jeudi 17 décembre 2020

11 DECEMBRE 2020 RANDO LE RUISSEAU DU MOULIN 1ère PARTIE

 

RANDO « LE RUISSEAU DU MOULIN DE VILLELONGUE »                    1ère partie : L’AMONT

11 Décembre 2020

(Texte : Marcel ROUILLÉ)

(Photos : Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)

 

Distance : 10 km environ A/R (à vol d’oiseau le moulin est à 3,2 km de la resclosa).

Dénivelé : 11 m

Durée : 2 h 30

Difficulté: facile

Participants : Pierre DELPUECH dit le Lynx

                        JP FLAJOLET dit le CABRIT

                        André ROSAT dit la FURE

                        Michel BARTOLI dit l’OKAPI

                        JL GRACIA dit PATOUFET

                        Marcel ROUILLÉ dit le CARIBOU (Chef du jour)

 

UNE RANDONNÉE PATRIMONIALE

 

Un peu d’histoire : Dans la charte de 1510 le Roi Ferdinand II d’Aragon autorise Jean François d’OMS seigneur de Villelongue à prendre l’eau dans la Têt pour alimenter le moulin et arroser les terres du village.   

En 1529 le Procureur royal confirme la charte

En 1539 le seigneur de « Castell Rossello » donne l’autorisation de faire une « resclosa » (prise d’eau) sur son territoire, un peu en amont du passage à gué actuel de Bompas.

Le projet a été concrétisé en 1612

A la Révolution, il est confisqué et vendu à des propriétaires successifs.

En dernier, ce bien a été légué par son père à Lucie GAFFARD en 1854.

En 1889 le ruisseau et le moulin sont rachetés par la Municipalité de Villelongue, avec pour objectif, l’assainissement du village et l’irrigation des terres, le maire était Maurice PALLURE.

Le ruisseau fonctionnera jusqu’au début des années 1960, puis fut abandonné à cause des coûts élevés de maintenance.

En éclaireurs avancés  de l’ACPV, les VAMBES VALENTES se donnent pour mission, la création d’itinéraires de randonnées autour du thème du ruisseau du moulin.

La rando de ce jour à donc pour point de départ le Moulin de Villelongue (point A/D).

Covid oblige, chacun s’est rendu au point de rendez-vous par ses propres moyens, et nous avons utilisé le parking du stade Joseph Molins, route du stade, juste en face du moulin.

Après cette période d’abstinence et de privations dues au confinement, les VAMBES sont heureuses de ces retrouvailles, et partagent dans la bonne humeur les viennoiseries offertes en double par la FURE et le CARIBOU, en déficit de communication.


Les retrouvailles sont joyeuses.....


Le Chef suprême est habillé....


Et c'est un peu la corrida pour cette reprise....

Le CARIBOU est auto-proclamé Chef du jour, et indique rapidement que nous allons emprunter l’ancien chemin de Bompas, petite route goudronnée en direction de l’OUEST.


C'est parti sur l'ancien chemin de Bompas....



Marcel explique que cet exutoire dirige l'eau venue de Bompas vers l'agulle de l'AUCA.

Après avoir longé un terrain aménagé pour des chevaux, nous empruntons sur la gauche la traverse dite de « BOUCHADEIL » jusqu’à rejoindre la piste cyclable qui longe la RD12 (point 1)


La traverse de BOUCHADEIL....

Nous l’empruntons côté droit, jusqu’au croisement de la petite route de la Colominette.

Ici, le Chef du jour demande au groupe quelques exercices d’échauffement : squat, moulinets des bras avant et arrière, touchés de pied. (Point 2)



Comme les photos l’indiquent, la météo est à tendance humide, et les organismes ont du mal à se réchauffer.

Nous traversons la RD12 pour suivre le chemin de Charlemagne.


Sur le chemin de Charlemagne....

Nous observons un pont en CAYROU qui permettait au ruisseau du moulin de traverser cette voie pour rejoindre le lieu-dit le CAMP DE L’ULL dont nous reparlerons plus tard.

Le ruisseau est envahi de roseaux et autres déchets (pneus, plastiques de toutes sortes etc…)


L'incivilité est omniprésente....



Les Vambes respectent la distanciation....

Au niveau d’une patte d’oie (point 3), nous bifurquons sur le sentier à droite. Nous atteignons les jardins familiaux de la palmeraie, et prenons à droite une petite route goudronnée bordée de platanes, que nous suivons jusqu’à atteindre le magnifique pont régulateur.

Le pont régulateur.....

Cet ouvrage de franchissement routier donne l’accès au mas Gaffard sur la gauche.

Par sa masse, ce pont de 9 m de large fait office de barrage, et calibre le flux de l’eau d’où son nom de pont régulateur (point 4)

Nous suivons les berges du ruisseau vers l’ouest en bordure d’un lotissement.

Il faut faire demi-tour vers le pont régulateur car le ruisseau oblique à 90° vers le sud, et c’est impraticable.


Voie sans issue à ce niveau.


Retour au pont régulateur pour la pause hypo....



Patoufet a trouvé un compagnon.

Retour vers le pont régulateur, et direction le mas GAFFARD.



Nous y rencontrons le maître des lieux Monsieur Joël JOURDA un personnage truculent, avec qui nous entamons une belle discussion sur le ruisseau du moulin dont il connaît l’histoire, et qui traverse sa propriété.




Il nous expliquera qu’au niveau du pont régulateur, « l’allée des platanes » aujourd’hui bordée d’une rangée de platanes de part et d’autre du ruisseau était à l’époque bordée de trois rangées de platanes, afin qu’une coupe  tous les trois ans permette chaque année de subvenir aux besoins pour le bois de chauffage du mas.

Il nous indique que le ruisseau est borné tout son long sur une largeur de 11 m.



En contournant le mas, Monsieur JOURDA nous amène à un ouvrage sorte de petit pont régulateur qui alimentait un espace servant d’abreuvoir pour les nombreux chevaux du mas.


Ce petit pont régulateur alimentait un abreuvoir.

André avec un peu d’émotion nous indique qu’un de ses grands oncles (Marcel ROSAT) le plus jeune frère de son grand père Zéphirin a été propriétaire des lieux. C’est lui qui a installé ces sortes de bornes pour éviter que les véhicules abîment le mur.




Après ce site, le ruisseau longe la zone artisanale de Bompas, et se rapproche de la RESCLOSA où il prenait l’eau de la Têt un peu en amont du passage à gué de Bompas. (Nous n’avons pas le temps aujourd’hui d’explorer cette zone.

 

Nous avons décidé in situ d’inviter Monsieur JOURDA à une de nos conférences et pourquoi pas de se rapprocher de l’ACPV.


Monsieur Joël JOURDA et les Vambes....

Sur le retour vers le point 3


Le point 3

Il faut maintenant revenir au point 3, dit de la patte d’oie, d’où nous avons une superbe vue sur la Tour Château Roussillon.



Nous suivons le chemin de Charlemagne sur 100 m direction EST, pour l’abandonner au profit de l’ancien chemin de Villelongue, que nous suivons jusqu’à l’entrée du village.



Au point 4 nous empruntons la rue des Amaryllis pour rejoindre l’avenue de Perpignan.

Nous passons le rond- point et nous engageons côté droit dans l’avenue du stade, et de suite à gauche par la piste cyclable.



A environ 200 m nous traversons la RD12 pour rejoindre une petite route goudronnée qui nous conduit au lieu-dit « LE CAMP DE L’ULL »




Vers le camp de l'ull...



Le puits et sa NORIA du jardin DELONCA.

« Nous y retrouvons le ruisseau du moulin, et Marcel se souvient parfaitement de ce lieu où nous vendangions une vigne, et à la fin de la journée on venait se laver dans le ruisseau. C’était fin des années 1950 et début des années 1960. Il y avait même des anguilles dans le ruisseau, ce qui était tout à fait normal, puisque le ruisseau du moulin se jette dans la mer au niveau du BOURDIGOU. Cette partie (Moulin/ Bourdigou) fera l’objet d’une 2ème randonnée (partie aval du ruisseau du moulin) ».

A cet endroit un « ŒIL » sur le ruisseau permettait d’alimenter en eau un réseau d’irrigation secondaire qui s’étalait jusqu’à la rue Ste Lucie avec le célèbre lieu-dit de « L’AGULLE ARAGUÉ ».


Certaines Vambes découvrent le CAMP DE L'ULL.



Sur ce même circuit ce réseau (renforcé par un « PROJET » (forage) desservait le lavoir de la rue Jules FERRY et celui de la rue du Vallespir.

La petite route goudronnée en forme de fer à cheval nous ramène sur la RD12 au lieu-dit « LE POUNT NALT » construit en 1850. (Point 5)



Ici, le CARIBOU explique qu’un système de vanne permettait de dévier vers le village, l’eau du ruisseau du moulin pour alimenter d’abord le lavoir de l’avenue de Perpignan, et ensuite « LA TOA » ruisseau d’assainissement qui traverse Villelongue par le boulevard des Corbières, et qui permettait l’évacuation des seaux d’aisance, et ce jusqu’à la fin des années 1960 lorsque le village a été équipé d’un réseau d’assainissement.

Un projet (forage) situé au niveau de la cave coopérative vinicole, permettait de suppléer le débit d’eau du ruisseau lorsqu’il était insuffisant.

Du POUNT NALT, nous suivons la piste cyclable direction ouest sur 30 m, et prenons à droite un sentier qui nous conduit directement au MOULIN. Ce dernier tronçon de 600 m en ligne droite était au-dessus du niveau naturel du sol, et permettait de donner à l’eau la force suffisante pour entrainer les rouets du moulin.




Un moulin qui rappelons-le a été construit en incluant l’aménagement d’une taverne et d’une « fleca » (boulangerie), ce qui en faisait un lieu de vie pour les villelonguets. Ses 3 meules permettaient de moudre les grains de céréales, et aussi la garance pour la teinture.

Le groupe est ravi de cette belle randonnée (instructive pour certains), et rendez-vous est donné chez le Caribou qui avait réservé sa terrasse pour le pique-nique avec quelques surprises qui nous attendent.




Tous installés dans la bonne humeur, nous attaquons rapidement la flasque accompagnée de l’IBERICO de Patoufet pour rester dans la tradition.

Mais voilà que notre cachotier la FURE nous rappelle qu’il fêtait hier ses 45 ans et non 95 comme lui ont dit ses petits enfants !!!!, et étale devant nous un magnifique foie gras mi-cuit accompagné d’un excellent MONBAZILLAC.



Un mariage vraiment heureux, à s’en « LLAPPER LES MOUROUS »

Merci André pour cette attention dont se sont réjouies les Vambes.



Le non moins cachotier CARIBOU qui a fêté récemment ses 72 printemps a mis sur la braise quelques boudins catalans qui nous ont remplis de bonheur.

Juste le temps du fromage pour les amateurs, et voici que Ginou qui a fêté encore plus récemment avec Marcel leurs 50 ans de mariage, nous a concocté un « MOELLEUX AUX POMMES DE LA ROTJA » à se mettre à genoux.

Il n’en fallut pas plus à Marcel pour sortir un de ses trésors de guerre :

Un VIN DOUX NATUREL de 1890 !!!! Une merveille parmi les merveilles, un vin de méditation, que l’on peut qualifier d’immortel et qui a suscité chez les VAMBES des commentaires élogieux.


La dégustation du 1890 ..... Un grand moment

Ces moments d’émotion partagés par les VAMBES resteront gravés.

Le café de Jampy était indispensable pour accompagner cette fin de pique-nique hors normes, et comme les bons moments se prolongent, c’est en lampant une larme de vieil-armagnac que nous avons remis dans nos sacs à dos, le frugal pique-nique initialement prévu, qui sera ramené dans nos chaumières.

Encore une belle journée pour les VAMBES VALENTES ET GOURMANDES.

Bien amicalement

Marcel.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

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