La Balade Boréale du Chemin salséen
Vendredi 8 janvier
2021
(Texte : André ROSAT)
(Photos : Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
Distance : 9 km
Durée : 3 h 30
Dénivelé : 15 m
Participants : Michel
Bartoli dit l’Okapi
Jean-Pierre Flagolet dit le Cabrit
André Rosat dit la Fura ( Chef du jour )
Marcel
Rouillé dit le Caribou ( voiture )
En l’absence du Lynx et du Patoufet
indisponibles, c’est à 8 h précises que se retrouvent les mousquetaires qui découvrent
tout esbaubis, leur Caribou, pour une fois très en retard, complètement
dévarillé et en train d’empleiner tant mal que bien son sac à dos. Nos regards
se croisent mais d’un accord tacite et compte tenu de l’ambiance un tantinet
électrique, il nous parait plus sage d’éviter tout commentaire fielleux. Et de
fait, nous ne pouvons que constater, mois après mois, pour ne pas dire semaine
après semaine, et sur chacun d’entre nous, les ravages du temps.
Bref, c’est
avec un bon quart d’heure de retard que nous passons aux
« Vendanges » pour le pain et les viennoiseries offertes par Jampy et
nous voilà dans la Dacia immaculée du Leader Maximo, de nouveau au summum de
ses capacités, pour atteindre notre point de départ, à savoir le parking de la
Cave Coopérative de Salses- le- Château.
Avant même d’avoir ouvert le bec et par la
magie démocratique vambesque, la Fure se retrouve bombardé Chef du jour ce qui
malgré le décatissement sus-nommé, semble aujourd’hui une tâche surmontable.
Viennoiseries englouties, c’est vers 9 h que démarre l’épopée du jour.
Nous passons sous le pont de chemin de fer
pour longer plein sud cette voie ferrée. D’emblée nous repérons sur la droite
un vaste jardin public, sous le regard majestueux de la Forteresse, pourvu de
tables de pique-nique fort sympathiques qui feront bien notre affaire au
retour, l’heure du repas venu.
Après avoir traversé le village cette fois
vers l’Est, nous atteignons sans encombre la fameuse Borne Boréale de Salses.
Cette pyramide de calcaire gris ( la deuxième de notre département avec la
Borne Australe de la Patte d’Oie du Vernet ) fut érigée à l’issue des complexes
travaux de triangulation entre Dunkerque, Paris et Barcelone menés de 1792à
1799 d’abord par Jean-Baptiste- Joseph Delambre puis confirmés un siècle plus
tard, en 1891, par le Service Géographique des Armées. Ces travaux furent
décidés par l’Assemblée Constituante révolutionnaire afin d’établir une bonne
fois pour toute, une unité de mesure universelle définie comme la dix
millionième partie du quart du méridien terrestre qui aboutira au final à la
définition du fameux « mètre étalon ».
Les VAMBES à l'écoute du discours très scientifique de DOC LA FURE
Un instant de recueillement devant le génie de nos anciens puis nous empruntons le souterrain sous le rond-point de la D900 pour traverser une pinède et nous diriger plein Nord sur la petite route de Garrieux.
Le long de la pinède, avant de nous diriger vers GARRIEUX
Le fond de l'air est un peu frais, mais avec un soleil sans vent..... TOT VA L'OLI
Le temps était jusqu’alors frisquet mais notre bon vieux
soleil qui continue sa parabole ascendante, nous réchauffe bien vite le cuir et
délie progressivement les langues.
Nous arrivons au hameau de GARRIEUX
Vers 10 h 30, nous atteignons le hameau de
Garrieux dont l’origine ( Garrius ) remonte à l’antiquité romaine quelques deux
siècles avant J-C du fait de son emplacement remarquable situé sur l’axe même de
la Voie Domitia. Au centre de ce hameau siège la magnifique Chapelle
Sainte-Cécile, malheureusement fermée aux visiteurs, remontant à 1260 puis
ensuite modifiée et agrandie au XIV° puis au XVI° siècle et enfin restaurée en
2010. Elle siège à la partie centrale d’une vaste aire d’accueil bien protégée
sous les pins maritimes comprenant un espace de repos, une spacieuse aire de
pique-nique pourvue de nombreuses tables spacieuses et de plusieurs barbecues,
orientée vers le Sud, bordées de vignes dominées au loin par notre merveilleux
Canigó tout enneigé.
La chapelle Ste Cécile
Voilà bien évidemment l’endroit idéal pour
notre sacro-sainte pause-hypo à laquelle vient se convier un magnifique et
bravasse Patou blanc dans l’espoir de quelques miettes.
Un sympathique coin pique-nique
Idéal pour la pause hypo agrémentée d'une tisane de tilleul /verveine offerte par Okapi 1erMerci Okapi.... qui fut dérangé par un coup de fil vidéo d'Audrey, qui fut qualifié de rafraîchissant pour les VAMBES.Avec notre vénérable Canigou
De quoi festoyer avec cet immense barbecue ..... susurre la FURE malicieuse
Une belle bâtisse (certainement une ancienne cave) au hameau de GARRIEUX.
Après un petit tour du hameau sans intérêt
majeur, nous obliquons Nord-Est vers les étangs par une piste gravillonnée
parmi les sagnes du Dévès, étangs rapidement atteints au Carrefour de l’anse de
la Rouquette.
Le chef du jour est concentré sur le topo guide ...
Nous faisons, bien sûr, un aller- retour à
droite jusqu’au hameau des barraques des pêcheurs et y retrouvons aisément des
lieux familiers pour y avoir réalisé de bien conviviales bullinades
d’anguilles : la première au printemps 2012 en comité restreint dans le
Casot de Mr Piquemal doté d’un puits artésien et dont la face Ouest donne
directement sur la grêve des Etangs, la seconde en sept 2016 pour le repas
annuel du CA de l’ACPV, en extérieur.
Nous retrouvons les lieux et paysages de nos anciennes agapes
Ici la bullinade que Marcel avait organisé pour famille et amis à la cabane PICAMAL.
Ici la bullinade organisée par le CA de l'ACPV
Nous quittons maintenant le village de pêcheurs
Nous empruntons ensuite le chemin du
retour, tantôt le long de l’étang qui nous laisse admirer une communauté de
flamands roses dont les cous et les genoux plissés ne sont pas sans nous
rappeler ceux de notre cher Okapi. Qui sait, avec un peu d’entrainement, notre
Mimi arrivera -t- il lui aussi à décoller un jour ! Ce sont ensuite des
sagnes puis des champs et enfin des vignes. Nous repérons au milieu d’une parcelle
un viticulteur appliqué à la taille des serments. Fidèle à sa conviviale
habitude, Marcel s’en approche et prend commerce avec lui, histoire de se
délier un peu plus la langue qui n’a pourtant pas chômé depuis le départ !
Marcel dans les vignes à la rencontre des vignerons en pleine taille.
Vue sur la forteresse de SalsesLe bleu de l'étang et les flamands roses
Au loin le Château d'OPOUL semble sorti d'un paysage lunaire où la minéralité contraste avec le bleu de l'étang.
En arrière plan le massif des MADRES est bien enneigé.
Le ballet des flamands roses sur fond de Corbières maritimes.
Puis nous parvenons à un immense pin maritime, arbre remarquable dépassant largement le demi-siècle et auprès duquel sont encore bien visibles les restes de pierre de taille correspondant aux vestiges de l’ancien port de Salses.
Le pin remarquable
En face de l'arbre un verger de mandariniers semble avoir pris un coup de froid suite aux récentes gelées matinales
Marcel est allé voir de près l'état des arbres.....
Continuant vers Salses, nous atteignons le
carrefour Sant-Galdric puis franchissons le canal de Sainte-Colombe pour
atteindre les faubourgs du village, poursuivant la rue centrale pour gagner le
parc repéré ce matin le long de la voie ferrée toujours sous l’œil bienveillant
du Château-Forteresse. Une table bien ensoleillée et abritée va faire notre
bonheur ; Il est 13 h pétantes au clocher ! A table Compagnons !
Le bon moment de la flasque....
Immédiatement, c’est le rituel incontournable
de la Ste Flasque, agrémentée d’une chiffonnade de jambon ibérique du Caribou
et d’olives épicées de Michel. Ah quel divin moment ! Ce d’autant que notre Okapi Chéri ( qui a
fêté récemment son anniversaire et qui chemine tranquillement avec sa
« zénitude » et sa « planitude corso-méditerranéenne »
légendaires vers son octgénarité ) sort de son
inénarrable sac à dos qui s’ouvre à l’envers, un merveilleux pâté du
Père André ( très délicate attention de mon amoureux), accompagné d’une bonne
bouteille d’un excellent rouge du Domaine Mas-Etang de Marsellettes.
Le pâté du Père André et le domaine de la Ferrandière offert par l'Okapi
Mais patatras, nouvelle bévue du Chef
Suprême, qui dans son stress matinal, a oublié l’un des deux ustensiles le plus
fondamental du randonneur, son couteau ! Souhaitons qu’il n’ait pas oublié
le second même si, soyons honnêtes, nous nous en servons maintenant moins
souvent !
Sans profiter de cette situation qui
constitue toutefois un grave manquement, la Fure qui en a toujours plusieurs
ganivets dans ses fontes solutionne discrètement ce problème qui n’entamera en
rien, soyez tranquilles, la voracité de la joyeuse troupe toujours plus à
l’aise sur une table bien garnie que dans les ahanements de l’effort !
D’ailleurs la Fure, en bon chef du jour, va pousser avec abnégation son sens du
sacrifice pour liquider les derniers gloups du précieux nectar de vigne offert
par l’Okapi tandis que les autres vambes se délectent du bon café du Cabrit.
Comme dit l'autre un bon dessin vaut mieux qu'un long discours.....
A TOTTT TOUTE
Et glou et glou et glou....
Et cul sec !!!!
Mais même les meilleurs moments ayant une fin, c’est vers 13 h 45 que nous levons le camp pour rejoindre le véhicule présidentiel. Nous aurions bien fait quelques emplètes de boutanches au caveau de la Coopé mais il faudrait encore patienter une bonne demi-heure pour l’ouverture aussi est-il décidé à l’unanimité de regagner sagement l’écurie sous la conduite toute en finesse de Marcelou vers les 15 h.
Cela vaut bien un sourire
Ainsi se termine cette agréable et sympathique rando de reprise ; notre seul regret aura été l’absence du Lynx et du Patoufet mais les absents, c’est bien connu ont toujours tort Et d’un autre côté , pour être honnête, avec ces deux morfales, nous aurions manqué de pâté et de pinard !
A très bientôt, je l’espère, pour de
nouvelles péripéties si le Sieur Corona nous en lasse le loisir.
Bien amicalement.
La Fura
NB: Les commentaires en rouge sous les photos sont du Caribou
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