DE CASES-DE-PENE A
TAUTAVEL PAR LA TORRE DEL FAR
Vendredi 24 mars 2017
(Texte et photos :
André ROSAT)
Distance :
9 km
Dénivelé :
450 m
Durée :
3 h 30
Participants :
- Michel BARTOLI dit
l’Okapi ( 1° voiture )
-
Christian
COUVEZ guest-star du jour
-
Jean-Pierre
FLAJOLET dit le Cabrit
-
Joachim
GIRONELLA
-
Jean-Louis
GRACIA dit Patoufet
-
André
ROSAT dit la Fure ( 2°voiture ) , Chef
du jour
La météo prévoyant une « alerte
orange » pluie sur le département à la mi-journée, c’est avec ponctualité
dès 7 h 30 que les Vambes se retrouvent à la Saurine, en l’absence du Lynx
encore sur le flanc et de notre Chef suprême qui, tout fraîchement, vient de se
faire placer une rustine sur la bedaine. Nous accueillons par contre à bras
ouverts l’ami Christian, excellent marcheur et toujours de bonne humeur mais
ch’ti de naissance et résident occitan : que voulez-vous, personne n’est
parfait !
Après l’arrêt rituel chez Chantal pour le
pain et les viennoiseries, ce sont le corbillard de l’Okapi et l’ambulance de
la Fure qui ont été tiré au sort pour véhiculer le bétail jusqu’à la Cave
Viticole de Cases-de-Pène, point de départ de la rando du jour. Une voiture est
ensuite déposée sur le parking de la cave de Tautavel qui en sera le
terminus : décidemment nous finirons par connaître toute les caves
coopératives du département !
Après regroupement général sur la place de
la République de Cases, nous dévorons goulument les viennoiseries offertes par
Patoufet et enfilons prestement gants et bonnets car outre le plafond bas et un
ciel menaçant, il fait, croyez-moi bien frisquet.
9 h 30, c’est le départ par la partie la
plus haute du village par la D59 direction Tautavel. Arrivés à la ferme Bernard,
nous empruntons par la droite une bonne piste qui commence à grimper entre les
chênes kermès et les romarins.
Sous un ciel brumeux..
Puis rapidement le paysage change et le large
chemin se poursuit par une piste plutôt irrégulière. Voilà plus d’une heure que nous crapahutons
aussi, après avoir dépassé une vielle bergerie ruinée, décidons-nous d’une
pause hypo bienvenue pour « rabiscouler » les organismes.
Pourquoi ce geste belliqueux ? Monsieur le Cabrit....
C’est reparti ! Le terrain devient maintenant difficile et
très caillouteux. Les côtes
successives arrachent de ci de là
quelques gemecs. La végétation se raréfie au profit d’un univers
essentiellement minéral presque lunaire. De temps en temps, un épaulement
franchi nous permet d’entrevoir notre objectif qui s’approche : la Tour.
Ça grimpe maintenant rude ; Jo et
Christian caracolent en tête, insolente jeunesse ! Derrière, les autres, distancés,
« buffent » copieusement. Après un ultime raidillon, nous atteignons
enfin la ligne de crête qui va nous mener à la tour. La troupe ne cache pas sa
satisfaction !
Il nous reste à présent une demi –heure
d’ascension beaucoup plus cool pour
atteindre peu avant midi le pied de la Torre de Far. Cette tour à signaux date
du XI° siècle et culmine à 515 m d’altitude ; elle transmettait au loin
les signaux qu’elle recevait d’Opoul et de Salses. De par sa situation
géographique, elle pouvait communiquer avec une quinzaine de châteaux et de
tours, notamment la tour de Madeloc au sud et le château d’Aguilar au nord.
Il fait maintenant plus doux, presque pas de
vent et même si le ciel s’obscurcit un peu plus, la visibilité s’avère bien meilleure qu’au départ. Aussi
passons nous un bon moment à admirer un magnifique 360° aidé par une table d’orientation bien
explicite sur le Corbières au nord et la totalité des P-O au sud.
Nous entamons ensuite la descente sur
Tautavel, jeu d’enfant qui nous prendra environ une « horada ». En
plongeant vers les carrières de marbre que nous contournerons par le nord, nous
apercevons rapidement en contrebas les ruines du château de Tautavel et un peu
plus à l’ouest en bordure de falaise, la fameuse Creu de Sant Marti que nous
avons visité la semaine passée.
Le château de Taltahull, qui a donné son nom
au village, est positionné sur un escarpement rocheux qui domine le bourg et de façon générale, les terroirs vinicoles
de Tautavel et de Vingrau répartis sur
l’ensemble du cirque du Verdouble. Après le traité des Pyrénées de 1659, ce
château fut dynamité et n’en subsiste actuellement que quelques pans de murs,
quelques arêtes crénelées et l’immense moignon escarpé du donjon.
C’est le moment choisi par la pluie promise
pour faire son apparition. Le timing est parfait puisqu’il ne nous reste que
quelques hectomètres pour parvenir sur l’esplanade du Musée de la Préhistoire
puis au parking de la cave, notre point d’arrivée à 13 h pétantes. Une fois
encore, le Chef du jour aura joué une
partition parfaite tant dans la gestion
du tempo que dans la conduite de ses hommes ceci malgré les divagations
itératives du distrait de service , je veux parler de notre « Pierre
Richard des Vambes » : l’Okapi.
En face du parking de la Coopé, se trouve
l’Ecomusée du Miel, fermé pendant le temps méridien mais qui propose
gracieusement sur sa spacieuse terrasse un tunnel d’une dizaine de mètres de
long avec tables et bancs proposés pour le pique-nique. Que demande le peuple ,
voilà bien un endroit abrité idéal pour protéger nos agapes !
Laissant nos compagnons commencer leur messe
apéritive, l’Okapi et la Fure s’empressent, eux, d’aller récupérer notre deuxième véhicule à
Cases-de-Pène.
Et nous voilà bientôt réunis pour
entrechoquer nos gobelets de Jaune à la santé des absents. Manifestement notre
ami Christian semble charmé par l’ambiance, un peu étonné toutefois par les
flèches venimeuses tous azimuts dont ne peut se dispenser la Fure spécialement
à l’endroit de son Okapi chéri ( qui tout comme les carrières du cru reste de marbre !) . Le repas,
bien à l’abri, reste une bonne partie de rigolade ; seul regret, qu’il nous
ait manqué un petit biberon !
Voilà, voilà : ainsi se termine dans
la bonne humeur, la quatrième et
dernière étape clôturant enfin le tour de l’ensemble du tour du Cirque du Verdouble ( durée :
un mois !! ). Le retour se fera tout en douceur en début d’après-midi dans
notre cher village apparemment nettement plus touché par les pluies que
nosaltres a Taltahull.
A très bientôt, les amis, pour de nouvelles
aventures.
LA FURE.