VENDREDI 24 JUILLET - RANDO EVOL REFUGE DE LA MOULINE PAR "EL CAMI RAMADER".
(Texte: Pierre DELPUECH)
(Photos et commentaires sous les photos: Marcel ROUILLÉ)
Distance: 16 km
Dénivelé: 800 m
Durée: 6 h hors pauses.
PARTICIPANTS/
Domi ROUILLÉ (voiture)
Pierre DELPUECH dit le Lynx (Chef du jour)
Vincent ROUZÉ dit le Castor
Marcel ROUILLÉ dit le Caribou.
C’est vers 6h 30 que nous nous retrouvons chez Marcel pour un départ quasi immédiat en direction d’Evol. Pour une fois nous zappons Chantal et ses viennoiseries et c’est Dominique qui nous conduit d’une main de maître au café d’Olette pour une première étape, où nous dégustons un excellent café accompagné de croissants, et où nous nous appovisionnerons en pain.
Pause café de luxe à Olette....
C’est vers 8 h que nous garons la voiture sur un parking ombragé. A 8h05 précise c’est le départ sur un bon rythme. A l’entrée de Thuir d’Evol en raison d’un balisage imprécis nous prenons une mauvaise direction et devons rebrousser chemin.
Après ce léger contretemps nous trouvons finalement le bon chemin et c’est à 8h30 que nous entamons l’ascension sur le « cami ramader » qui suit la rivière d’Evol. Le chemin bien que caillouteux monte en pente douce dans un décor charmant et ombragé avec en musique de fond le bruit de la riviére qui coule en contrebas.
De l'ombre à droite et le précipice à gauche.... Le CAMI RAMADER est étroit.
Cette douce quiétude est troublée par un cri rettentissant « mère ! » du Caribou qui vient de se rendre compte qu’il à laissé ses bouteilles d’eau dans la voiture de Domi (couillonnade n°1).Heureusement le Castor avait été prévoyant et avait pris 4 litres d’eau dans son sac. Grace à lui nous avons pu éviter que le Caribou ne se transforme en dromadaire. Ce moment d ‘émotion passé nous continuons notre marche dans la bonne humeur vers le point 2 qui est le pont de la Llosa. Magnifique pont en lloses suspendues dans un décor magnifique.
Le pont de la llose, à 960 m d'altitude. Nous avons déjà fait 260 m de dénivelé.
Le sentier est toujours montant !!!! Comme disait un certain poète: Tout ce que nous montons il faudra le descendre (hélas dirai-je avec un certain recul).
Aprés le passage du pont de Bege, Domi nous fait remarquer avec calme et sérénité que nous n’avons pas acheté le pain à Olette (couillonnade n°2). Cet oubli est sans grande conséquence puisque tout le monde à un plat cuisiné dans sa gamelle.
A 1040 m d'altitude, le pont de la BEGE est une réussite architecturale.
La rivière de la BEGE que nous longeons est splendide....
Avec des coins bucolique....
Et des sentiers ombragés...
L’ascension se poursuit toujours en longeant la rivière ou des trous d’eau entre les rochers sont propices à la baignade ou au trempage de pieds que certains suggèrent de faire au retour. La pente du sentier s’accentue légèrement et nous traversons maintenant de nombreux éboulis. Au point 4 nous pouvons admirer les anciennes ardoisières en contrebas du chemin ainsi que le Roc « dels Moros ».
Les ardoisières, un coin minéral qu'il ne ferait pas bon traverser en cas d'orage !!!
Sur la gauche, le ROC DES MOROS.
Entre les vestiges d’un pont ajouré (point n°6) el la passerelle du point 7 nous montons un long raidillon et c’est vers 11h que nous faisons halte pour la pause Hyppo. réparatrice. Nous savourons ce moment de repos et c’est ragaillardis que nous attaquons la dernière partie du parcours vers le refuge de la Mouline. entre temps nous sommes passés du bois de feuillus à la forêt de pins typique de la Cerdagne.
La pause hypo est un moment prisé, surtout que les viennoiseries offertes par Pierre à Olette sont très loin !!!!
Au pont des agouilles.....
La rivière est toujours bucolique....
Un goufre qui incite à la baignade....(au retour dira Domi)....
L'altitude nous dévoile d'autres paysages, et les sapins remplacent les feuillus.
Vincent et Domi ne se lassent pas des bords de rivière....
Vincent à l'allure décidée dans la forêt de sapin...
Enfin la passerelle du point n° 7 qui nous rapproche de notre objectif....
Par ce joli sentier qui nous conduira au refuge de la MOULINE.
C’est à midi quinze que nous atteignons le refuge ou nous rencontrons une sympathique famille de pêcheurs qui se préparent à se restaurer.
La cérémonie de la sainte flasque accompagnée de la butiffara de chez Pradal se déroule sous les meilleurs hospices et le repas réparateur se déroule dans la bonne humeur générale malgré l’absence de pain. Marcel découvre à cette occasion une nouvelle recette : le jambon sec aux craquottes, ça vaut pas le pan tomaquet….
Le moment royal de la flasque...
Jusque là, tout va bien, et nous avons avalé les 800 m de dénivelé...
Pierre fait la sieste...
Vincent aussi, au pied du refuge de la MOULINE (1550 m)
Domi admiratif des paysages, contemple....
Et Marcel qui ne dors pas non plus observe de sa position allongée, le col de PORTUS derrière lequel se trouvent les lacs d'EVOL et de NOHEDES.
Après une courte sieste et après avoir décliné l’invitation au café de nos voisins (nous n'avons confiance qu'au café de Jampy hélas absent), nous nous apprêtons à attaquer la descente. Il est 13 h30 . C’est alors qu'en se relevant le Caribou ressent une douleur au pied qui pense-t-il va passer au bout de quelque-temps avec le réchauffement des muscles. Hélas il n’en est rien. Malgré la pommade et la pose d’une bande élastoplast, La descente qui s’effectuera lentement sera un véritable calvaire ponctué par les gémissements du Caribou bléssé qui souffre le martyre.
Heureusement, Marcel a toujours dans son sac à dos, du baume St Bernard et de l'élastoplast, comme au bon vieux temps du rugby. Son frère Domi le strappe.....
Sous le regard vraiment inquiét de Pierre le Lynx !!!
Et voilà le boulot...
Chaque obstacle à passer est un calvaire pour Marcel avec sa tendinite qui s'aggrave... Il est suivi de près par son frère.
Le temps s'aggrave aussi, et couvre les pics de la CARANCA, et de PLANES.
Cerise sur le gâteau le temps qui s’est couvert devient de plus en plus menaçant. Le tonnerre gronde et la pluie menace de plus en plus. Alors que nous atteignons la dernière partie du parcours, Dominique part devant pour aller rapprocher la voiture.Dominique a pris depuis un moment le sac de Marcel, plus lourd que le sien. C’est quand il revient avec deux bouteilles d'eau fraîche après avoir laissé le sac à la voiture, que se déclenche le déluge. Heureusement, nous avons dépassé le secteur des ardoisières, sinon c'était la catastrophe. Les dernières 20 minutes de descente s’effectuent sous une pluie battante et nous retrouvons enfin la voiture trempés de la tête aux pieds. Il est 17 H.
Marcel était le seul du groupe à avoir prévu un vêtement imperméable..... Qui est resté dans son sac à la voiture (couillonnade n°3).
Après nous être plus ou moins séchés nous rentrons directement à Villelongue sans demander notre reste.
Mouillés de la tête aux pieds, nous nous sommes mis torse nu dans la voiture, chauffage à fond pour essayer de sécher.
Retour sous un déluge......
Le retour fut un calvaire pour le Caribou, qui a effectué toute la descente (800 m de dénivelé), avec sa cheville endommagée, et n'a pu poser le pied parterre à l'arrivée à Villelongue.
Bonne soirée à tous
Pierre dit le Lynx.
NB: Petit commentaire de Marcel:
Merci à Vincent pour son approvisionnement en eau, et pour le prêt de ses béquilles le soir même, merci à Domi pour avoir fini la rando en courant, afin de rapprocher le véhicule du point d'arrivée, merci à Pierre (bon Chef du jour) et au groupe d'avoir soutenu moralement le Caribou dans son enfer de la descente.
Les VAMBES VALENTES auront une reflexion à faire, afin qu'une telle situation quasi UBUESQUE ne se reproduise pas.
Ceci étant dit, nous avons réalisé la montée en 2 h 52 hors pauses, et la descente en 3 h hors pauses, ce qui fait un total de 5 h 52 , et le topo guide donne 6 h hors pauses comme temps indicatif.
A l'heure où j'effectue le montage de ce blog, ma cheville va mieux.