mardi 24 mai 2016


 

LES BOUCLES DE MOLITG

Vendredi 7 mai 2016



 
                                 (TEXTE ET PHOTOS: André ROSAT)

 

 

Distance : 10 km  ( 11,7 km au compteur de Jampy )

Dénivelé : 410 m

Durée :  4 h 30

 

     Participants :   -   Michel BARTOLI dit l’Okapi

-       Pierre DELPUECH dit le Lynx

-       Jean-Pierre FLAJOLET dit le Cabrit

-       André ROSAT dit la Fure , voiture et Chef du Jour

 

C’est à 7 h 30 pour les uns, à 7 h 45 pour le Lynx qui n’a pas encore parfaitement assimilé le changement printanier d’horaire, que les Vambes se retrouvent à la Saurine pour de nouvelles aventures. Ce sera aujourd’hui sans le Caribou, en villégiature avec sa jeune tribu dans un campement de luxe et sans notre Patoufet  qui , manquant de ressort depuis quelques temps, a décidé de s’en faire poser un. Jo  non plus, mais pour des raisons plus nobles n’a pu être des nôtres.

Pour compenser son retard, le Lynx prend en charge le pain et les viennoiseries chez Chantal. Puis , ayant bien intégré certaines remontrances perfides quant à sa conduite « à la parisienne », c’est avec la douceur d’un coussin d’air que la troupe chenue est véhiculée par la Fure jusqu’au parking de Molitg Village. Première bonne nouvelle, l’Okapi particulièrement  digne ne s’est pas répandu dans la voiture furesque.
 
 
 
 

Face à la maison communale fraîchement restaurée la troupe se prépare minutieusement au combat et engloutit voracement les viennoiseries. Gracias El Tuerto !

Et c’est à 9 h pétantes que le groupe s’ébroue sous la houlette de la Fure autoproclamé sans concertation Chef du Jour. Nous traversons le village jusqu’à la belle église Ste Marie datant du XIème siècle flanquée sur son flanc ouest du château de Molitg datant lui du XIVème.
 
 
 L’édifice religieux est malheureusement  fermée mais nous pouvons admirer son curieux clocher- tour de défense semi-cylindrique puis en contrebas de l’esplanade un superbe lavoir de marbre rouge irrigué par la Font Vella en marbre itou.
 
 

Grimpant par le Carrer d’Amunt pour sortir du village, nous empruntons, dès le Canal d’irrigation franchi, le vieux chemin muletier de Xixa, tantôt herbeux tantôt grossièrement empierré avec ici ou là, de profondes encoches laissées dans la pierre par les charrois, tout cela au milieu d’une garrigue à la flore variée dont le parfum dominant reste la  frigoulette. Plus se poursuit notre ascension plus nous pénétrons dans des chaos granitiques parfois bordés de feixes rappelant l’heureux temps du pastoralisme.
 
Les belles VAMBES au milieu de la garrigue....

Prenant rapidement de la hauteur, nous pouvons admirer derrière nous la verte vallée de la Castellane avec à nos pieds le vieux village de Molitg et au loin notre majestueux Canigou dont le sommet enneigé est par instant illuminé de soleil.
Majestueux CANIGOU.
 
Nous dominons le village de Molitg...
 
Mais le ciel reste dans son ensemble assez nuageux et nous essuierons même pendant un instant quelques gouttes de pluie. Le moral de la troupe, lui, est au beau fixe malgré quelques gemecs durant l’ascension. Après être passé devant les ruines d’un ancien cortal, nous franchissons le passage à gué du ruisseau de Riell et longeons la rive droite de ce dernier à travers une belle forêt de chênes pubescents.
 
Un ancien CORTAL...
Et HOP !!! On lève les GAMBETTES...

 Au sortir de la dite forêt, profitant d’un joli panorama et compte tenu que nous grimpons depuis près d’une heure et demi, voilà venu l’agréable moment de la pause « hypo ». Quartier libre : d’aucuns se vident, d’autres se remplissent, la tuyauterie habituelle  quoi !
 
 
Le doux moment de la pause hypo.... Où il ne faut pas faire péter la durite !!!

Après un portail métallique, nous descendons  vers le canal d’irrigation qui passe en bordure du curieux ensemble fermier de Lou Menat  que nous avions pris de loin pour une chapelle ancienne mal restaurée.
 
 
 
 
 Nous empruntons alors un large chemin vicinal longeant le canal pour regagner par l’est Molitg Village à travers les champs de pêchers déjà en fleurs et de récentes plantations d’oliviers.
 


Le joli village de Campôme, qui a accueilli ces derniers temps quelques migrants !!!

Repassant par l’église et le lavoir du vieux Molitg, nous entamons notre deuxième boucle vers 11 h 30 en prenant la départementale vers Campôme.



 A la sortie du village un vieil agriculteur, que nous nommerons Joseph, s’arrête avec une 4 L agricole pourrie à hauteur de Jampy comme d’hab à la traine, pour lui proposer de le prendre en stop. Nous constatons que la peu flatteuse réputation de randonneur auto-stopeur du Cabrit est maintenant bien connue dans notre département !

 

C’est à cet instant que la Fure , trop occupée à burlaner Jampy et pas assez concentrée sur les nébuleuses indications de Maître Levillain,  quitte trop tôt la départementale par une étroite route bitumée à droite, devenant rapidement un simple chemin. Mais avant même que de méprisables quolibets ne sortent des gosiers des trois malfaisants, nous retombons sur l’ami Joseph en train de tracer quelques sillons sinueux au râteau dans un champ fraîchement labouré. La conversation s’engage : même s’il n’a pas l’accent muntanyol, notre homme connait fort bien la région. Il nous signifie avec componction que nous ne sommes pas sur la route de Campôme mais sur un chemin de propriété et plus précisément de SA propriété. Grand Seigneur , il nous concède toutefois le droit de passage, nous indiquant parcimonieusement comment regagner Campôme.


Désolant constat !!!! Les vaches ont mieux compris que les VAMBES qu'il ne fallait pas franchir les barbelés !!! MDR

Après avoir quelque peu divagué, la Fure finit par repérer la fameuse route en contre-bas, exigeant une descente abrupte assez aventureuse. Et nous voici à Campôme ou nous déambulons  dans de vieilles ruelles pentues pleines de charme jusqu’à la belle église du bourg également tancada. Nous ne pouvons nous  empêcher de remarquer malgré l’accès difficultueux des ruelles de ce village de quelques dizaines d’âmes, le grand nombre de maisons récemment ou en cours de restauration.



 

Empruntant la route de Fournols par le sud, nous gagnons de vastes champs en terrasse et une fois encore les indications levillaines se révèlent bien vaseuses mais grâce au ciel,  un brave paysan occupé à un peu d’écobuage nous indique un chemin forestier bien peu évident mais qui se révèlera au final un bon raccourci. Pour cela il nous faudra franchir deux clôtures de barbelés d’ »aqueixes » grâce d’une part aux talents de l’Okapi dit Mr Bricolage et à ceux de contorsionniste du Cabrit.. Le Lynx , quant à lui en bermuda estival,  sortira de cette forêt assez sale les jambes bien garafées mais sans avoir émis la moindre plainte.


 

Nous regagnons finalement une large piste à quelques hectomètres des ruines du château féodal de Paracolls. Situées au sommet d’un éperon rocheux , défendues par des précipices abrupts, les ruines de cette forteresse défense de la Castellane sont difficiles d’accès et c’est en ordre dispersé et chacun selon son feeling  ( L’Okapi aura sans conteste choisi la voie la plus aventureuse)  que les 4 Vambes se retrouvent sur l’esplanade.

L'ascension vers PARACOLLS

 
 
 

L'OKAPI est le mâle dominant qui défend son territoire....

Suivi de prés par le LYNX....

De celle-ci s’offre à nous une vue magnifique de la vallée avec en contre-bas une superbe plongée sur l’établissement thermal , son parc  et le grand hôtel.


Vue plongeante sur l'établissement thermal.

LES VABES fières d'être en haut...

Il est maintenant midi et demi et les estomacs commencent à crier famine. Nous décidons de descendre jusqu’à Molitg les Bains et de piqueniquer si possible dans le parc des thermes.

 

Revenus sur la piste, nous la descendons un bon moment avant d’emprunter un sentier sur la gauche qui serpente à flanc de falaise jusqu’à la cascade de la Castellane.
 
 
 
 Après avoir franchi la passerelle qui la surplombe , nous nous installons sur un banc au milieu du parc luxuriant des thermes en bordure de la Castellane retenue comme un lac. Franchement on se croirait au pied du rocher de Monaco. Une fois encore, nous sommes les rois !
 
 
Le cadre est idyllique...
 
Un cadre de ROIS...
 
Le moment ROYAL est un incubateur d'idées... Pas toujours bonnes, mais avec la juste dose de venin.
 

A13 h pétantes, la Sainte Flasque est de sortie avec comme toujours une pensée émue pour les absents du jour. Sans doute grisé par le cadre exceptionnel de l’environnement et peut-être aussi par le Jaune,  la Fure soumet alors à ses compagnons cette citation à haute portée philosophique : « Le vrai domicile de l’homme n’est pas une maison mais la route et la vie elle-même est un voyage à faire à pied »   

 

C’est le flop !  Le temps de la réflexion sera trop vite évacué au profit d’un efficace concert de mandibules.

 Putain quel pied ! Seuls quelques canards viendront animer notre havre de paix.



 Et pour clore  ce moment divin, v’la ty pas que l’Okapi nous sort de sa casserolerie  japonaise des fondants aux pruneaux confectionnés avec amour par Dame Brigitte : à se mettre à genoux !

Sacrée Brigitte.... Que de bonnes choses !!!!

 Voyant le Lynx s’ »apunter » tranquillement pour un « cluc » alors que 14 h viennent de sonner, le CdJ bat fermement le rappel car il nous reste à faire, la panse pleine,  la partie la plus violente de la journée: regrimper des thermes jusqu’ au vieux village.

Nous traversons mollement le parc floral, nous arrêtons un instant devant une volière ou certains semblent un peu jaloux d’un paon. Puis sortant du parc  nouvel arrêt avec le Lynx à l’Office du tourisme ou une charmante et souriante hôtesse nous vantera les mérites d’autres circuits autour de Molitg dont la Fure prendra bonne note.

Remontant la rue centrale nous passons devant la Chapelle N.D du Bon Secours, fermée, pour suivre la direction du Château de Riell  et nous cogner ensuite 45’  d’un Cami Vell horriblement pentu au terme duquel nous atterrissons bien  fourbus au parking du départ devant la maison communale de Molig Village.




Et la RANDO se termine sous l'œil bienveillant du CANIGOU.

Chacun est bien aise de se changer et nous redescendons pépère vers Prades ou une pause bistrot s’impose sur la place du marché près de l’Eglise. Inutile  de dire combien les boissons à bulles rafraichissantes offertes par le Cabrit sont appréciées et « rabiscoulent » la troupe !

 

Allez les gars.... Encore un bon moment qui n'est plus à prendre.


Cela n’empêchera pas l’Okapi  de ronfler comme un sonneur durant le trajet retour ou la Fure s’appliquera à une conduite tout en douceur pour ne pas réveiller notre doyen adoré. Et c’est vers 16 h passées que nous regagnons Villelongue , chacun bien satisfait de cette belle journée.
 
Avec l'amitié de la FURE.
 
 
 
NB: Commentaire du CARIBOU: Mention à la FURE qui a assuré
  • Le lieu de rendez-vous
  • Le choix de la RANDO
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  • Les photos


 

 

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