jeudi 15 décembre 2016


 

VENDREDI 2 DECEMBRE 2016-LE SENTIER DES DOLMENS DE TRILLA.

(Texte: André ROSAT)

(Photos: Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)

 
Distance : 10,5 km

Durée : 3 h 30

Dénivelé : 400m

 

Participants :      Marcel ROUILLE dit le Caribou

                                          Michel BARTOLI dit l’Okapi    ( voiture )

                                          Jean-Pierre FLAJOLET  dit le Cabrit

                                           Pierre DELPUECH dit le Lynx

                                        André ROSAT dit la Fure  ( Chef du Jour )

 

 

« Una jornada de primera »

 

    Il fait bien frisquet et le jour n’est pas encore levé à l’heure du rendez-vous Can Caribou. Le Lynx ne respecte même plus la tradition : certes il arrive bon dernier mais à l’heure !

    Nous nous tassons à cinq dans le corbillard de l’Okapi qui nous drive pépère après notre halte rituelle chez Chantal.

  Arrivé à Latour de France, le Chef suprême demande un arrêt immédiat derrière la Coopé ; sans doute un besoin pressant ? Que nenni, notre « mère nourricière » nous revient la mine réjouie avec un pack de 6 biberons de Château de Triniac dont son copain caviste lui a fait cadeau. Avec Marcel, la vie ne manque pas de sel , ni de…lait !
 

Un carton de Château TRINIAC est toujours le bienvenu...

   Nous poursuivons gentiment jusqu’au parking situé après le pont sur l’Agly à l’ouest du Lac de Caramany qui sera notre point de départ. Le thermomètre a  plongé en négatif  et la gelée matinale blanchit la campagne des Fenouillèdes.

 


   Et miam les bonnes viennoiseries du Marcelou (Caribou  gratias ! ) . Tout le monde « s’apunte » prestement ; polaires, bonnets et gants sont de rigueur et à ce petit jeu, c’est encore le Chef Suprême et ses mitaines improbables qui décroche sans conteste  le premier prix d’élégance et d’esthétisme !
 
Les désormais célèbres mitaines décapotables du Caribou !

   La Fure, sans même avoir ouvert le bec, se retrouve in petto bombardé Chef du Jour ce qui rassérène manifestement les Vambes, encore toutes traumatisées de leurs errements de la semaine passée du côté de Valmanya. Tous ont en mémoire leur dure ivresse de dénivelé et préfèrent opter aujourd’hui pour celle plus sécurisante du Château de Triniac !

La Fure est pressé de déguster le nectar, mais nous lui recommanderons d'attendre le pique-nique !

   Allez en route, « son les nous ».  D’entrée, nous nous farcissons une « horada » de bonne grimpette sur un chemin carrossable avec de nombreux lacets d’abord entre les vignes puis dans une « roureda ». Les moteurs s’affolent un peu dans les poitrines mais au moins, on s’est vite réchauffé. Le soleil brille dans un ciel d’azur et pas un pet de vent. C’est l’éclate !
 
 

  En prenant de la hauteur, chaque virage en épingle à cheveux nous dévoile un peu mieux son lot de points de vue avec à l’est le lac de Caramany à son niveau le plus bas et à l’ouest le village d’Ansignan surplombant plus au nord  son magnifique pont-aqueduc romain.
 
Le lac de Caramany est prêt à recevoir les eaux de cet hiver.... Si la nature veut !!!
 
Le coquet village d'Ansignan.....
 
Et son aqueduc Romain...

 
 
Un paysage qui scotche les Vambes....

  Une fois atteint le plateau sommital de Taupels, nous éprouvons tous le besoin de souffler un peu, sauf le Lynx, toujours hyperactif, qui profite de cette pause pour aller discrètement édifier un cairn écologique. C’est vrai quoi, il n’y a pas que les dolmens dans la vie. Pierre nous revient le visage épanoui témoignant d’une grande satisfaction pour son acte créatif.
 
Un Lynx épanoui !!!

  Encore quelques hectomètres et nous découvrons sans difficulté à notre gauche sous les frondaisons le premier Dolmen du jour justement nommé « Las Colombinos » Pierre vient de vous expliquer pourquoi. Le mégalithe est assez mal conservé comme en témoigne la disparition de sa dalle de chevet. Ça mérite quand même une photo de groupe.
 
Le Dolmen LES COLOMBINOS.
 
 
 
Une belle vue sur le Roc VERGES que nous avons grimpé lors d'une randonnée.

   Nous voici reparti pour descendre l’autre versant du Taupels par un chouette chemin forestier bordé de jolis murs de pierres moussues. Au fond du thalweg, il nous faut franchir un ruisseau mais le troisième âge s’applique et aucune chute ne sera à déplorer. Petite déception intérieure pour la Fure à l’aguet avec son appareil photo. 
 
 
Quel boulot et quel savoir faire pour ce mur de pierres....

   Nous remontons gaiement une sente forestière sinueuse pour découvrir, juste avant de croiser une piste la carcasse  décharnée d’une camionnette Citroen des années 30. Marcel prend évidemment la pause aux côtés de sa contemporaine également rouillée. Objectivement bien difficile de dire lequel des deux a  la plus beau sourire !
 
Le clan des gueules cassées !!! On ne sait lequel est plus rouillé que l'autre.

   Le chemin continue de grimper parmi d’anciennes feixes et on continue d’en baver.  Ca fait maintenant 1 h ½ que nous crapahutons et voici venu l’agréable instant de la pause hypo ou

 
 
 
Très appréciée la pause hypo.


tout un chacun  peut aller vidanger,  se restaurer ou se refaire une beauté. L’Okapi, sans doute un peu ombragé par l’épisode de la Citroen, fait bande à part aux pieds d’un remarquable châtaigner aussi déchiqueté que lui.
L'Okapi...En souffrance....

   Une dernière grimpette éprouvante (l’Okapi tire la langue, et le Caribou brame) nous permet d’atteindre Trilla par ses jardins botaniques. Au lieu de continuer vers le sud, Marcel souhaite pénétrer dans le village. Nous passons devant un vieux lavoir adossé au chœur de la magnifique église N-D  de l’Assomption (que nous pensons fermée) qui jouxte elle-même, côté placette, la Mairie.
 
Le lavoir et l'église de Trilla.
 
 

    Voici d’ailleurs le premier édile auprès duquel le Chef  se renseigne sur le lieu de résidence d’un bon ami à lui, ancien responsable de la cave de Trilla.  Nous faisons ainsi rapidement connaissance avec le sympathique Maurice Martignoles  qui ne cache pas sa joie de revoir Marcel. En un instant il nous gratifie d’un descriptif passionné du magnifique panorama  sur les Fenouillèdes et les Corbières, qui s’offre à nous aux pieds de sa demeure. Un peu de nostalgie toutefois sur le  constat qu’autour du village, beaucoup de vignes d’autrefois ont aujourd’hui disparu.
 
Au centre, Maurice MARTIGNOLES.

  Après cette chaleureuse rencontre, nous reprenons le cours de la rando en « s’enchoumant » un raidillon aboutissant à l’ancienne butte castrale dite fort logiquement « du Casteil ». De ce château, plus rien ne subsiste de nos jours et à son emplacement ont été érigées trois belles tables d’orientation en céramique qui viennent encore enrichir les explications délivrées avec talent par Mr Martignoles.
 
 
Au loin, plein nord, la rugueuse silhouette de notre vieux compagnon occitan, le Bugarach, nous toise ; il faudra y retourner un jour pour lui présenter notre ami le Lynx.
 
L'impressionnant et lugubre BUGARACH...Qui devrait être le lieu de titularisation de Pierre le Lynx !!!

  Quelques hectomètres plus loin, près d’une citerne surplombant Trilla, nous tombons justement sur Mr Martignoles junior dynamique adjoint au Maire et clairement amoureux de son village, qui nous conseille vivement de redescendre vers le centre du bourg pour y visiter l’église ainsi que le mécanisme assez rare de son horloge. Le monde étant petit, j’apprendrai quelques jours plus tard qu’il se prénomme Romain et est, de son état, professeur d’Histoire et Géographie !
 
Une très belle église...
C'est la haut que se situe le mécanisme de l'horloge.
 

   Effectivement N-D de l’Assomption présente de très belles façades extérieures en enduit parsemé de fragments de briques selon la technique romaine en « Opus signum ».  A l’intérieur sur le balcon nous découvrons également une curieuse armoire en bois avec une fenêtre vitrée laissant entrevoir une rouagerie  mécanique complexe associée à un système de contrepoids, le tout relié par des tiges métalliques en cardan faisant fonctionner la grande horloge. Ce mécanisme doit être remonté à la clé une fois par semaine. Notre expert en bricolage, l’Okapi  en est comme deux ronds de flan. Que de merveilles dans notre région !
 
Un drôle de mécanisme !!!
 
Les Vambes découvrent de belles choses ...
 

   Bien que clairement en Pays Occitan, nous sommes quand même heureux d’observer sur la façade d’une vielle demeure de la placette trois catalanes en céramique « saltant » une sardane sous un plein soleil,  comme aujourd’hui ma foi.
Pas si OCCITANS que ça les gens de TRILLA !!!
Les sangliers sont omniprésents !!

 Quittant Trilla par le nord, nous serpentons environ une demie heure entre vignes et garrigue avant de découvrir  sur un tumulus au milieu d’un bosquet, au lieu dit Prat del Camp, le deuxième Dolmen de la journée nommé « Los Apostados » c’est-à-dire édifié en pierres apostées. Tout comme le premier il se trouve dans un état passablement dégradé tout en conservant un charme certain.
 
Le DOLMEN des APOSTADOS...
 

   Maintenant, la faim commence à nous tenailler la bedaine, aussi faut-il envisager dès que possible le pique-nique. Dix minutes de garrigue et nous voici au premier lacet  de la descente finale. Ce lieu dégagé et herbeux avec quelques rochers comme siège fera l’affaire.
 
 

  Il n’est pas encore midi et demie et voici venu le moment tant attendu de la Sainte Flasque. Notre divin jaune sera dédié aujourd’hui à l’absent du jour, Patoufet arraché à notre affection par la table de la Villa Duflot.




Comme il doit être dévasté, si loin de nous !  Après ce remontant, en sus de l’ordinaire,  Marcel nous régale chacun d’une galante part d’omelette pascale mitonnée dès l’aube avec amour par Ginou, la sainte femme ;  le tout arrosé de quelques lichettes de Château de Triniac, Dieu que la vie est belle !

Et voilà, on fait Pâques avant la Noël !!!!

  C’est vers 13 h 30, alors que Pierre préméditait manifestement une sieste dodue, que nous reprenons notre chemin du retour. Il reste maintenant une bonne « horada » d’une descente sans difficulté à travers la foret pour rejoindre la départementale à environ 600 mètres du parking ou nous attend le véhicule sombre de l’Okapi.

Fin du pique-nique, et pas de sieste pour le Lynx, alors que JAMPY semble souffrir d'un abcès.....

Un abcès qui gonfle !!!!

Le groupe sur le retour ....

  Sur le trajet du retour, une halte à Estagel va naturellement s’imposer afin de désaltérer  la troupe à la terrasse  d’un bistrot sous le regard impénétrable de François Arago, le régional de l’étape. Les deux tournées de mousse  (excepté l’Okapi qui persiste dans son hérésie agrumaire )  seront respectivement sponsorisées par la Fure et le Lynx.

En attendant les rafraîchissements, l'Okapi fait sa CLOPE !!!

Et voici le final, sous l'œil bienveillant de François ARAGO.

   En bon père de famille, l’Okapi nous ramène tranquillou à l’écurie et chacun de se réjouir de cette éclatante journée avec une rando sympa, drivée par un Chef du Jour au top qui aura déjoué avec discrétion et maitrise tous les pièges du jour. Car, il faut bien en faire le constat, voilà maintenant bien longtemps que les Vambes ne s’étaient plus égarées en chemin !

   Avant de se séparer, le gang n’oublie pas de se partager le butin :  Chacun son litron de Triniac i cap a casa.

    A bientôt, Compagnons, pour de nouvelles aventures, le venin n’excluant aucunement l’affection.

    Amicalement.        

                                                 La Fure

NB: Les commentaires en italique sous les photos sont de Marcel.

 

       

  

 

    

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