VENDREDI 22 AVRIL 2016
LES CABANES DE MATAPORCS— RANDO
(Texte : Michel BARTOLI)
(Photos : André ROSAT et Marcel ROUILLE)
Distance : 8,5 Km
Durée : 3 h
Dénivelé : 410 m
Difficulté : Facile
PARTICIPANTS : Michel BARTOLI dit L’OKAPI (Chef du jour)
Pierre
DELPUECH dit le LYNX
André ROSAT dit LA FURE
Joachin
GIRONELLA (voiture )
Marcel ROUILLE dit Le CARIBOU
Voilà, c’est 7h30 et nous nous sommes tous retrouvés chez le Caribou pour cette rando dans le Piémont des Albères en
forêt de Laroque .
Bien sûr, fraîchement revenu de la Capitale, l’Okapi se voit affublé du
titre tant convoité (LOL) de
chef du jour.
C’est le camarade Jo, qui nous
conduira tous les 5 dans sa superbe allemande, et c’est le CARIBOU qui offre les
viennoiseries de chez Chantal.
La route est dégagée et le ciel d’azur
pour passer une bonne journée : le rêve quoi…
Nous arrivons sans encombre au parking indiqué dans le topo-guide.
Après le débarquement, l'équipement
des troupes et «l’avalement » des viennoiseries, nous nous dirigeons vers l’église Saint
Felix dont le portail de marbre blanc provient de Céret .
En lui tournant le dos, nous continuons le long d’un ruisseau pour découvrir
le moulin de la pave utilisé par
les paysans de la plaine au XIVème. Son activité s’arrêtera au XIXème siècle.
Nous poursuivons jusqu’à la
mignonne « Font dels ocells »,
et atteignons le bassin de « la Basse ».
Ce bassin, en 1898, par l’intermédiaire d’une turbine servait à alimenter
en électricité les
150 foyers de Laroque-des-Albères, premier village du département à recevoir
l’électricité .
Devant le MAS Bordes, isolé, mais en pleine et belle pittoresque nature, nous
avançons dans QUOI DONC ? Dans une ‘’subéraie ‘’.
Bon…..l’OKAPI ne connaît pas
ce mot, il n’est pas cultivé mais
il avoue sans honte son ignorance .et demande humblement aux Vambes lettrées , sa signification.
—« Espèce
de bouseux de la Capitale, il s’agit
d’une forêt
de chênes -lièges.
Heureusement qu’il en a en Corse… Bla Bla ,Bla Bla, bla … »
L’Okapi ne regimbe pas sous l’aiguillon ; à sa décharge, il revient de Paris, et n’a pas encore bien posé ses
valises dans sa localité 66410.
Là, dans un virage à gauche, nous observons sous les chênes lièges la Fontaine Malzac que nous prenons pour un ancien
sentier car bordée de murets en pierre tant
sur la droite que sur la gauche.
Première mini déconvenue du chef du jour, puisque pour lui, et peut-être pour les Vambes, une fontaine est une source d’eau vive qui sort de terre »et/ou associée à une vasque.
Mais respect, Mister Levillain, une fontaine ça peut aussi être une
construction destinée à donner issue à des
eaux avec ou sans bassin-réservoir ex : La fontaine de
jouvence. Ah, le vocabulaire !… Bref Partagez donc chers
amis ce doux moment de pure logomachie
Source ou fontaine ?
La séparation est impossible à faire
: seule une margelle de pierres aménagée fait la différence
entre la source, souvent un simple trou d'eau, et la fontaine disposant de
commodités d’accès. Cherchez l’erreur!
Nous poursuivons notre parcours forestier, avec une météo splendide dans une nature
soignée, pour arriver à une
intersection.
C’est ici, que survient la
deuxième bévue du chef du jour :
Nous ne grimpons pas à droite
de la piste pour remarquer les deux anciens bassins qui alimentaient le mas
Arman situé
en contre-bas.
En effet, certaines Vambes ont déjà progressé plus loin dans la subéraie, pour sans doute, être
les premiers à
atteindre la merveilleuse citerne verte N°356
!
Décidément fontaine bassin, citerne, ruisseau; que d’eau, que d’eau !
Quoiqu’il en soit, c’en est
- trop pour le
Caribou.
« Michel tu aurais-pu nous informer des choses à voir
inscrites dans le topo-guide »
-trop pour La
Fure !!! Non, non, l’occasion est trop belle !
« Mais, Marcel, tu sais bien qu’il est à peine
capable de lire ».
La Fure et sa délicatesse légendaire.
Et Michel prend sur lui, il ne dit mot car c’est sa deuxième
chance malicieusement octroyée par La Fure au départ de cette rando.
Nous poursuivons notre grimpette entre les châtaigniers et les chênes et
buttons enfin sur cette puta… de clôture .Clôture
annoncée un peu trop vite par André, lors d’une âpre discussion avec le chef du jour, topo en mains, pour
nous situer sur le parcours.
Enfin, nous longeons cette clôture, toujours en montée
et nous débouchons sur la piste DFCI n° AL19 où nous faisons notre pause
Hypo.
Et quelle pause!
Sur la petite plateforme, nous voyons venir un
promeneur sur notre gauche. Toujours enclin à connaître de nouvelles personnes notre Caribou, engage un
brin de causette avec celui que nous appellerons Charles.
Habitué de cette contrée, Charles nous raconte ses ballades d’aujourd’hui,
ses misères, mais grand bourlingueur, il nous raconte sa vie
en Asie et surtout ses conquêtes en Thaïlande durant sa jeunesse.
Les questions des Vambes bien que discrètes, ravivent en lui des souvenirs, et le voilà lancé pour nous expliquer que les
scènes de sexes ne sont que des légendes européennes.
« Et vas-y que je le te lave devant, puis derrière » ça dure des heures……
« Et vas-y que je t’astique
le cep »
mais comme tu es bourré, quel bouleau….
Tout est dit par Charles, sans tabou, sans
complaisance vis à vis des thaï ,dont c’est la
profession, comme de lui-même résidant durant 15 ans dans ce pays .
Il y ira même
jusqu’à nous surprendre en nous donnant aussi son âge 62 ans. Et là, votre
rédacteur, âgé lui, de dix ans de plus, se dit « Nom de nom, la Thaïlande ça use son homme ».
Quelle belle rencontre ça
a été ! Merci Charles pour cette
instructive pause Hypo.
Nous reprenons notre rando après cette 1/2 heure de discute, passons la barrière et continuons de monter sur 200m.
Ici survient encore une bourde pour le CDJ .Il a
pourtant lu le topo-guide mais ne trouve pas le point jaune indiquant la croix
sculptée dans un bloc au ras de la piste. Mais surtout, il n’en fait part aux Vambes que bien après la reprise de la marche.
« Michel, le CDJ doit informer les Vambes avant tout départ »
Qu’importe, nous admirons les
terrasses aux murs de pierres sèches qui ont couté des milliers d’heures
de travaux exténuants, passons le ravin et nous trouvons sur un sentier
très rocailleux, qui nous mène
à une bifurcation. Vingt mètres
après nous découvrons
côte à côte les 2 premières
cabanes.
Au sol, des enfants, sans doute, ont reproduit des modèles réduits de ces cabanes. Beau
travail d’architectes en herbe!
Nous retournons à la bifurcation pour accomplir notre boucle et voir un étonnant cortal sur un replat entouré par des chênes -lièges et des murettes de pierres plates.
3ème cabane....
Avec 4 VAMBES dans le CORTAL....
Un joli CORTAL...
A quelque mètres de là, en
bordure de falaise, un superbe panorama sur le Piémont
des Albères s’offre à notre vue.
En descendant dans le talweg, devant le cortal, nous parvenons
dans un lieu de détente idéal avec une petite source, une table en pierres et non
loin les 3ème et 4ème
cabanes.
Une table sympathique....
Et une petite source...
De quoi faire une pause !!!!
Plus avant, nous retrouvons la
bifurcation et franchissons la barrière de notre pause hypo et de notre rencontre avec
Charles .
Cette fois, dos à la
barrière, nous nous
dirigeons droit devant sur la piste DFCI n°AL19
jusqu’au croisement qui, pris sur la droite, nous conduira
au Mas Arman tout en ruines, tagué et
sali par les nombreux squatters , quel dommage .
Il commence à se
faire sentir le filarot et en plus, ça fait
une bonne heure que notre ami JO crie famine.
Nous avisons donc un coin sympa pour notre pic-nique,
juste derrière le Mas.
« Aurez-t-on oublié le
pain dans la voiture? Qui a le pain? »
Mais, c’est
sans compter sur les bons soins de notre Caribou très prévoyant, qui sans rien dire, a
enfourné le pain dans son sac à dos.
Bien sûr, il laisse planer le doute
quelques instants pour que les Vambes
imprévoyantes qui se laissent vivre se reconnaissent.
« Moi j’organise la rando, et en plus
il faudrait que je m’occupe du pain! »
Mais il dévoile
son grand coeur et ne fait pas trop attendre les troupes affamées après les histoires de sexe et l’effort physique : il sort le pain.
C’est, il faut en convenir, le
moment le plus agréable pour les Vambes .
Les blagues fusent, les scuds voltigent….
Le CDJ dont la
musette est pleine de réflexions accablantes essaie à grand peine de se rattraper. Pour pallier l’absence du Cabrit, il sort une thermos de café. Les Vambes laissent éclater
leur joie aussitôt. L’Okapi pense être
reconsidéré à sa juste valeur …..Mais seuls 3 Vambes sur 5 prennent du café, JO et André s’abstiennent.
L’okapi se demande en lui-même, si ses défaillances
du jour sont réparées. (Il n’aura jamais la réponse
bien sûr).
Le chemin des disputes....
Bizarre, bizarre, bien que le CDJ ne les ait pas vues,
personne ne réclame ni ne le rabroue .Ça
y est je suis absout , pense l’Okapi.
Encore une de
ses erreurs, sans doute une méprise de vocabulaire
derechef. Il s’agit seulement des « Disputes », c’est marqué dans le topo-guide.
Mais, bien sûr, pas
de ça entre nous,
les Vambes !
Puis, c’est le
retour à la voiture et le parachèvement
de la rando avec des retrouvailles
autour d’un pot à la
brasserie des artistes (bien sûr), à Laroque-des-Albères
(village sympa et pittoresque). Merci JO qui a tenu à marquer son anniversaire.
L’OKAPI.