RANDO « LE RUISSEAU DU MOULIN DE
VILLELONGUE » 1ère
partie : L’AMONT
11
Décembre 2020
(Texte : Marcel ROUILLÉ)
(Photos : Marcel ROUILLÉ et
André ROSAT)
Distance :
10 km environ A/R (à vol d’oiseau le moulin est à 3,2 km de la resclosa).
Dénivelé :
11 m
Durée :
2 h 30
Difficulté: facile
Participants :
Pierre DELPUECH dit le Lynx
JP FLAJOLET dit le
CABRIT
André ROSAT dit la FURE
Michel BARTOLI dit
l’OKAPI
JL GRACIA dit PATOUFET
Marcel ROUILLÉ dit le
CARIBOU (Chef du jour)
UNE RANDONNÉE PATRIMONIALE
Un peu d’histoire : Dans la charte de 1510 le Roi
Ferdinand II d’Aragon autorise Jean François d’OMS seigneur de Villelongue à
prendre l’eau dans la Têt pour alimenter le moulin et arroser les terres du
village.
En 1529 le Procureur royal confirme la charte
En 1539 le seigneur de « Castell Rossello » donne
l’autorisation de faire une « resclosa » (prise d’eau) sur son
territoire, un peu en amont du passage à gué actuel de Bompas.
Le projet a été concrétisé en 1612
A la Révolution, il est confisqué et vendu à des
propriétaires successifs.
En dernier, ce bien a été légué par son père à Lucie GAFFARD
en 1854.
En 1889 le ruisseau et le moulin sont rachetés par la
Municipalité de Villelongue, avec pour objectif, l’assainissement du village et
l’irrigation des terres, le maire était Maurice PALLURE.
Le ruisseau fonctionnera jusqu’au début des années 1960, puis
fut abandonné à cause des coûts élevés de maintenance.
En éclaireurs avancés
de l’ACPV, les VAMBES
VALENTES se donnent pour mission, la création d’itinéraires de randonnées
autour du thème du ruisseau du moulin.
La rando de ce jour à donc pour point de départ le Moulin de
Villelongue (point A/D).
Covid oblige, chacun s’est rendu au point de rendez-vous par
ses propres moyens, et nous avons utilisé le parking du stade Joseph Molins,
route du stade, juste en face du moulin.
Après cette période d’abstinence et de privations dues au
confinement, les VAMBES sont heureuses de ces retrouvailles, et partagent dans
la bonne humeur les viennoiseries offertes en double par la FURE et le CARIBOU,
en déficit de communication.
Les retrouvailles sont joyeuses.....
Le Chef suprême est habillé....
Et c'est un peu la corrida pour cette reprise....
Le CARIBOU est auto-proclamé Chef du jour, et indique
rapidement que nous allons emprunter l’ancien chemin de Bompas, petite route
goudronnée en direction de l’OUEST.
C'est parti sur l'ancien chemin de Bompas....
Marcel explique que cet exutoire dirige l'eau venue de Bompas vers l'agulle de l'AUCA.
Après avoir longé un terrain aménagé pour des chevaux, nous
empruntons sur la gauche la traverse dite de « BOUCHADEIL » jusqu’à
rejoindre la piste cyclable qui longe la RD12 (point 1)
La traverse de BOUCHADEIL....
Nous l’empruntons côté droit, jusqu’au croisement de la
petite route de la Colominette.
Ici, le Chef du jour demande au groupe quelques exercices
d’échauffement : squat, moulinets des bras avant et arrière, touchés de
pied. (Point 2)
Comme les photos l’indiquent, la météo est à tendance humide, et les organismes ont du mal à se réchauffer.
Nous traversons la RD12 pour suivre le chemin de Charlemagne.
Sur le chemin de Charlemagne....
Nous observons un pont en CAYROU qui permettait au ruisseau
du moulin de traverser cette voie pour rejoindre le lieu-dit le CAMP DE L’ULL
dont nous reparlerons plus tard.
Le ruisseau est envahi de roseaux et autres déchets (pneus,
plastiques de toutes sortes etc…)
L'incivilité est omniprésente....
Les Vambes respectent la distanciation....
Au niveau d’une patte d’oie (point 3), nous bifurquons sur le sentier à droite. Nous atteignons
les jardins familiaux de la palmeraie, et prenons à droite une petite route
goudronnée bordée de platanes, que nous suivons jusqu’à atteindre le magnifique
pont régulateur.
Cet ouvrage de franchissement routier donne l’accès au mas
Gaffard sur la gauche.
Par sa masse, ce pont de 9 m de large fait office de barrage,
et calibre le flux de l’eau d’où son nom de pont régulateur (point 4)
Nous suivons les berges du ruisseau vers l’ouest en bordure
d’un lotissement.
Il faut faire demi-tour vers le pont régulateur car le
ruisseau oblique à 90° vers le sud, et c’est impraticable.
Voie sans issue à ce niveau.
Retour au pont régulateur pour la pause hypo....
Patoufet a trouvé un compagnon.
Retour vers le pont régulateur, et direction le mas GAFFARD.
Nous y rencontrons le maître des lieux Monsieur Joël JOURDA un personnage
truculent, avec qui nous entamons une belle discussion sur le ruisseau du
moulin dont il connaît l’histoire, et qui traverse sa propriété.
Il nous expliquera qu’au niveau du pont
régulateur, « l’allée des platanes » aujourd’hui bordée d’une
rangée de platanes de part et d’autre du ruisseau était à l’époque bordée de
trois rangées de platanes, afin qu’une coupe
tous les trois ans permette chaque année de subvenir aux besoins pour le
bois de chauffage du mas.
Il nous indique que le ruisseau est borné tout son long sur
une largeur de 11 m.
En contournant le mas, Monsieur JOURDA nous amène à un
ouvrage sorte de petit pont régulateur qui alimentait un espace servant
d’abreuvoir pour les nombreux chevaux du mas.
Ce petit pont régulateur alimentait un abreuvoir.
André avec un peu d’émotion nous indique qu’un de ses grands
oncles (Marcel ROSAT) le plus jeune frère de son grand père Zéphirin a été
propriétaire des lieux. C’est lui qui a installé ces sortes de bornes pour
éviter que les véhicules abîment le mur.
Après ce site, le ruisseau longe la zone artisanale de
Bompas, et se rapproche de la RESCLOSA où il prenait l’eau de la Têt un peu en
amont du passage à gué de Bompas. (Nous n’avons pas le temps aujourd’hui
d’explorer cette zone.
Nous avons décidé in situ d’inviter Monsieur JOURDA à une de
nos conférences et pourquoi pas de se rapprocher de l’ACPV.
Il faut maintenant revenir au point 3, dit de la patte d’oie, d’où nous avons une superbe vue sur la Tour Château Roussillon.
Nous suivons le chemin de Charlemagne sur 100 m direction
EST, pour l’abandonner au profit de l’ancien chemin de Villelongue, que nous
suivons jusqu’à l’entrée du village.
Au point 4 nous
empruntons la rue des Amaryllis pour rejoindre l’avenue de Perpignan.
Nous passons le rond- point et nous engageons côté droit dans
l’avenue du stade, et de suite à gauche par la piste cyclable.
A environ 200 m nous traversons la RD12 pour rejoindre une
petite route goudronnée qui nous conduit au lieu-dit « LE CAMP DE
L’ULL »
Vers le camp de l'ull...
Le puits et sa NORIA du jardin DELONCA.
« Nous y
retrouvons le ruisseau du moulin, et Marcel se souvient parfaitement de ce lieu
où nous vendangions une vigne, et à la fin de la journée on venait se laver
dans le ruisseau. C’était fin des années 1950 et début des années 1960. Il y
avait même des anguilles dans le ruisseau, ce qui était tout à fait normal,
puisque le ruisseau du moulin se jette dans la mer au niveau du BOURDIGOU.
Cette partie (Moulin/ Bourdigou) fera l’objet d’une 2ème randonnée (partie aval du ruisseau du moulin) ».
A cet endroit un « ŒIL » sur le ruisseau permettait
d’alimenter en eau un réseau d’irrigation secondaire qui s’étalait jusqu’à la
rue Ste Lucie avec le célèbre lieu-dit de « L’AGULLE ARAGUÉ ».
Certaines Vambes découvrent le CAMP DE L'ULL.
Sur ce même circuit ce réseau (renforcé par un
« PROJET » (forage) desservait le lavoir de la rue Jules FERRY et
celui de la rue du Vallespir.
La petite route goudronnée en forme de fer à cheval nous
ramène sur la RD12 au lieu-dit « LE POUNT NALT » construit en 1850. (Point 5)
Ici, le CARIBOU
explique qu’un système de vanne permettait de dévier vers le village, l’eau du
ruisseau du moulin pour alimenter d’abord le lavoir de l’avenue de Perpignan,
et ensuite « LA TOA » ruisseau d’assainissement qui traverse
Villelongue par le boulevard des Corbières, et qui permettait l’évacuation des
seaux d’aisance, et ce jusqu’à la fin des années 1960 lorsque le village a été
équipé d’un réseau d’assainissement.
Un projet (forage)
situé au niveau de la cave coopérative vinicole, permettait de suppléer le
débit d’eau du ruisseau lorsqu’il était insuffisant.
Du POUNT NALT, nous suivons la piste cyclable direction ouest
sur 30 m, et prenons à droite un sentier qui nous conduit directement au
MOULIN. Ce dernier tronçon de 600 m en ligne droite était au-dessus du niveau
naturel du sol, et permettait de donner à l’eau la force suffisante pour
entrainer les rouets du moulin.
Un moulin qui rappelons-le a été construit en incluant
l’aménagement d’une taverne et d’une « fleca » (boulangerie), ce qui
en faisait un lieu de vie pour les villelonguets. Ses 3 meules permettaient de
moudre les grains de céréales, et aussi la garance pour la teinture.
Le groupe est ravi de cette belle randonnée (instructive pour
certains), et rendez-vous est donné chez le Caribou qui avait réservé sa
terrasse pour le pique-nique avec quelques surprises qui nous attendent.
Tous installés dans la bonne humeur, nous attaquons
rapidement la flasque accompagnée de l’IBERICO de Patoufet pour rester dans la
tradition.
Mais voilà que notre cachotier la FURE nous rappelle qu’il
fêtait hier ses 45 ans et non 95 comme lui ont dit ses petits
enfants !!!!, et étale devant nous un magnifique foie gras mi-cuit
accompagné d’un excellent MONBAZILLAC.
Un mariage vraiment heureux, à s’en « LLAPPER LES
MOUROUS »
Merci André pour cette attention dont se sont réjouies les
Vambes.
Le non moins cachotier CARIBOU qui a fêté récemment ses 72
printemps a mis sur la braise quelques boudins catalans qui nous ont remplis de
bonheur.
Juste le temps du fromage pour les amateurs, et voici que
Ginou qui a fêté encore plus récemment avec Marcel leurs 50 ans de mariage,
nous a concocté un « MOELLEUX AUX POMMES DE LA ROTJA » à se mettre à
genoux.
Il n’en fallut pas plus à Marcel pour sortir un de ses
trésors de guerre :
Un VIN DOUX NATUREL de 1890 !!!! Une merveille parmi les
merveilles, un vin de méditation, que l’on peut qualifier d’immortel et qui a
suscité chez les VAMBES des commentaires élogieux.
La dégustation du 1890 ..... Un grand moment
Ces moments d’émotion partagés par les VAMBES resteront gravés.
Le café de Jampy était indispensable pour accompagner cette
fin de pique-nique hors normes, et comme les bons moments se prolongent, c’est
en lampant une larme de vieil-armagnac que nous avons remis dans nos sacs à
dos, le frugal pique-nique initialement prévu, qui sera ramené dans nos
chaumières.
Encore une belle journée pour les VAMBES VALENTES ET
GOURMANDES.
Bien amicalement
Marcel.
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