mercredi 31 mai 2017


DE CASES-DE-PENE A TAUTAVEL PAR LA TORRE DEL FAR

Vendredi 24 mars 2017

(Texte et photos : André ROSAT)

 

 

 

Distance : 9 km

Dénivelé : 450 m

Durée : 3 h 30

 

                          Participants :    -      Michel BARTOLI dit l’Okapi  ( 1° voiture )

-          Christian COUVEZ   guest-star du jour

-          Jean-Pierre FLAJOLET dit le Cabrit

-          Joachim GIRONELLA

-          Jean-Louis GRACIA dit Patoufet

-          André ROSAT dit la Fure  ( 2°voiture ) , Chef du jour

 

    La météo prévoyant une « alerte orange » pluie sur le département à la mi-journée, c’est avec ponctualité dès 7 h 30 que les Vambes se retrouvent à la Saurine, en l’absence du Lynx encore sur le flanc et de notre Chef suprême qui, tout fraîchement, vient de se faire placer une rustine sur la bedaine. Nous accueillons par contre à bras ouverts l’ami Christian, excellent marcheur et toujours de bonne humeur mais ch’ti de naissance et résident occitan : que voulez-vous, personne n’est parfait !
 
L'ami Christian.

     Après l’arrêt rituel chez Chantal pour le pain et les viennoiseries, ce sont le corbillard de l’Okapi et l’ambulance de la Fure qui ont été tiré au sort pour véhiculer le bétail jusqu’à la Cave Viticole de Cases-de-Pène, point de départ de la rando du jour. Une voiture est ensuite déposée sur le parking de la cave de Tautavel qui en sera le terminus : décidemment nous finirons par connaître toute les caves coopératives du département !
 
 
Départ de Cases de Pene.

    Après regroupement général sur la place de la République de Cases, nous dévorons goulument les viennoiseries offertes par Patoufet et enfilons prestement gants et bonnets car outre le plafond bas et un ciel menaçant, il fait, croyez-moi bien frisquet.
 
 
Jo et le Cabrit se couvrent, les saints de glace ne sont pas tous passés.
 
Un joli jardin en quittant Cases de Pene.

 

    9 h 30, c’est le départ par la partie la plus haute du village par la D59 direction Tautavel. Arrivés à la ferme Bernard, nous empruntons par la droite une bonne piste qui commence à grimper entre les chênes kermès et les romarins.
 
Sous un ciel brumeux..
 
Puis rapidement le paysage change et le large chemin se poursuit par une piste plutôt irrégulière.  Voilà plus d’une heure que nous crapahutons aussi, après avoir dépassé une vielle bergerie ruinée, décidons-nous d’une pause hypo bienvenue pour « rabiscouler » les organismes.
 
 
  Ancienne bergerie
 
 
Enfin la pause.
 

Pourquoi ce geste belliqueux ? Monsieur le Cabrit....
 

   C’est reparti !  Le terrain devient maintenant difficile et très caillouteux.  Les côtes successives  arrachent de ci de là quelques gemecs. La végétation se raréfie au profit d’un univers essentiellement minéral presque lunaire. De temps en temps, un épaulement franchi nous permet d’entrevoir notre objectif qui s’approche : la Tour.
 
Elle est en vue.... La Torre.
 
 
En avant pour la grimpette...

    Ça grimpe maintenant rude ; Jo et Christian caracolent en tête, insolente jeunesse !  Derrière, les autres, distancés, « buffent » copieusement. Après un ultime raidillon, nous atteignons enfin la ligne de crête qui va nous mener à la tour. La troupe ne cache pas sa satisfaction !  
 
 
Allez les jeunes..
 
 
Derrière ça rame...
 
Exténués....
 
 
Un paysage lunaire..

   Il nous reste à présent une demi –heure d’ascension beaucoup plus cool  pour atteindre peu avant midi le pied de la Torre de Far. Cette tour à signaux date du XI° siècle et culmine à 515 m d’altitude ; elle transmettait au loin les signaux qu’elle recevait d’Opoul et de Salses. De par sa situation géographique, elle pouvait communiquer avec une quinzaine de châteaux et de tours, notamment la tour de Madeloc au sud et le château d’Aguilar au nord.
 
 
 
 
 
 
 
La FURE est l'unique photoreporter de la journée...

  Il fait maintenant plus doux, presque pas de vent et même si le ciel s’obscurcit un peu plus, la visibilité  s’avère bien meilleure qu’au départ. Aussi passons nous un bon moment à admirer un magnifique 360°  aidé par une table d’orientation bien explicite sur le Corbières au nord et la totalité des P-O au sud.
 
 

 
   Dernière pause au pied de la TORRE avant la descente..
 
 
 Dernière belle vue sur la plaine..

   Nous entamons ensuite la descente sur Tautavel, jeu d’enfant qui nous prendra environ une « horada ». En plongeant vers les carrières de marbre que nous contournerons par le nord, nous apercevons rapidement en contrebas les ruines du château de Tautavel et un peu plus à l’ouest en bordure de falaise, la fameuse Creu de Sant Marti que nous avons visité la semaine passée.
 
 
  Descente nord ouest vers Tautavel
 
 
 
 
  Le vignoble de Tautavel est en vue, et nous surplombons les ruines du Château.

   Le château de Taltahull, qui a donné son nom au village, est positionné sur un escarpement rocheux qui domine le bourg  et de façon générale, les terroirs vinicoles de Tautavel et de Vingrau  répartis sur l’ensemble du cirque du Verdouble. Après le traité des Pyrénées de 1659, ce château fut dynamité et n’en subsiste actuellement que quelques pans de murs, quelques arêtes crénelées et l’immense moignon escarpé du donjon.
 
 
 Le Château et la colline du Priourat...
 
 
 
Un coup d'œil sur la croix de Sant MARTI, vaincue la semaine dernière sous le règne éphémère de OKAPI III
 
 
Une fois dépassées ces ruines, la végétation redevient plus dense et nous dégringolons vers le village en forme d’amande lové autour des discrets méandres du Verdouble. Par un chemin bordé de cyprès nous atteignons un théâtre de verdure flanqué d’une table d’orientation explicitant clairement la totalité du Cirque.

   C’est le moment choisi par la pluie promise pour faire son apparition. Le timing est parfait puisqu’il ne nous reste que quelques hectomètres pour parvenir sur l’esplanade du Musée de la Préhistoire puis au parking de la cave, notre point d’arrivée à 13 h pétantes. Une fois encore, le Chef du jour aura  joué une partition parfaite tant  dans la gestion du tempo que dans la conduite de ses hommes ceci malgré les divagations itératives du distrait de service , je veux parler de notre « Pierre Richard des Vambes » : l’Okapi.  
 
 
  Il a vécu ici il y a 450 000 ans...

   En face du parking de la Coopé, se trouve l’Ecomusée du Miel, fermé pendant le temps méridien mais qui propose gracieusement sur sa spacieuse terrasse un tunnel d’une dizaine de mètres de long avec tables et bancs proposés pour le pique-nique. Que demande le peuple , voilà bien un endroit abrité idéal pour protéger nos agapes !

   Laissant nos compagnons commencer leur messe apéritive, l’Okapi et la Fure s’empressent, eux,  d’aller récupérer notre deuxième véhicule à Cases-de-Pène.

  Et nous voilà bientôt réunis pour entrechoquer nos gobelets de Jaune à la santé des absents. Manifestement notre ami Christian semble charmé par l’ambiance, un peu étonné toutefois par les flèches venimeuses tous azimuts dont ne peut se dispenser la Fure spécialement à l’endroit de son Okapi chéri ( qui tout comme les carrières  du cru reste de marbre !) . Le repas, bien à l’abri, reste une bonne partie de rigolade ; seul regret, qu’il nous ait manqué un petit biberon !
 
 
  Vive le moment Royal...
 
 

    Voilà, voilà : ainsi se termine dans la bonne humeur,  la quatrième et dernière étape clôturant enfin le tour de l’ensemble  du tour du Cirque du Verdouble ( durée : un mois !! ). Le retour se fera tout en douceur en début d’après-midi dans notre cher village apparemment nettement plus touché par les pluies que nosaltres a Taltahull.

   A très bientôt, les amis, pour de nouvelles aventures.

LA FURE.

 
NB: Commentaires sous les photos du Caribou, malheureusement absent ce jour.
 
 

  

 

                             

lundi 29 mai 2017


                                                        ACTE  3  

Suite de l’acte 2: Le «parcours final»  des            

                            VAMBES

                   La  Creu de Sant-Marti
 
               (TEXTE: Michel BARTOLI)
 

 

 

 

 

 

PARTICIPANTS : André ROSAT dit La FURE (photos, voiture)

 

                             Marcel ROUILLE dit Le CARIBOU (photos )

 

                             Jean-Pierre FLAJOLET dit le CABRIT

 

                             Jean -Louis GARCIA dit PATOUFET 

 

                             Michel  BARTOLI dit L’OKAPI (Re -re chef du jour)

         

                             Joachim GIRONELLA (voiture et viennoiseries )
 
 
 
OKAPI III:  SON REGNE LE PLUS EPHEMERE

 
                                                                    OKAPI III
 

 

Il nous aura fallu 3 randos pour enfin remplir le contrat des Balades de l’Indépendant : LA GRANDE BOUCLE DU VERDOUBLE .

Mais cette fois c’est le dernier circuit (le plus petit des trois).

Nous avons été rejoints par le Cabrit et Jo après une longue absence et pour eux c’est une remise en jambes .
 
Jo vérifie le bon fonctionnement de la ceinture de chasteté....

Pour cette grande boucle, nous aurons parcouru en tout

        Distance : 17,5 km

        Dénivelé : 490 m   ,  avec une difficulté déclarée moyenne .

Nous partons avec deux voitures en direction de Tautavel . Les uns s’arrêtent chez Chantal et Victor tandis que les autres prennent directement la route afin de nous retrouver au parking devant le restaurant Le Petit Gris à l’entrée du village .

Après avoir englouti les viennoiseries, nous entamons sur la D9 notre chemin en tournant le dos à Tautavel .
 
 
C'est dans le brouillard matinal que les VAMBES prennent leur envolée.

Sur notre droite, très bien restaurée, nous jetons un coup d’oeil à la mignonne Chapelle.
 
 Chapelle des Saintes Puelles.

Le Caribou la connaît bien . Sur place, il a déjà fait quelques réceptions au temps de sa splendeur, quand il était un oenologue reconnu très en vogue dans la région.

Des gens étaient venus des quatre coins de la France pour participer à cette « réunion » professionnelle en compagnie et pour  G. Bertrand . Des chapiteaux de toiles avaient été dressés pour l’occasion, tout autour, sur le terrain environnant.

Nous avançons encore un peu sur la D9 .Car il nous faut prendre un chemin à notre gauche ,de l’autre coté de la route, et retrouver le point 19 du topo-guide .

Déjà à cet endroit, l’ami La Fure n’y tient plus. La confiance n’excluant en rien le contrôle, il questionne l’Okapi pour savoir s’il maîtrise le chemin.
 
Cause toujours et suit la LLAQUE pense l'Okapi...

« A l’orientation, ça devrait être effectivement par là, puisque nous voyons la Croix »

« Mais ,il ne regarde même pas le topo-guide , l’animal! » Etc…. Etc …. .
 
 
Petite pause avant d'attaquer la grimpette.

Nous avançons en grimpant pour atteindre le vallon de Comes Colls où apparaissent beaucoup de feixes (terrasses).
 
Les VAMBES en mode grimpette...

Sommes-nous déjà au col (point 16)? Comment le savoir , nous sommes cernés par la végétation .

Voyant une croix jaune , sur la droite, il doit falloir poursuivre sur la gauche pense le chef du jour précédé des amis Jo et La Fure.

 

Mais c’est mal connaître nôtre vénéré Caribou, en randonneur expérimenté, il a lu le topo-guide et de plus, il s’en souvient.

« L’Okapi, tu es une bestiasse depuis le temps  que je te dis de lire tout le topo et ne pas lire au coup par coup au fur et à mesure de nôtre avancée . Il faut aller plus loin dans le texte pour avoir toutes les infos ! »

Effectivement, il fallait partir à droite, sur le sentier derrière la croix jaune : C’était écrit plus loin .

L’Okapi ravale sa salive , ne répond pas, se confond  en excuses, mais c’est trop tard la bourde du jour est faite .

Nous rappelons donc  les éclaireurs Jo et la Fure qui étaient déjà bien avancés dans une pente qu’ils doivent évidemment remonter.
 
 
Le piège de la toile d'araignée tendu pour les Vambes indisciplinées a été évité par le flair aiguisé du Caribou et de Patoufet. 
 

 
Nous passons derrière cette croix et nous nous  faufilons dans la garrigue pour monter de petits escarpements rocheux .

Puis, nous arrivons sur le plateau en suivant bien les cairns .
 
En prenant de la hauteur les beaux paysages se dévoilent.... Ici, au sud, le Canigou montagne sacrée des Catalans...
 
Au nord, le Mont TAUCH montagne des Occitans....

Nous nous trouvons face à un mur et nous dirigeons à gauche vers le sommet du mamelon. 
 
Le Cabrit en mode reprise, a besoin de souffler...
 

Celui-ci, une fois atteint, nous redescendons et passons en haut d’une brèche sans le savoir, et parcourons le sentier pierreux pour nous trouver face à un grand éboulis plus ou moins plat .Après avoir traversé le secteur incendié nous touchons au but  la « Creu de Sant Marti ».(point 18)
 
Traversée du pierrier...
 
 
Et voilà le superbe panorama depuis la Croix de San MARTI que notre ami la Fure a atteint le premier...

C’est le ferronnier Alis Françis qui l’a fabriquée, en 2015, pour remplacer l’ancienne qui symbolisait l’oratoire des falaises du « Priourat ».
 
La Croix surplombe Tautavel...

Juste à côté, nous sommes parmi les vestiges d’un ancien oppidum à la position stratégique qui dominait la vallée du Verdouble .


Le Caribou avec le Canigou en arrière plan, est prêt à décoller sur Tautavel.... Que nous surplombons.

 

Nous faisons demi-tour pour retourner au pied de  la brèche.(point 17)

Le groupe à la recherche de la brèche...

Là encore, l’Okapi n’a rien compris . Il avait supposé que la « brèche » était le passage représenté par les deux points de peinture verte répétés deux fois ce qui matérialisait un couloir de passage dans l’éboulis de pierres. Mais tout FAUX!

La brèche une fois trouvée, correspond à une falaise, un à pic énorme dans la montagne : question de vocabulaire quoi!

Y a Ka le savoir .
 

Pour plus de précision, notons que la brèche dans le dico est une faille naturelle  s’ouvrant dans la montagne.

Enfin, tout ça parce que le sentier emprunté pour retrouver le point 17 ne l’a pas été immédiatement , nous nous sommes retrouvés face à  un éboulis difficile à contourner.( Nous avons tout de même à notre actif, l’expérience du « Champ long »).

Alors, arrière-toute , nous passons plus à gauche, tournant le dos à la Creu et après quelques tâtonnements, hourra! nous sommes au pied de la brèche .


Patoufet dans la brèche, n'est pas rassuré. Jo en bas, est prêt à le réceptionner.

Nous découvrons derrière l’aplomb de la brèche le sentier de la descente . Ça descend sec! Il vaut mieux faire gaffe et regarder où on met les pieds .


Ne vous moquez pas, à 70 balais de moyenne, les Vambes ne sont pas ridicules.

L’Okapi préfère, dans ces cas là, descendre en marche arrière…..

Une pause bien méritée permet à la Fure de zoomer le Casot de Francine...

Malgré tout, bien plus loin, rien n’empêchera l’Okapi d’abord, et ensuite le Caribou, de faire une petite glissade pour se retrouver, sans aucun mal, sur leur popotin.
Une chute qui permet d'apprécier la beauté des paysages, avec notamment le Château en ruine au premier plan, et la Torre del FAR
en deuxième plan, qui feront l'objet de la prochaine randonnée.

Ceci dit, les Vambes se félicitent d’avoir pris ce sens de rotation du circuit (point 20, 19, 16, 17, 18, 17, 19, 20 ) et d’avoir réservé une  rando toute particulière à la Creu.

La deuxième rando (acte 2 ) associée à cette dernière (acte 3) aurait été bien épuisante pour les Vambes…..

A partir de là, nous entamons notre retour vers le Petit Gris.


Une fois sur la D9 près des voitures, il est encore tôt (11h45); pourquoi ne pas faire un tour du côté de la coopérative , nous pourrions en profiter pour étancher notre soif pendant le pique -nique .

Rendus à la coopé, toutes les Vambes font leur emplettes.


Le Caribou s'arme de deux biberons pour agrémenter le pique-nique.



Un carton pour l’Okapi, André, Patoufet et Jo.

tout le monde profite du « passe-droit »de Marcel qui a conservé son tissu relationnel . Merci Marcel.

Le plein effectué, nous reprenons les voitures pour nous installer aux abords de la petite « Capella de les Santes Puel·les » .

Là, nous profitons pleinement des tables et bancs en béton pour

déballer notre pique-nique.

       Le grand moment ROYAL.

Comme d’hab, c’est le moment de décontraction préféré des Vambes .

        Un moment délicieux.... L'Okapi embouche la Fure, et le délicieux JAMON offert par Patoufet sera apprécié.





     Les deux quilles sont vides... Nos podem estirar !!!

Repas terminé, il est temps de rentrer car demain sera très laborieux .

   Petit au revoir à la Chapelle....

Et Patoufet s'incline élégamment devant l'OKAPI, pour saluer sa prestation de Chef du jour et sa fin de Règne.

En effet, une « sarmenterie » suivie d’une grillade, bien sûr au casote de Francine, a été organisée. Il faut donc veiller à

faire quelques courses.

Sur notre retour, nous nous arrêtons à notre troquet devenu désormais habituel, à Estagel pour un  dernier verre de l’amitié

 
Offert par ?


Bien amicalement
L'OKAPI III

NB: Les annotations en couleur sont du Caribou.