
enneigé est par instant illuminé de soleil.
Majestueux CANIGOU.
Nous dominons le village de Molitg...
Mais le ciel reste dans son
ensemble assez nuageux et nous essuierons même pendant un instant quelques
gouttes de pluie. Le moral de la troupe, lui, est au beau fixe malgré quelques
gemecs durant l’ascension. Après être passé devant les ruines d’un ancien
cortal, nous franchissons le passage à gué du ruisseau de Riell et longeons la
rive droite de ce dernier à travers une belle forêt de chênes pubescents.
Au
sortir de la dite forêt, profitant d’un joli panorama et compte tenu que nous
grimpons depuis près d’une heure et demi, voilà venu l’agréable moment de la
pause « hypo ». Quartier libre : d’aucuns se vident, d’autres se
remplissent, la tuyauterie habituelle
quoi !
Après un portail métallique, nous
descendons vers le canal d’irrigation
qui passe en bordure du curieux ensemble fermier de Lou Menat que nous avions pris de loin pour une
chapelle ancienne mal restaurée.
Nous empruntons alors un large chemin vicinal
longeant le canal pour regagner par l’est Molitg Village à travers les champs
de pêchers déjà en fleurs et de récentes plantations d’oliviers.
Repassant par l’église et le lavoir du
vieux Molitg, nous entamons notre deuxième boucle vers 11 h 30 en prenant la
départementale vers Campôme.
A la sortie du village un vieil agriculteur, que nous nommerons Joseph, s’arrête avec une 4 L agricole pourrie à hauteur de Jampy comme d’hab à la traine, pour lui proposer de le prendre en stop. Nous constatons que la peu flatteuse réputation de randonneur auto-stopeur du Cabrit est maintenant bien connue dans notre département !
A la sortie du village un vieil agriculteur, que nous nommerons Joseph, s’arrête avec une 4 L agricole pourrie à hauteur de Jampy comme d’hab à la traine, pour lui proposer de le prendre en stop. Nous constatons que la peu flatteuse réputation de randonneur auto-stopeur du Cabrit est maintenant bien connue dans notre département !
C’est à cet instant que la Fure , trop
occupée à burlaner Jampy et pas assez concentrée sur les nébuleuses indications
de Maître Levillain, quitte trop tôt la
départementale par une étroite route bitumée à droite, devenant rapidement un
simple chemin. Mais avant même que de méprisables quolibets ne sortent des gosiers
des trois malfaisants, nous retombons sur l’ami Joseph en train de tracer
quelques sillons sinueux au râteau dans un champ fraîchement labouré. La
conversation s’engage : même s’il n’a pas l’accent muntanyol, notre homme
connait fort bien la région. Il nous signifie avec componction que nous ne
sommes pas sur la route de Campôme mais sur un chemin de propriété et plus
précisément de SA propriété. Grand Seigneur , il nous concède toutefois
le droit de passage, nous indiquant parcimonieusement comment regagner Campôme.
Désolant constat !!!! Les vaches ont mieux compris que les VAMBES qu'il ne fallait pas franchir les barbelés !!! MDR
Après avoir quelque peu divagué, la Fure
finit par repérer la fameuse route en contre-bas, exigeant une descente abrupte
assez aventureuse. Et nous voici à Campôme ou nous déambulons dans de vieilles ruelles pentues pleines de
charme jusqu’à la belle église du bourg également tancada. Nous ne pouvons
nous empêcher de remarquer malgré
l’accès difficultueux des ruelles de ce village de quelques dizaines d’âmes, le
grand nombre de maisons récemment ou en cours de restauration.
Empruntant la route de Fournols par le sud,
nous gagnons de vastes champs en terrasse et une fois encore les indications
levillaines se révèlent bien vaseuses mais grâce au ciel, un brave paysan occupé à un peu d’écobuage
nous indique un chemin forestier bien peu évident mais qui se révèlera au final
un bon raccourci. Pour cela il nous faudra franchir deux clôtures de barbelés
d’ »aqueixes » grâce d’une part aux talents de l’Okapi dit Mr
Bricolage et à ceux de contorsionniste du Cabrit.. Le Lynx , quant à lui en
bermuda estival, sortira de cette forêt
assez sale les jambes bien garafées mais sans avoir émis la moindre plainte.
Nous regagnons finalement une large piste à
quelques hectomètres des ruines du château féodal de Paracolls. Situées au
sommet d’un éperon rocheux , défendues par des précipices abrupts, les ruines
de cette forteresse défense de la Castellane sont difficiles d’accès et c’est
en ordre dispersé et chacun selon son feeling ( L’Okapi aura sans conteste choisi la voie la
plus aventureuse) que les 4 Vambes se
retrouvent sur l’esplanade.
L'ascension vers PARACOLLS
L'OKAPI est le mâle dominant qui défend son territoire....
Suivi de prés par le LYNX....
De celle-ci s’offre à nous une vue magnifique de la vallée avec en contre-bas une superbe plongée sur l’établissement thermal , son parc et le grand hôtel.
Vue plongeante sur l'établissement thermal.
LES VABES fières d'être en haut...
L'ascension vers PARACOLLS
L'OKAPI est le mâle dominant qui défend son territoire....
Suivi de prés par le LYNX....
De celle-ci s’offre à nous une vue magnifique de la vallée avec en contre-bas une superbe plongée sur l’établissement thermal , son parc et le grand hôtel.
Il est maintenant midi et demi et les
estomacs commencent à crier famine. Nous décidons de descendre jusqu’à Molitg
les Bains et de piqueniquer si possible dans le parc des thermes.
Revenus sur la piste, nous la descendons un
bon moment avant d’emprunter un sentier sur la gauche qui serpente à flanc de
falaise jusqu’à la cascade de la Castellane.
Après avoir franchi la passerelle
qui la surplombe , nous nous installons sur un banc au milieu du parc luxuriant
des thermes en bordure de la Castellane retenue comme un lac. Franchement on se
croirait au pied du rocher de Monaco. Une fois encore, nous sommes les
rois !
Un cadre de ROIS...
Le moment ROYAL est un incubateur d'idées... Pas toujours bonnes, mais avec la juste dose de venin.
A13 h pétantes, la Sainte Flasque est de
sortie avec comme toujours une pensée émue pour les absents du jour. Sans doute
grisé par le cadre exceptionnel de l’environnement et peut-être aussi par le
Jaune, la Fure soumet alors à ses
compagnons cette citation à haute portée philosophique : « Le vrai domicile de l’homme n’est
pas une maison mais la route et la vie elle-même est un voyage à faire à pied »
C’est le flop ! Le temps de la réflexion sera trop vite
évacué au profit d’un efficace concert de mandibules.
Putain quel pied ! Seuls quelques canards
viendront animer notre havre de paix.
Et pour clore ce moment divin, v’la ty pas que l’Okapi nous sort de sa casserolerie japonaise des fondants aux pruneaux confectionnés avec amour par Dame Brigitte : à se mettre à genoux !
Sacrée Brigitte.... Que de bonnes choses !!!!
Et pour clore ce moment divin, v’la ty pas que l’Okapi nous sort de sa casserolerie japonaise des fondants aux pruneaux confectionnés avec amour par Dame Brigitte : à se mettre à genoux !
Voyant le Lynx s’ »apunter »
tranquillement pour un « cluc » alors que 14 h viennent de sonner, le
CdJ bat fermement le rappel car il nous reste à faire, la panse pleine, la partie la plus violente de la
journée: regrimper des thermes jusqu’ au vieux village.
Nous traversons mollement le parc floral,
nous arrêtons un instant devant une volière ou certains semblent un peu jaloux
d’un paon. Puis sortant du parc nouvel
arrêt avec le Lynx à l’Office du tourisme ou une charmante et souriante hôtesse
nous vantera les mérites d’autres circuits autour de Molitg dont la Fure prendra
bonne note.
Remontant la rue centrale nous passons
devant la Chapelle N.D du Bon Secours, fermée, pour suivre la direction du
Château de Riell et nous cogner ensuite
45’ d’un Cami Vell horriblement pentu au
terme duquel nous atterrissons bien
fourbus au parking du départ devant la maison communale de Molig
Village.
Et la RANDO se termine sous l'œil bienveillant du CANIGOU.
Chacun est bien aise de se changer et nous
redescendons pépère vers Prades ou une pause bistrot s’impose sur la place du
marché près de l’Eglise. Inutile de dire
combien les boissons à bulles rafraichissantes offertes par le Cabrit sont
appréciées et « rabiscoulent » la troupe !
Allez les gars.... Encore un bon moment qui n'est plus à prendre.
Cela n’empêchera pas l’Okapi de ronfler comme un sonneur durant le trajet
retour ou la Fure s’appliquera à une conduite tout en douceur pour ne pas
réveiller notre doyen adoré. Et c’est vers 16 h passées que nous regagnons
Villelongue , chacun bien satisfait de cette belle journée.
Avec l'amitié de la FURE.
NB: Commentaire du CARIBOU: Mention à la FURE qui a assuré
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- Le choix de la RANDO
- Le camionnage
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