VENDREDI 23 FEV 2018 –
RANDO NOTRE DAME DE FASTE (CORBIERES)
(Texte et photos :
Marcel ROUILLÉ)
Distance :
7 km
Durée :
3 h hors pauses
Dénivelé :
300 m
Une randonnée parfois nerveuse
ou chaotique, avec des paysages charmeurs, les Corbières comme on les aime.
Participants :
Michel BARTOLI dit l’OKAPI (voiture)
Pierre DELPUECH dit le
LYNX
JL GRACIA dit PATOUFET
Marcel ROUILLÉ dit le CARIBOU (Chef du
jour)
Nous étions
bien 4 au rendez- vous matinal chez le Caribou, Patoufet en délicatesse avec
ses hanches, nous ayant rejoint, pour faire mentir l’Okapi qui avait trop
prématurément annoncé son forfait.
C’est Marcel
qui se charge des viennoiseries, et nous voilà embarqués dans le corbillard de notre ami l’OKAPI, qui nous
conduira avec souplesse et sans vomi, à travers les sinueuses routes des
Corbières.
Nous sommes
armés pour le départ, avec une T° de 2°, et c’est à 9 h 30 que l’équipe
s’éloigne du Hameau de SEGURE.
Nous avons
rejoint SEGURE (hameau de la commune de TUCHAN) en passant par VINGRAU, puis
TUCHAN et direction PALAIRAC. Le hameau est situé entre TUCHAN et PALAIRAC.
Nous allons
parcourir le territoire de l’ancienne seigneurie de SEGURE, avec les ruines du
Château fort, les traces d’un important bassin houiller, et l’église fortifiée
Notre Dame de FASTE, repère de marins égarés.
Dès le
départ, un sentier caillouteux montant, nous offre une vue sur le Mont TAUCH et
ses éoliennes.
Cette vue
ravive nos souvenirs d’une longue rando sur le Mont TAUCH, le 8 avril 2011.
Partis de Padern en direction de ce haut plateau, jusqu’à la tour du Géographe,
et le champ d’éolienne, nous nous sommes égarés sur le retour, au lieu dit le "champ long", et avons
apprécié après 21 km de marche, les rafraîchissements servis dans un café
mythique et historique de Padern.
Le
lendemain, l’USAP disputait et gagnait en notre présence, son ¼ de finale de
coupe d’Europe à MONT JUICH contre
TOULON (29 à 25), et ce jour-là l’OKAPI laissa à Barcelone une partie de son
talon d’Achille, qui n’a pas résisté à la difficile randonnée de la veille.
Nous
apercevons aussi ND DE FASTE que nous devons rejoindre, et qui marquera la
moitié de notre circuit.
Avant cela,
nous apercevons les ruines du Château de SEGURE, qui datent du XIIe siècle, et
nous décidons de les visiter. Il est déjà 10 h.
Les mines de
Ségure intéressent le Royaume de France. En 1678, VAUBAN fait exploiter la
houille locale (issue de bois silicifié il y a 300 millions d’années).
Cette
houille servait à cuire les briques nécessaires à la construction des places
fortes de Perpignan, Villefranche ou du Perthus.
La mine alimente surtout les forges maréchales, et durant la révolution et la guerre contre l'Espagne (1794), la houille est portée à l'Hôpital militaire de Pia.
Le topo
guide nous indique ensuite, une grimpette de 180 m pour rejoindre une bergerie.
Patoufet s’inquiète et pense qu’il s’agit de 180 m de distance….
En fait
c’est 180 m de dénivelé avec un taux autour de 15%.
Tout au long
de cette montée nerveuse, nous allons entendre les sons de la cornemuse (sacs
de jamecs) !!!!
Courageusement
et bien essoufflés, l’équipe arrive à la bergerie de Chauvette, ou Barbara
Wohlfart élève des chèvres "mohair" depuis 25 ans.
Nous
discuterons une bonne demi-heure avec la fille de Barbara, qui avec beaucoup de
charme nous parle de son parcours.
Nous
promettons de revenir sur ces lieux avec un rendez-vous, afin d’équiper ceux ou
celles qui ont froid aux pieds ou à la tête, d’écharpe, de bonnet ou de
chaussettes fabriqués sur place.
A 11 h 45
nous arrivons à ND DE FASTE, une église fortifiée, aux abords de laquelle une
stèle commémore le crash d’un avion en 1945.
Cet accident
est survenu vers la Tour du Géographe, et le pilote ainsi que le mécanicien et
le radio sont décédés.
Depuis ce
site, une belle vue et une table attrayante encourage le LYNX, à proposer que
nous déballions le pique-nique.
Les VAMBES apprécient la belle église fortifiée de ND de FASTE....
C’était
tentant, mais le reste de l’équipe préfère attaquer la suite du parcours qui
s’annonce très descendant et chaotique.
Nous avons
bien fait, car les Vambes vieillissantes, n’auraient peut-être pas supporté,
dans les difficultés de cette descente, les effets d’une flasque maintenant
attendue.
Rapidement
nous arrivons aux vestiges d’un haut fourneau, construit en 1839.
Nous
parcourons ensuite une zone dégagée où l’on peut observer quelques "HALDES"
(amoncellement formé par les « déchets » et « stériles »
issus de l’extraction du minerai).
Les "stériles"
correspondent aux matériaux géologiques trop pauvres pour être exploités.
Après ce
moment scientifique, la randonnée continue, et nous sommes tellement concentrés
sur la recherche d’un coin pique-nique, que nous loupons au point 7 l’ancienne
prise d’eau (construite en 1840) sous une cascade, et qui alimentait par un
canal et un aqueduc, le refuge des mineurs, et surtout la forge de Ségure.
Il est 13 h,
nous voilà de retour aux voitures, et l’expérimenté Patoufet suggère que nous
nous rendions à TUCHAN pour y pique-niquer.
C’est sur
l’esplanade centrale de la ville que nous avons trouvé notre nid, agrémenté
d’une confortable table, mais exposé à une tramontane de plus en plus froide.
Cela ne gêne
en rien la bonne humeur de l’équipe, qui entame avec joie une flasque qui n’en
pouvait plus d’attendre, et qui nous a manifesté sa peine vis-à-vis des
absents, tout en nous incitant à l’accompagner par l’excellent
« RABUJO » de Patoufet.
Quelques
« texto » fusent pour valider les remarques de la flasque, et dès 14
h l’Okapi emprunte cette fois un itinéraire différent pour le retour (Paziols,
Tautavel et Estagel).
Patoufet,
ravi d’avoir répondu présent à cette Rando, nous invite à une pause
désaltérante au pied de la statue d’ARAGO.
A 15 h 30
nous arrivons à « CAN CARIBOU » pour y déguster un sympathique café,
et retracer les meilleurs moments de cette belle journée.
Bien
amicalement
Marcel.