VENDREDI 2 DECEMBRE 2016-LE SENTIER DES DOLMENS
DE TRILLA.
(Texte: André ROSAT)
(Photos: Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
(Texte: André ROSAT)
(Photos: Marcel ROUILLÉ et André ROSAT)
Durée : 3
h 30
Dénivelé :
400m
Participants : Marcel
ROUILLE dit le Caribou
Michel BARTOLI
dit l’Okapi ( voiture )
Jean-Pierre FLAJOLET dit le
Cabrit
Pierre DELPUECH dit le Lynx
André ROSAT dit la Fure ( Chef du Jour )
« Una jornada de primera »
Il fait bien frisquet et le jour
n’est pas encore levé à l’heure du rendez-vous Can Caribou. Le Lynx ne respecte
même plus la tradition : certes il arrive bon dernier mais à
l’heure !
Nous nous tassons à cinq
dans le corbillard de l’Okapi qui nous drive pépère après notre halte rituelle
chez Chantal.
Arrivé à Latour de France, le
Chef suprême demande un arrêt immédiat derrière la Coopé ; sans doute un
besoin pressant ? Que nenni, notre « mère nourricière » nous
revient la mine réjouie avec un pack de 6 biberons de Château de Triniac dont
son copain caviste lui a fait cadeau. Avec Marcel, la vie ne manque pas de sel
, ni de…lait !
Nous poursuivons gentiment
jusqu’au parking situé après le pont sur l’Agly à l’ouest du Lac de Caramany
qui sera notre point de départ. Le thermomètre a plongé en négatif et la gelée matinale blanchit la campagne des
Fenouillèdes.
Et miam les bonnes
viennoiseries du Marcelou (Caribou
gratias ! ) . Tout le monde « s’apunte »
prestement ; polaires, bonnets et gants sont de rigueur et à ce petit jeu,
c’est encore le Chef Suprême et ses mitaines improbables qui décroche sans
conteste le premier prix d’élégance et
d’esthétisme !
La Fure, sans même avoir
ouvert le bec, se retrouve in petto bombardé Chef du Jour ce qui rassérène
manifestement les Vambes, encore toutes traumatisées de leurs errements de la
semaine passée du côté de Valmanya. Tous ont en mémoire leur dure ivresse de
dénivelé et préfèrent opter aujourd’hui pour celle plus sécurisante du Château
de Triniac !
La Fure est pressé de déguster le nectar, mais nous lui recommanderons d'attendre le pique-nique !
Allez en route, « son
les nous ». D’entrée, nous nous
farcissons une « horada » de bonne grimpette sur un chemin
carrossable avec de nombreux lacets d’abord entre les vignes puis dans une
« roureda ». Les moteurs s’affolent un peu dans les poitrines mais au
moins, on s’est vite réchauffé. Le soleil brille dans un ciel d’azur et pas un
pet de vent. C’est l’éclate !
En prenant de la hauteur,
chaque virage en épingle à cheveux nous dévoile un peu mieux son lot de points
de vue avec à l’est le lac de Caramany à son niveau le plus bas et à l’ouest le
village d’Ansignan surplombant plus au nord son magnifique pont-aqueduc romain.
Une fois atteint le plateau
sommital de Taupels, nous éprouvons tous le besoin de souffler un peu, sauf le
Lynx, toujours hyperactif, qui profite de cette pause pour aller discrètement
édifier un cairn écologique. C’est vrai quoi, il n’y a pas que les dolmens dans
la vie. Pierre nous revient le visage épanoui témoignant d’une grande
satisfaction pour son acte créatif.
Encore quelques hectomètres et
nous découvrons sans difficulté à notre gauche sous les frondaisons le premier
Dolmen du jour justement nommé « Las Colombinos » Pierre vient de
vous expliquer pourquoi. Le mégalithe est assez mal conservé comme en témoigne
la disparition de sa dalle de chevet. Ça mérite quand même une photo de groupe.
Nous voici reparti pour
descendre l’autre versant du Taupels par un chouette chemin forestier bordé de
jolis murs de pierres moussues. Au fond du thalweg, il nous faut franchir un
ruisseau mais le troisième âge s’applique et aucune chute ne sera à déplorer.
Petite déception intérieure pour la Fure à l’aguet avec son appareil photo.
Nous remontons gaiement une
sente forestière sinueuse pour découvrir, juste avant de croiser une piste la
carcasse décharnée d’une camionnette
Citroen des années 30. Marcel prend évidemment la pause aux côtés de sa
contemporaine également rouillée. Objectivement bien difficile de dire lequel
des deux a la plus beau sourire !
Le chemin continue de grimper
parmi d’anciennes feixes et on continue d’en baver. Ca fait maintenant 1 h ½ que nous crapahutons
et voici venu l’agréable instant de la pause hypo ou
Très appréciée la pause hypo.
tout un chacun peut aller vidanger, se restaurer ou se refaire une beauté. L’Okapi,
sans doute un peu ombragé par l’épisode de la Citroen, fait bande à part aux
pieds d’un remarquable châtaigner aussi déchiqueté que lui.
Une dernière grimpette
éprouvante (l’Okapi tire la langue, et le Caribou brame) nous permet
d’atteindre Trilla par ses jardins botaniques. Au lieu de continuer vers le
sud, Marcel souhaite pénétrer dans le village. Nous passons devant un vieux
lavoir adossé au chœur de la magnifique église N-D de l’Assomption (que nous pensons fermée) qui
jouxte elle-même, côté placette, la Mairie.
Voici d’ailleurs le premier
édile auprès duquel le Chef se renseigne
sur le lieu de résidence d’un bon ami à lui, ancien responsable de la cave de
Trilla. Nous faisons ainsi rapidement
connaissance avec le sympathique Maurice Martignoles qui ne cache pas sa joie de revoir Marcel. En
un instant il nous gratifie d’un descriptif passionné du magnifique
panorama sur les Fenouillèdes et les
Corbières, qui s’offre à nous aux pieds de sa demeure. Un peu de nostalgie
toutefois sur le constat qu’autour du
village, beaucoup de vignes d’autrefois ont aujourd’hui disparu.
Après cette chaleureuse
rencontre, nous reprenons le cours de la rando en « s’enchoumant » un
raidillon aboutissant à l’ancienne butte castrale dite fort logiquement
« du Casteil ». De ce château, plus rien ne subsiste de nos jours et
à son emplacement ont été érigées trois belles tables d’orientation en
céramique qui viennent encore enrichir les explications délivrées avec talent
par Mr Martignoles.
Au loin, plein nord, la rugueuse silhouette de notre vieux
compagnon occitan, le Bugarach, nous toise ; il faudra y retourner un jour
pour lui présenter notre ami le Lynx.
Quelques hectomètres plus loin,
près d’une citerne surplombant Trilla, nous tombons justement sur Mr
Martignoles junior dynamique adjoint au Maire et clairement amoureux de son
village, qui nous conseille vivement de redescendre vers le centre du bourg
pour y visiter l’église ainsi que le mécanisme assez rare de son horloge. Le
monde étant petit, j’apprendrai quelques jours plus tard qu’il se prénomme
Romain et est, de son état, professeur d’Histoire et Géographie !
Effectivement N-D de
l’Assomption présente de très belles façades extérieures en enduit parsemé de
fragments de briques selon la technique romaine en « Opus signum ». A l’intérieur sur le balcon nous découvrons
également une curieuse armoire en bois avec une fenêtre vitrée laissant entrevoir
une rouagerie mécanique complexe associée
à un système de contrepoids, le tout relié par des tiges métalliques en cardan
faisant fonctionner la grande horloge. Ce mécanisme doit être remonté à la clé
une fois par semaine. Notre expert en bricolage, l’Okapi en est comme deux ronds de flan. Que de
merveilles dans notre région !
Bien que clairement en Pays
Occitan, nous sommes quand même heureux d’observer sur la façade d’une vielle
demeure de la placette trois catalanes en céramique « saltant » une
sardane sous un plein soleil, comme
aujourd’hui ma foi.
Quittant Trilla par le nord,
nous serpentons environ une demie heure entre vignes et garrigue avant de
découvrir sur un tumulus au milieu d’un
bosquet, au lieu dit Prat del Camp, le deuxième Dolmen de la journée nommé
« Los Apostados » c’est-à-dire édifié en pierres apostées. Tout comme
le premier il se trouve dans un état passablement dégradé tout en conservant un
charme certain.
Maintenant, la faim commence
à nous tenailler la bedaine, aussi faut-il envisager dès que possible le
pique-nique. Dix minutes de garrigue et nous voici au premier lacet de la descente finale. Ce lieu dégagé et
herbeux avec quelques rochers comme siège fera l’affaire.
Il n’est pas encore midi et
demie et voici venu le moment tant attendu de la Sainte Flasque. Notre divin
jaune sera dédié aujourd’hui à l’absent du jour, Patoufet arraché à notre
affection par la table de la Villa Duflot.
Comme il doit être dévasté, si loin de nous ! Après ce remontant, en sus de l’ordinaire, Marcel nous régale chacun d’une galante part d’omelette pascale mitonnée dès l’aube avec amour par Ginou, la sainte femme ; le tout arrosé de quelques lichettes de Château de Triniac, Dieu que la vie est belle !
Et voilà, on fait Pâques avant la Noël !!!!
Comme il doit être dévasté, si loin de nous ! Après ce remontant, en sus de l’ordinaire, Marcel nous régale chacun d’une galante part d’omelette pascale mitonnée dès l’aube avec amour par Ginou, la sainte femme ; le tout arrosé de quelques lichettes de Château de Triniac, Dieu que la vie est belle !
C’est vers 13 h 30, alors que
Pierre préméditait manifestement une sieste dodue, que nous reprenons notre
chemin du retour. Il reste maintenant une bonne « horada » d’une
descente sans difficulté à travers la foret pour rejoindre la départementale à
environ 600 mètres du parking ou nous attend le véhicule sombre de l’Okapi.
Fin du pique-nique, et pas de sieste pour le Lynx, alors que JAMPY semble souffrir d'un abcès.....
Un abcès qui gonfle !!!!
Le groupe sur le retour ....
Sur le trajet du retour, une
halte à Estagel va naturellement s’imposer afin de désaltérer la troupe à la terrasse d’un bistrot sous le regard impénétrable de
François Arago, le régional de l’étape. Les deux tournées de mousse (excepté l’Okapi qui persiste dans son
hérésie agrumaire ) seront
respectivement sponsorisées par la Fure et le Lynx.
En attendant les rafraîchissements, l'Okapi fait sa CLOPE !!!
Et voici le final, sous l'œil bienveillant de François ARAGO.
En bon père de famille,
l’Okapi nous ramène tranquillou à l’écurie et chacun de se réjouir de cette
éclatante journée avec une rando sympa, drivée par un Chef du Jour au top qui
aura déjoué avec discrétion et maitrise tous les pièges du jour. Car, il faut
bien en faire le constat, voilà maintenant bien longtemps que les Vambes ne
s’étaient plus égarées en chemin !
Avant de se séparer, le gang
n’oublie pas de se partager le butin :
Chacun son litron de Triniac i cap a casa.
A bientôt, Compagnons, pour de
nouvelles aventures, le venin n’excluant aucunement l’affection.
Amicalement.
La Fure
NB: Les commentaires en italique sous les photos sont de Marcel.
NB: Les commentaires en italique sous les photos sont de Marcel.
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