LE VILLAGE MEDIEVAL DE ROPIDERA,
Une balade patrimoniale sur les
hauteurs de Rodès.
19 février 2021
(Texte : André
ROSAT)
(Photos : Marcel
ROUILLÉ et André ROSAT)
Distance : 10
km
Durée : 4 h
Dénivelé :
520 m
Participants : Michel
Bartoli dit l’Okapi alias Vendange tardive alias la Branchie
Pierre Delpuech dit Le Lynx, le Cueilleur du jour
André Rosat dit la Fura, Chef du jour
Marcel Rouillé dit le Caribou, voiture
C’est à 7 h 45 que se retrouvent les Vambes chez Marcelou, sauf Pierre
qui, comme à son habitude, arrive avec 5 minutes de retard.
Pour se faire pardonner, c’est lui qui s’y colle pour le pain et les
viennoiseries. Véhiculés en toute sécurité par la Duster Dacia du Caribou, nous
nous garons sur le parking à l’entrée de Rodès juste à côté de la Mairie,
parking agrémenté d’un ancien wagonet rappelant le passé des carrières de
granite.
Harnachement et engloutissement des nougatines avant un départ à 9 h
pile sous la houlette de la Fura, bombardé Chef du Jour.
Nous remontons vers le vieux village dominé, au nord, sur les hauteurs par son ancien château médiéval, dépassons la Plaça Major, longeons un court instant le canal de Corbère et sortons du village après franchissement du pont sur la Têt d’où l’on aperçoit en hauteur, sur l’autre rive, les anciennes carrières de granite avec ses bâtiments à l’abandon.
Les pavés de nombreuses villes (jouets des soixante huitards) proviennent de cette carrière.
Nous longeons ensuite la piste en terre sur la rive gauche de la Têt
pour atteindre un petit oratoire, point de convergence de nombreuses
« carrerades » à l’époque ou le pont de Ropidera permettait de
franchir le fleuve. Le Lynx semble s’y recueillir un instant dans l’espoir que
le ciel lui permette une abondante cueillette d’asperges sauvages.
Des mimosas bien fleuris
Un magnifique trio de Vambes au bord de la Têt.....
Le granit et les figuiers de Barbarie sont très présents
Quittant la berge nous grimpons maintenant par un sentier caladé puis à flanc pour plonger dans le ravin de las Cazas[A1] puis remonter le chemin longtemps bordé de beaux murs en pierres sèches pour déboucher enfin sur les ruines du village médiéval de Ropidera.
Un sentier caladé
Passage au col de la Gardiole.Le clocher en ruine du village médiéval de Ropidera
L’incendie de 2005 a permis de découvrir l’existence des vestiges d’une quarantaine de maisons en blocs de granite tout autour des ruines de l’église romane Saint-Félix de las Cazas édifiée sur la butte culminante.
Une maison en ruines.....
La sacré sainte pause hypo au pied de l'église Saint Félix de les Cazes.
Datant probablement du XI° siècle, sa voûte est
totalement effondrée. Seule persiste une partie angulaire d’une tour-donjon de
15 mètres de hauteur venue se greffer postérieurement au chevet de la chapelle.
Il est à présent 10 h 30 et nous décidons de faire en ces lieux notre traditionnelle pause hypo durant laquelle nous recevons la visite d’un sympathique vététiste originaire de Prades mais travaillant à Colomiers avec lequel nous taillons un instant la bavette.
Repartant par un bon sentier filant plein ouest à travers la garrigue nous découvrons rapidement sur la gauche une cabane de pierres sèches.
Un joli chêne qui alimentera les sangliers de ses glands....
Nous pénétrons ensuite dans une hétraie épargnée lors de l’incendie de
2005 pour atteindre une piste carrossable DFCI F85. Juste avant cette piste, en
effectuant un écart à main droite, nous pouvons observer deux très beaux Orris.
Après avoir dépassé un arbre remarquable, nous empruntons le chemin de la
Cogulera qui monte assez rudement jusqu’à un faux col situé près d’un grand
ensemble rocheux.
Une rare parcelle de vigne sur le plateau de Ropidera....
Point culminant de notre rando du jour, nous y disposons, malgré un
temps couvert et brumeux, d’un beau panorama sur les Fenouillèdes, le bas
Conflent et bien sur le massif du Canigó.
Des chaos de granit
Petite pause avant de descendre par les terrasses de la Cogulera.
Petite pause pour étancher notre soif avant de plonger par un sentier
assez abrupt ou nous devons franchir les anciennes terrasses autrefois
cultivées avec alternance de nombreuses feixes et de quelques chaos parfois
dangereux. Sur ce terrain accidenté notre doyen l’Okapi, quasiment aérien,
excelle.
La souplesse de l'Okapi favorisé par ses puissantes branchies.....
Le Lynx à l'épreuve.
Nous parvenons au promontoire de la Coume d’Outreira d’où nous dominons
Vinça et son lac embrumé.
Nous dérangeons un cormoran à l'affut de sa proie
Le Lynx, quant à lui hyperconcentré et confondant manifestement le lac
de Vinça avec celui de Tibériade, a entamé fiévreusement sa cueillette
d’asperges pleine d’espérances.
Un chemin étroit et abrupt, en montagnes russes nous permet de surplomber la berge nord du lac en direction de l’Est.
Vue insolite sur le barrage de Vinça.
Marcel sur la corniche.
Après un rétrécissement
juste à hauteur du barrage que nous dominons, nous rejoignons la piste
carrossable DFCI qui finit par aboutir à l’oratoire de ce matin, au pont sur la
Têt puis à Rodès jusqu’à la Dacia du chef suprême à 13 h 20.
Pierre exhibe alors son trésor, sa cueillette miraculeuse : trois
asperges au total, de quoi « s’afarter com bestis » ce soir rue Alain
Prost !
Après nous être changé, nous gagnons en voiture à la sortie de Rodès sur la rive droite de la Têt une aire de pique-nique arborée qui fera parfaitement notre affaire. C’est alors le moment toujours privilégié de la Sainte Flasque avec les olives de l’Okapi, excellente entrée en matière pour la suite de nos petits « en cas ».
Le trajet retour se fera en douceur vers 14 h 30 pour une arrivée trois
quarts d’heure plus tard à l’écurie ou notre Chef bien aimé a la superbe idée
de proposer aux trois humains une petite mousse bien fraiche et à la Branchie
une boisson américaine pétillante et sucrée abhorrée des nutritionnistes.
Pendant que Ginou se distrait avec son portable.... Le lynx dérobe les asperges qui lui ont tant manqués.
Agréable moment pendant lequel notre Lynx, bien conscient de sa piètre cueillette, tentera maladroitement de barboter à Ginou une belle botte d’asperges qui aurait pleinement réjoui Joelle.
A
très bientôt les amis pour d’autres aventures.
Amicalement.
La Fura
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