Vendredi 3 Mars 2017- Rando de la grande
boucle du VERDOUBLE 1ère partie.
Texte : Michel
BARTOLI
Photos : André ROSAT et
Marcel ROUILLE
Distance : 17, 5 Km très raccourcie devenue 6 ou 7 km .
Durée : 3
heures au train de Sénateurs
Dénivelé : Au moins 100m !
PARTICIPANTS : André ROSAT dit La
FURE (voiture)
Marcel ROUILLE dit
Le CARIBOU (viennoiseries )
Pierre DELPUECH
dit le LYNX
Jean
-Louis GARCIA dit PATOUFET
Michel BARTOLI dit L’OKAPI (chef du jour )
La
Rando de reprise pour les éclopés
Vous l’aurez compris, avec ce
titre peu flatteur , il s’agissait d’une rando de reprise à la difficulté
rendue volontairement « plutôt facile ».
En effet, l’Un réhabituait un
genou défaillant à marcher après un arrêt de trois semaines, tandis que l’Autre
hésitait à forcer sur son abdomen fraîchement recousu .
Comme à l’accoutumé, les
participants se retrouvent chez nôtre
Caribou à l’heure convenue .
Immédiatement , la Faculté
(médicale) en la personne de La Fure, propose un traitement anti inflammatoire
en vue de prévenir une éventuelle douleur qui pourrait re-surgir durant notre
parcours .
Merci Ginou pour ces comprimés .
Nous voilà partis en direction de
Tautavel sans oublier de passer chez Victor et Chantal pour récupérer les
viennoiseries traditionnelles.
Sur le voyage aller, pas de
surprise, le temps est moyennement couvert et le Canigou a revêtu sa robe de
brumes matinales .Le thermomètre de la voiture affiche 7°C .
Presque arrivés sur place, le
cerveau du chef est en ébullition . Soudain l’idée lumineuse, jaillit d’un
trait . Comme il faut bien garer la voiture, le seul endroit possible est
évidemment le parking de la coopérative……et puis ,qui dit coopé, dit
Francine ,………. Alors, si on allait à son casote .
Tandis que la coopée est fermée,
on pourrait aller acheter des botifarra qu’on ferait griller puis on
reviendrait pour prendre une quille -biberon ,histoire de faire couler la
grillade .
Et en plus, ça permet de laisser
le pique-nique dans la voiture .
Les "BOTIFARES" sont dans le sac !!!
Il n’en fallait pas plus pour
mettre d’accord toutes les Vambes .
Se retrouver autour d’une bonne
bouffe, tout est dit .
Nous avalons à la hâte les
viennoiseries offertes par Marcel et
procédons à un premier passage à
l’épicerie PROXI, puis, retour à la case départ pour garer
la voiture avec un allègement de nos sacs à dos .
Après l'approvisionnement des BOTIFARES, nous pouvons déguster les viennoiseries.
Ça y est, nous sommes partis, et
bien que connaissant le territoire, mal partis . Penser au déjeuner , supprime
en nous toute lucidité .
Suivre la direction de Vingrau
sur 100m, depuis la cave, pour tourner à
droite dans la rue J. Badia, nous est problèmatique .
Heureusement, l’ami La fure, va
examiner un nom de rue sur un poteau indicateur un peu en retrait de la route . Sa témérité est
récompensée: Il a trouvé le Cami de Coum Rey que nous devons emprunter .
Le chemin grimpe au dessus des
vignes et bientôt se transforme en piste .
Nous longeons la pinède pour la
dépasser et retrouver la route à un premier carrefour.
Nous la poursuivons sur notre
droite toujours en montant pour accéder à un second carrefour, et ensuite parvenir à son terme .
Nous arrivons sur la piste
,dominés par les falaises du Serrat de la Narède. Ce n’est pas là le point le plus mémorable .
Le fait majeur de la rando se
situe pourtant bien là . Car la rando est en fait un pèlerinage déguisé . Oui,
si vous m’en croyez, nous quittons le chemin balisé, mieux, nous outrepassons une
croix jaune !
Mais…….., c’est pour mieux accéder au GRAAL : la parcelle de vigne de
notre Caribou; dont le casote mal en point, sera bientôt restauré dans toute sa
splendeur .Nous nous recueillons un moment.
Après ce moment de
recueillement, nous descendons au bas du
vignoble de Marcel et retrouvons un des « chante-gosiers » en plein
boulot, qui taille la vigne . Après une petite discussion, nous reprenons notre
route parfois ombragée par des pins
d’Alep . Nous descendons ainsi jusqu’à la D9 et nous dirigeons vers les gorges
du Gouleyrous .
Nous poussons une pointe jusqu’au
plan d’eau histoire
-de faire notre pause hypo.
-d’attendre notre Patoufet , qui
était retourné chercher le bâton de marche oublié par notre Lynx convalescent .
A l’entrée du site , nous
trouvons un conducteur bloqué derrière la barrière. Il avait dû dormir sur
place et se faire piéger le lendemain.
Tant pis pour lui.
La pause nous laisse aussi admirer des
escaladeurs entrain de gravir le flanc des gorges. Quelle santé ! c’est beau
d’être jeunes et sportifs.
Nous repartons, franchissons le
pont sur le Verdouble et suivons la route du vignoble .
Une fois dans ce vignoble, notre
éminent oenologue nous fait remarquer son aspect résultat de la révolution
industrielle.
Cette rive du Verdouble,
plane, est essentiellement travaillée
avec des engins mécaniques; de plus, la terre très alluvionnaire est
très humide en raison de la proximité de la rivière .
Pour la qualité gustative du vin
qui en résulte, rien à voir avec celle argile-calcaire de l’autre rive caillouteuse plutôt pentue,
abritée par les falaises et travaillée plus artisanalement, à la main .
Tautavel, le Château, et la Torre del far.
Nous continuons droit devant nous
pour arriver, enfin dirons certains ,au carrefour qui sépare la troupe .
Les uns (2) se dirigent vers le
casote de «Françine « tandis que les autres (3) vont chercher la
voiture et les victuailles .
Pour le canal du midi, c'est au seuil de Naurouze que les eaux se partagent vers l'océan ou la méditerranée.
Ici, c'est le point 6 et les Vambes se séparent: les uns vers le casot (Lynx et Patoufet), les autres vers Tautavel pour récupérer véhicule et victuailles (Fure, Okapi et Caribou).
Tout est calculé ,pensé,
anticipé chez les Vambes,il s’agit d’un
sujet sérieux: une grillade . Les uns préparent le feu et les autres ramènent
la voiture et le contenu de son coffre .
Voiture récupérée, la cave est
fermée, il est 12h passées . Qu’importe, la bouteille sera prise chez Proxi, et
pour parfaire la grillade, des toasts au roquefort s’imposent. Inutile de
rajouter qu’un morceau de polystyrène moisi faisant office de …..est bien sûr à
bannir.(pas de rappel de mauvais
souvenir ) .Chez Proxi, ça c’est du roquefort!
Ainsi achalandés, nous remontons
au casote,et pour laissé plus de temps
aux épuisés de la rando de faire de la braise nous faisons un détour par
chez le ferronnier coutelier de Tautavel pour faire plaisir à la Fure à propos d’un étui en cuir qu’il voudrait acquérir.
Arrivés au casote, les mains
pleines, quel désappointement !
Le feu n’est pas préparé . Dur,
dur, de trouver un appui solidaire pour la mise à feu du boudin .
« On n’a pas trouvé de petit
bois,on a mis plus longtemps que vous en voiture pour monter à pied la côte qui
mène au casote, on n’a pas trouvé de
sarments , on n’a pas voulu démunir Françine, Tu devais nous téléphoner pour
nous prévenir…….etc…etc … »
Que des bonnes excuses en somme ;
enfin, ceux sont des Vambes .
Nous déballons les sacs sur la table ,sous le
nouveau super -auvent de Françine ,sortons les derniers achats , le filarot, le
pique-nique et préparons le feu.
Là, ça y est, l’objectif
principal de cette journée est sûrement atteint.
Les vannes amicales, justifiées
ou non, sont distribuées . L’ambiance est à son comble . Quel beau métier la
retraite , si elle n’avait pas existé, il aurait fallu l’inventer.
Pour clore le tout, La Fure nous
régale avec ses toasts au roquefort qui selon lui , manquent de crème au
banyuls; mais bien accompagnés du rouge des « 3 vallées « .
Alors sois rassuré, La Fure même
sans crème, un vrai moment de pur bonheur. Bravo l’artiste !
Rien à rajouter, sinon dommage
pour ceux qui n’aiment pas le fromage . Ils ne savent pas ce qu’ils perdent.
Voilà, bien qu’ayant profité de
cette journée ,de l’endroit ,des plaisirs de la bouffe, des potes, de la nature. Caribou nous offre
une dernière cerise sur le gâteau .
Redescendant sur Tautavel nous
nous arrêtons chez « Chemin Faisant ».pour voir
une curiosité en plein milieu du vignoble . Une nappe d’eau souterraine à
laquelle on accède par des escaliers .
D’après son collègue viticulteur,
il s’agirait d’un vestige de therme gallo-romain; il l’a toujours connu comme
ça . Bizarre, bizarre.
Pas facile à trouver parmi les
ceps de vigne . Ce sera Patoufet qui
le découvrira .Rien d’étonnant
puisque notre ami, de son propre aveu, ne peut se passer d’eau (quand il s’agit
de se baigner ).Ah, si c’était une piscine magique !
Petite dégustation avant de quitter Tautavel....
Nous remontons en voiture , et
pour ne pas rompre la tradition faisons une halte au bistrot d’Estagel. Merci
Pierre Le Lynx .